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Gand et le HVH 2.0

Hein Vanhaezebrouck veut évacuer une série de manquements avant de développer son football dominant.

Après un long silence, le manager général Michel Louwagie a accordé une interview au quotidien Het Laatste Nieuws, le 1er janvier, à l’occasion de ses 65 ans. Il l’a fait peu après la publication d’un communiqué de presse signé par son président Ivan De Witte, pour annoncer la modification des structures internes, « afin de continuer à travailler au sein d’une organisation performante, tournée vers l’avenir ».

Le communiqué ne mentionne pas la prolongation jusqu’en 2022 du contrat de Louwagie. Depuis le début de cette année, le nouveau COO ( Chief Operations Officer) Sébastien Ronse le soulage d’une partie de ses tâches, après 31 ans de service. Ronse est impliqué depuis un certain temps à Gand, essentiellement comme conseiller juridique et administratif. Wouter Georges, secrétaire général de la fédération belge de natation, se chargera à temps plein des tâches administratives à partir du 1er mars.

De son poste de consultant pour les chaînes payantes, Vanhaezebrouck avait décelé une série de points faibles.

Le champion 2015 modifie donc son cap, après une période turbulente, marquée par les limogeages de Jess Thorup, Laszlo Bölöni et Wim De Decker. Le club a retrouvé du punch depuis l’embauche de Hein Vanhaezebrouck. Louwagie: « Nous serions deuxièmes si Hein avait entamé la saison à Gand. J’ai vu défiler vingt entraîneurs de différents calibres. Le métier de coach est complexe. Michel Preud’homme a été le premier, en 2008, à entraîner nos joueurs comme des sportifs de haut niveau. J’ai dit à Wim De Decker que son coaching n’était pas assez dynamique. »

Vanhaezebrouck, âgé de 56 ans, mise sur la clarté. Perfectionniste, il a repéré les manquements de l’équipe. Avant son embauche, il a eu un long entretien avec le préparateur physique, Gino Caen. Les deux hommes ont passé tous les aspects à la loupe: de son poste de consultant pour les chaînes payantes, Vanhaezebrouck avait décelé une série de points faibles. Il vient de prendre neuf points sur quinze.

L’entraîneur est pour le moment contraint de délaisser sa marque de fabrique, un football dominant. Il doit se concentrer sur d’autres points: améliorer la stabilité défensive, par exemple, pour éviter d’encaisser trop de buts. Jouer de manière plus compacte, avec des lignes plus rapprochées, ne sera envisageable que quand la construction du jeu sera plus soignée. Vanhaezebrouck est revenu aux bases. Il a exercé au quotidien les remises en touche, car ces derniers mois, elles ont mené à trop de pertes de balle et de buts. Il s’est également intéressé au traçage GPS et à l’instauration d’objectifs individuels. Les joueurs doivent améliorer leurs paramètres physiques pour développer une pression intense pendant tout un match. Vanhaezebrouck a donc attaché beaucoup d’importance aux high intensity runs. Les données digitales sont devenues incontournables dans le sport professionnel. Elles permettent d’améliorer la vitesse de réaction, le rythme, les trajectoires de course. L’analyste vidéo Gertjan Demets va fournir plus de clips individuels pour confronter les joueurs à la réalité.

Les Gantois doivent progresser sur le plan physique et sortir de leur zone de confort pour être plus réguliers et plus performants. Vanhaezebrouck aime les battants. C’est pour cela qu’il fait confiance à Alessio Castro Montes (23 ans) à droite, de même qu’il appréciait Thomas Foket auparavant. La Gantoise compte sur Big Man Hein, pour reprendre les termes de Roman Yaremchuk, pour remotiver la plaque tournante géorgienne de l’équipe, Giorgi Chakvetadze (21 ans), qui souffre du genou depuis près de deux ans. S’il y parvient, et s’il arrive à rendre leur efficacité à Osman Bukari (22 ans) et à Anderson Niangbo (21 ans), Gand vivra peut-être un beau printemps, après un automne sportif particulièrement sombre.

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