GENK, C’EST 1 POINT SUR 3 EN 2014

Genk a pris un point à Anderlecht, on va encore dire là-bas que c’est un bon résultat. Une habitude dans ce club où, depuis des mois, on préfère toujours voir le verre à moitié rempli alors qu’il est à moitié vide. C’est un nul qui tient du petit miracle : ChristianKabasele ne doit pas terminer le match, Anderlecht gagne s’il met son penalty, Genk n’a que deux demi-occasions en une heure et demie.

La fédération des supporters a réussi à obtenir un rendez-vous avec le nouveau CEO dans les prochains jours. Il y a plein de choses à discuter. La fracture entre le public et tout le club est plus grave que jamais. Je n’approuve pas les réactions négatives des supporters pendant les matches : à partir du moment où le ballon se met à rouler, jusqu’à la rentrée aux vestiaires après 90 minutes, le public doit être derrière son équipe.

Tout se passerait peut-être déjà un peu mieux si le stade de Genk s’enflammait comme celui du Club Bruges. Là-bas, il y a un vrai douzième homme. A Genk, ils feraient mieux de concentrer leurs manifestations avant et après les rencontres.

Un mot revient de plus en plus dans le Limbourg : gelatenheid. Résignation. Le terme ne pourrait pas être mieux choisi. Joueurs, staff, dirigeants : plus personne ne semble vouloir monter la barre là-bas. Comme si on se contentait de ce qu’on a. Et on n’a vraiment pas grand-chose.

Genk en 2014, c’est un bilan dramatique de 7 victoires (jamais 2 succès consécutifs !), 11 nuls et 12 défaites en championnat et en Coupe. 32 points sur 90, à peine plus qu’un tiers de ce qu’il est possible de prendre. Et quelles améliorations après les grandes décisions ? Etait-ce mieux avec Emilio Ferrera qu’avec Mario Been ? La situation s’est-elle améliorée avec Alex McLeish ?

La direction voit vite une amélioration, ce n’est pas frappant pour les gens de l’extérieur. Cette direction a l’impression que le groupe de joueurs donne le maximum, ce n’est pas non plus ce qu’on constate quand on a du recul. On peut donner du crédit à un nouvel entraîneur. On peut lui accorder trois ou quatre semaines pour mettre les choses en place. Mais quel est le premier bilan de McLeish ? Quatre nuls et une victoire à Mouscron, c’est tout et c’est bien trop peu.

Ce n’est pas mieux au niveau de la production de jeu. Pourtant, comme ses dirigeants, il est relativement enthousiaste, il voit des bonnes choses, il vante ses joueurs. Gelatenheid… Résignation… Il y a un bug dans le discours du coach et des dirigeants. Ils refusent toujours de voir la réalité en face : Genk est un grand club belge supposé avec beaucoup de moyens et des joueurs très valables mais qui sont trop mous les uns avec les autres.

La saison dernière, il y a eu une qualification pour les play-offs 1, à la dernière minute et sur un malentendu. Cette fois, j’ai des craintes parce que rien n’annonce que la situation va s’améliorer prochainement et le championnat avance. Genk va maintenant jouer successivement contre Westerlo, Waasland-Beveren et le Lierse. Un bon club ambitieux dirait : -On veut 9 sur 9. Mais là-bas, plus personne ne semble prêt à tenir un discours pareil. Gelatenheid. ?

 » Il y a un bug dans les discours de McLeish et des dirigeants.  »

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