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Geert De Vlieger

Geert De Vlieger (45 ans) a endossé le maillot de l’équipe nationale à 45 reprises. La saison prochaine, il va travailler comme analyste pour la chaîne flamande Vier.

1Qu’aurait pensé le footballeur professionnel Geert De Vlieger de l’analyste De Vlieger ? Tu portes un regard différent sur le football depuis que tu n’y joues plus ?

Le fait est que mes propos paraissent parfois plus durs que je ne le voudrais. On me demande d’utiliser mon expertise d’ancien footballeur professionnel pour communiquer des estimations à des personnes qui, n’ayant pas joué au football, peuvent difficilement les appréhender. Je sais que tout le monde lit, entend et voit tout et que si quelqu’un ne le lit pas, il y aura toujours quelqu’un pour le lui répéter. Mais je ne tiens pas une liste des gens qui ne me parlent plus à cause de ce que j’ai dit.

2Roberto Martinez a-t-il fait progresser les Diables Rouges en un an ? Marc Wilmots aurait dit l’année dernière à Mehdi Bayat qu’on surestimait les Diables Rouges.

Wilmots trouvait peut-être qu’il ne pouvait plus rien retirer d’eux. Il valait donc mieux engager quelqu’un d’autres. Martinez a rendu l’équipe plus souple tactiquement. Les derniers résultats étaient bons mais pas le jeu. Il ne l’est toujours pas, sauf par moments. Les résultats sont là, comme lors de la campagne précédente, notamment faute d’adversaires de qualité. On ne pourra donc évaluer le travail de Martinez qu’au Mondial.

3Romelu Lukaku peut devenir le transfert le plus cher du football. À sa place, que choisirais-tu ? Chelsea, où il n’a pas réussi, ou United ?

Lukaku était très jeune quand il n’a pas pu s’imposer à Chelsea. Le Lukaku actuel peut viser l’élite absolue de Premier League. Ce que j’apprécie en lui, c’est qu’à chaque interview, il donne l’impression d’avoir une mission et surtout la volonté de l’accomplir. Il ne reste plus grand-chose des critiques selon lesquelles il n’était pas bon dans les combinaison et qu’il ne pouvait pas tirer au but.

4Quand tu jouais avec Ivan Leko au Club Bruges, tu as décelé en lui un futur grand entraîneur ?

J’ai été surpris que le Club engage un entraîneur inexpérimenté et d’un style différent mais j’ai toujours pensé que Leko deviendrait entraîneur. À l’entendre parler tactique dans le vestiaire, il n’avait que deux options : devenir un brillant expert en football ou entraîneur. Je suis étonné qu’il soit déjà au Club, même s’il doit être difficile de dire non quand le Club te demande. Mais ce qui est arrivé à Yannick Ferrera et à Aleksander Jankovic montre qu’il est préférable de découvrir les aspects positifs et les négatifs à un niveau inférieur. Le principal défi de Leko est de convaincre le groupe, qui a été pressé comme un citron. Je ne m’attendais pas à un coup de fil. J’ai délibérément brossé les cours de la Pro License, ne voulant plus d’une vie qui m’obligeait à arriver au club le lundi matin pour ne le quitter que le dimanche soir en ne m’occupant, tout ce temps, que du club et de mon boulot. Je n’ai pas la motivation de me donner à plus de 100 % au poste d’entraîneur, pour le moment, et il vaut donc mieux que je m’abstienne.

5Tu vas bientôt commenter les matches des Red Flames. Tu as déjà assisté à un match féminin complet ?

Oui. J’ai également accompagné les Flames en stage. Naturellement, je vois la différence : l’aspect physique qui a pris une telle importance chez les hommes depuis quelques années reste moins manifeste chez les dames. Le niveau du foot féminin belge me préoccupe. Depuis l’échec de la BeNeLeague, le championnat ne représente plus grand-chose. Pour en revenir aux Flames, passer le premier tour sera très difficile. Leur qualification pour le tournoi est leur plus belle performance.

Geert Foutré

 » Le principal défi de Leko, c’est de convaincre le groupe, pressé comme un citron.  » – Geert De Vlieger

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