» GAND ET WESTERLO ONT RATÉ LE COCHE « 

La Belgique ne compte plus qu’un représentant en Coupe Intertoto : Genk, appelé à en découdre contre le Borussia Dortmund, samedi prochain.

Gand et Westerlo ont loupé l’occasion de réaliser une recette plantureuse, puisqu’en cas de qualification contre le Vardar Skopje et Zlin, ils étaient assurés de se mesurer respectivement à Schalke 04 et l’Atletico Madrid. Or, pour nos représentants, cette perspective est le seul attrait de cette compétition puisque, par rapport aux grosses écuries européennes qui se retrouvent sur le carreau dans les deux compétitions majeures û la Ligue des Champions et la Coupe de l’UEFA û ils ne peuvent manifestement pas nourrir les mêmes prétentions sportives. Si Westerlo ne doit pas regretter grand-chose, dans la mesure où il a été balayé 3 à 0 par son adversaire tchèque, Gand doit se mordre les doigts d’avoir été évincé après l’épreuve des tirs au but. D’autant plus qu’il bénéficiait quand même de l’avantage du terrain. L’essai raté de Milan Jarakovic signifie manifestement une perte sèche au niveau financier.

Quelques rigolos ont d’ores et déjà rebaptisé le Germinal Beerschot en  » Germinal Brazil  » en raison de la présence de six joueurs brésiliens dans l’effectif actuel : Luciano, Joao Paulo, Jorge Luiz, Marcelo de Souza, Felipe Alves de Souza et Cadu. Que pensez-vous de cet afflux de joueurs sud-américains, dont le nombre est passé de 8 à 20 à l’intersaison ?

La veine africaine ou est-européenne étant manifestement épuisée pour certains, ceux-là se sont tout simplement tournés vers un autre Eldorado, l’Amérique du Sud et le Brésil en particulier. Ces mouvements de balancier étaient déjà perceptibles jadis. Au moment de prendre en charge le FC Seraing, au cours des années 80, j’ai dû moi-même composer avec une vingtaine de Brésiliens au Pairay. Ils avaient tous été présentés au président, Gérald Blaton, comme les huitièmes merveilles du monde par un manager peu scrupuleux. Mais seuls trois d’entre eux ont marqué notre football d’une fort belle empreinte : Edmilson, Isaias et Wamberto. Comme quoi, s’il y a sûrement du bon grain parmi ces nouveaux venus û comme c’est le cas de Tailson à Lokeren, entre autres û on trouvera aussi pas mal d’ivraie parmi ces garçons. Il me paraît utopique de croire, en tout cas, qu’ils réaliseront tous une carrière prometteuse sous nos latitudes.

Que faut-il attendre d’Andrés Mendoza au Metallurg Donetsk ?

Le Péruvien est aussi fantasque que talentueux. Et c’est sans doute la raison pour laquelle, malgré son but d’anthologie à l’AC Milan, en cours de saison passée, il n’a pas trouvé acquéreur dans une compétition européenne de renom. Comme la Russie, qui a ouvert ses portes aux étrangers ces dernières années, l’Ukraine a, elle aussi, suivi le mouvement. La preuve par la présence des Ivoiriens de Beveren Arsène Né et Yaya Touré dans ce club. Reste à voir maintenant comment Andrés Mendoza s’acclimatera là-bas.

Roberto Bisconti suscite les convoitises de Genclerbirligi, un club que vous connaissez bien pour y avoir travaillé.

Pour tout dire, j’ai moi-même plaidé sa cause auprès de mes anciens dirigeants qui étaient justement en quête d’un bon demi défensif. Or, sur le marché belge, le Liégeois aura été l’un des meilleurs à cette place en 2003-04. On dit que la Turquie constitue toujours une aventure, et un risque au niveau financier. Mais ce n’est pas d’application au club d’Ankara qui est dirigé comme les meilleurs en Belgique. Quant à la valeur du championnat, Bisconti ne perdrait sûrement pas au change. Car, chaque année, la bataille y fait rage entre les trois grands clubs stambouliotes que sont Fenerbahce, Besiktas et Galatasaray. Avec Genclerbirligi et Trabzonspor, entre autres, dans les rôles d’outsider.

Propos recueillis par Bruno Govers

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire