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 » Gagner doit être l’ambition de toute la saison « 

Après avoir occupé la tête du classement général de Formule E pendant quelques semaines en 2019, Jérôme D’Ambrosio veut désormais faire partie des réels candidats au titre. De son appartement monégasque, le pilote évoque ses ambitions, les développements de la discipline et même Leonardo Di Caprio.

Un agent de sécurité fait les cent pas. Face à lui, une fontaine orne l’entrée d’un des multiples immeubles à appartements du quartier de Fontvieille, à l’ouest de Monaco. La matinée est paisible, mais le gardien quitte rarement la terrasse de Jérôme D’Ambrosio des yeux.

Depuis quelques mois, le Grézien d’origine est fiancé à Éléonore de Habsbourg-Lorraine, fille de l’Archiduc Charles d’Autriche. Une union qui fait du pilote automobile le cousin par alliance de la Princesse Astrid de Belgique. Et une cible potentielle ?

 » Je ne pense pas trop à ça « , botte l’intéressé en touche, devant un verre d’eau du robinet.  » Et puis, nous ne sommes pas encore mariés, donc on ne va pas aborder le sujet familial.  » De son appartement de bord de mer, Jérôme D’Ambrosio a directement vue sur la cathédrale du Rocher et aperçoit même les murs de l’impressionnant Musée de l’océanographie.

Chemise blanche légère, pantalon beige et mocassins verts, le pilote tourne le dos aux quelques casques déposés sur l’étagère principale du salon. Ils ne sont pas tous nettoyés, les mouchettes écrasées sur les visières sont autant de témoignages d’un parcours automobile que D’Ambrosio poursuit depuis cinq ans en Formule E.

 » La Formule E a été un précurseur  »

Qu’est-ce que ça fait de se réveiller un matin avec une GoPro autour de la tête ?

JÉRÔME D’AMBROSIO : Oh, ça date d’il y a quelques années à Punta del Este, en Uruguay. Ça fait partie des nouvelles façons de communiquer de la Formule E et du sport en général. On interagit avec le public, on lui permet de vivre l’expérience de l’intérieur, comme un pilote, plutôt que de l’extérieur, avec uniquement la prestation sportive. J’ai passé toute la journée avec la GoPro sur la tête, ça a permis de montrer les échanges qu’on peut avoir avec les autres sportifs, les détails des ingénieurs… la routine d’une journée de Formule E, du premier meeting à 5 h du matin à la fin de la course à 17 h.

La Formule E, c’est un championnat qui se joue jusqu’à la dernière course avec des dépassements et des accrochages toutes les semaines. Frissons garantis.  » Jérôme D’Ambrosio

L’interaction en Formule E fait directement penser au Fan Boost, ce coup de pouce donné aux pilotes plébiscités par les fans, qui fait débat. Vous en pensez quoi ?

D’AMBROSIO : C’est vraiment ce que les jeunes veulent. Le sport est un divertissement et les spectateurs veulent toujours plus d’interactivité avec le sportif qu’ils suivent. Dans le monde automobile, la Formule E a été un précurseur. Le Fan Boost n’est pas forcément juste sur le plan purement sportif si cinq pilotes reçoivent un surplus de puissance grâce à leur popularité, mais c’est aussi un pas en avant parce qu’on veut que le téléspectateur fasse partie du show. C’est aussi à nous d’être plus actifs sur les réseaux sociaux et d’être performants pour convaincre les spectateurs de voter pour nous. Au début de l’année 2019, j’ai fait quelques bons résultats et même si je viens d’un petit pays, j’ai reçu un Fan Boost. Ça fait partie du sport moderne.

Il y a un an, vous avez dit avoir quitté Dragon Racing après deux saisons difficiles. C’était uniquement une question de performance ou il y avait autre chose ?

D’AMBROSIO : Je pense qu’on arrivait en bout de course, puis c’est vrai que l’écurie n’a pas évolué au même rythme que les autres de Formule E. Il faut savoir qu’il y a cinq ans, la Formule E était encore une start-up où tout était nouveau pour tout le monde. Depuis, ça a énormément évolué et certains teams ont plus de mal que les autres à suivre. Dragon en fait partie.

 » Marrakech, c’était un moment magique  »

Un des faits d’armes de l’année 2019, c’est votre victoire à Marrakech. Votre premier succès sur la piste depuis Monaco en GP2 en 2010.

D’AMBROSIO : Tout à fait ( sourire). Je n’ai plus eu de voix pendant une semaine. C’est un moment assez important, magique, qui a dégagé beaucoup de pression… On fait un sport assez particulier puisqu’on est tributaire de la voiture. On a beau être en forme, voire être le meilleur un jour sur une course bien précise, ça ne veut pas dire qu’on va la remporter. Du coup, Marrakech et toute la première partie de la saison, où tout s’est bien mis en place, m’ont vraiment fait du bien.

Cette victoire est aussi marquée par la réaction très émotive de votre CEO et team principal chez Mahindra, Dilbagh Gill.

D’AMBROSIO : C’est de loin le personnage le plus expressif du monde de la Formule E ! Avec ces grands constructeurs, tout est un peu plus contrôlé et les émotions mises de côté. Sauf avec Gill. Il ne vient pas de la course, plutôt du business, mais c’est un passionné qui vit sans mettre de façade. Je trouve ça fantastique : ça transmet beaucoup d’énergie positive au team et ça crée un contexte assez familial et surtout authentique.

Vous avez passé l’hiver 2019 en tête du classement général, avant une suite de saison moins bonne. Est-ce que vous envisagiez réellement de rester dans le haut du tableau ?

D’AMBROSIO : Non. Enfin, si : à partir du moment où on est en tête du championnat pendant une moitié de saison, il faut au moins finir dans les cinq premiers, ce qu’on n’a pas réussi à faire ( D’Ambrosio a terminé 11e, ndlr). Je pense que c’est un concours de circonstances. Au début de la saison, on n’était pas forcément les plus rapides, mais beaucoup de choses se sont mal goupillées pour nos adversaires et bien pour nous, comme au Mexique où je pars dernier et je termine quatrième.

Il y a eu quelques courses comme ça – Arabie saoudite, Rome, jusqu’à Paris, où je fais la meilleure qualif de la saison, je suis en super pole puis je dois abandonner. La Formule E est particulière : il n’y a pas beaucoup d’essais, tout se passe en une journée. Il suffit qu’une petite chose ne fonctionne pas pour déstabiliser tout le reste. Au niveau de la performance pure, on n’était pas en mesure de gagner le championnat…

Pourquoi ?

D’AMBROSIO : Techniquement, certains éléments faisaient qu’on était trop souvent up and down au fil de la saison.

Lesquels ?

D’AMBROSIO : Je ne peux pas les dévoiler. Ce sont des points techniques que l’on a travaillés pour améliorer la nouvelle voiture et sentir une grosse différence. En performance pure, on ne va pas forcément faire un gros pas en avant par rapport aux moments où on était rapide, mais on devrait par contre être rapide sur tous les circuits et plus par à-coups.

 » Leonardo Di Caprio est un ambassadeur de la FE  »

Quelle est l’ambition pour l’année à venir ?

D’AMBROSIO : Se battre devant, être dans les cinq premiers à chaque course pour espérer remporter le championnat. Gagner ne doit plus être l’ambition d’une course, mais de la saison entière. Il y a deux teams : le team de course nourrit le département développement en lui donnant les points que l’on aimerait voir améliorés. Il travaille déjà sur la voiture de 2021 et 2022. L’année dernière, une partie du team était en Espagne, l’autre en Angleterre, ce qui n’a pas facilité les choses. Cette saison, tout sera sous le même toit, près d’Oxford, ce qui va permettre une meilleure communication.

Leonardo Di Caprio a déjà manifesté son soutien pour la Formule E…

D’AMBROSIO : Je me demande même s’il n’a pas été parmi les premiers investisseurs ( Il acofondé l’écurie Venturi Grand Prix en 2013, ndlr). On sait que c’est un des activistes climatiques les plus dynamiques parmi les célébrités et la Formule E développe une technologie qui va vers une solution plus durable. La voiture d’aujourd’hui est moins bruyante, dégage moins de CO2 et est idéale pour le centre-ville. La Formule E se rapproche de ce concept : pour la même énergie, elle fait 20% de distance de plus qu’il y a cinq ans. Son efficacité atteint jusqu’à 96-97% de rendement par rapport à l’énergie retirée de la batterie et la puissance qui arrive aux roues, alors qu’un véhicule classique arrive au maximum à 50%. Cette amélioration attire les constructeurs – Audi, BMW, Mahindra, DS, etc…- et les pousse à réfléchir à ces technologies.

En roulant dans les grandes villes du monde, on veut aussi montrer aux spectateurs que l’électrique fonctionne et qu’ils peuvent l’utiliser. Des personnes comme Di Caprio sont importantes pour faire passer des messages : il vient sur des courses, il a produit le film  » And we go Green  » ( sur les coulisses de la FE, ndlr)… c’est un ambassadeur de la Formule E. Ce genre d’approche est une des clés pour conscientiser la population et arriver à ce que les industries investissent dans un futur plus durable. On ne va pas pouvoir dire aux gens  » Bon finalement, on ne prend plus l’avion, on ne voyage plus  » après avoir atteint un tel niveau de confort. Personnellement, je pense qu’il faut surtout développer les technologies pour s’adapter à nos besoins et à l’environnement.

Quand je reviens d’une course de FE, je m’assieds dans mon canapé et je peux discuter. Au retour d’une course de F1, même le silence est insoutenable.  » Jérôme D’Ambrosio

 » La Formule 1 va devoir s’adapter  »

Est-ce qu’on pourrait un jour se passer de la Formule 1 ?

D’AMBROSIO : ( Il hésite) La Formule 1 existe comme telle parce qu’il y a un gros suivi, qu’elle est spectaculaire et historique et qu’il y a des constructeurs. Si la technologie des véhicules de tous les jours passe complètement à l’électrique, je vois mal comment un constructeur va aller s’engager dans un championnat qui utilise une technologie différente de ce qu’il vend au quotidien. Ça n’a pas de sens : la Formule 1 reste un outil marketing pour tous ces constructeurs.

Si elle veut continuer à exister sous la forme qu’on connaît aujourd’hui, la Formule 1 va devoir s’adapter. Parce que la Formule E a l’exclusivité pour être le seul championnat du monde FIA monoplace électrique pendant les 20-25 prochaines années. Les propriétaires Formule 1 et Formule E ne sont pas les mêmes boîtes, mais au-dessus ce sont les mêmes sociétés-mères qui gèrent tout. On pourrait imaginer une fusion ou un rachat, même si les produits sont différents : la Formule E se déroule en centre-ville sur des petits circuits et n’ira jamais à 360 km/h.

Lewis Hamilton a un jour dit qu’il voyait bien la Formule E rivaliser avec la Formule 1. Le passage dans des lieux prestigieux interdits à la F1 est un fameux atout.

D’AMBROSIO : On est précurseurs à beaucoup d’endroits : il n’y a jamais eu de Formule 1 à New-York, pas plus qu’à Londres. Aujourd’hui, rares sont ceux qui veulent associer leur image à la course automobile. Être partenaire de la Formule E est, au contraire, la preuve d’une volonté d’avoir un impact positif sur l’environnement. Et puis j’en reviens à l’aspect divertissant de la Formule E : chaque année, le championnat se joue jusqu’à la dernière course, il y a des dépassements et des accrochages toutes les semaines, etc. Ce n’est pas parce que tu dépenses des centaines de millions dans un programme de soufflerie en F1 que tu augmentes le spectacle. À Marrakech, si je freine deux mètres plus tard, c’est Robin Frijns qui gagne parce que je bloque un peu ma roue à l’intérieur.

 » Tout est fait pour nous rendre la vie difficile  »

Quelques critiques ont entouré le GPE de Berne : parcours trop étroit, carambolages directs… C’est un des défauts de la FE ?

D’AMBROSIO : J’étais directement impliqué dans le carambolage : c’est moi qui ai créé l’accident au premier virage ( rires). Ce n’est pas facile de trouver les circuits adéquats, mais on travaille dessus. La FIA, la FE, les pilotes et les teams sont constamment en contact pour avancer sur ces points.

Est-ce que le bruit du moteur, parfois comparé à celui d’un aspirateur, peut être un frein au développement populaire de la discipline ?

D’AMBROSIO : Ça en fait partie. Je ne peux pas être hypocrite : dans mon garage, j’ai une Twizy ( une petite Renault électrique, ndlr) mais aussi une moto Guzzi qui fait un beau bruit. J’aime ça et je comprends les puristes, même si ça n’a pas de sens dans la marche actuelle du monde. En soi, qui parmi nous a déjà aimé les nouvelles interfaces de Facebook ? On n’aime pas le changement, mais on s’habitue à tout. C’est vrai que la FE fait un petit bruit, mais du coup, il peut être entendu par un enfant de trois ans sans se casser les tympans. Quand je reviens d’une course de FE, je m’assieds dans mon canapé et je peux discuter. Au retour d’une course de F1, même le silence est insoutenable.

Beaucoup d’anciens pilotes de F1 sont aujourd’hui dans le parcours FE : Vandoorne, Massa, Wehrlein. Ils n’écrasent pas tous la concurrence pour autant…

D’AMBROSIO : C’est la voiture la plus difficile que j’aie eu à piloter dans ma carrière. Au niveau des freins, des pneus, de l’aéro… tout est fait pour nous rendre la vie difficile, qu’il y ait du spectacle, qu’on fasse des erreurs, etc…Ça arrive de voir le leader du championnat finir 18e parce qu’il a fait un tout droit et qu’il n’y a pas beaucoup d’écarts entre les voitures. L’aspect de la course, la gestion de la température de la batterie et de l’énergie – les ingénieurs ne voient pas ce qui se passe dans la voiture – sont d’autres éléments à prendre en compte.

 » Grâce à la F1, j’ai grandi en tant que pilote  »

Tout comme l’Attack mode : un bonus de 25kW obtenu en quittant la piste.

D’AMBROSIO : Il a un impact sur plusieurs choses : si l’ Attack mode ne te fait pas perdre de temps, tu vas le gérer d’une autre manière que s’il t’en fait perdre… Les dépassements coûtent aussi de l’énergie, ça n’a pas la même implication de le faire au deuxième ou au quarantième tour.

Six ans après votre départ de la F1, est-ce que votre avis sur cet univers a changé ?

D’AMBROSIO : Non. J’ai rêvé d’être en F1, j’ai rêvé d’être champion du monde, mais je garde juste le souvenir d’une expérience incroyable que peu de gens ont connue. Je me souviens encore par coeur de la grille de départ de mon premier GP en Australie. Grâce à la F1, j’ai grandi en tant que pilote et sur le plan humain.

À quel niveau ?

D’AMBROSIO : Du jour au lendemain, on devient pilote et on rentre vraiment dans une grosse machine qui tourne d’une certaine manière. Je n’ai pas de regrets, mais j’aurais peut-être fait certaines choses autrement comme la gestion de ma relation avec les médias, ma relation avec moi-même… puisque c’est un monde où on essaie de formater les pilotes.

Est-ce que la recherche de sponsors vous a beaucoup pesé ? Vous étiez bankable ?

D’AMBROSIO : C’est forcément plus facile d’arriver en F1 en venant d’un pays où il y a une industrie ou un gros sponsor prêt à payer trois-quatre saisons dans un bon team pour te permettre de vraiment montrer ce que tu vaux. En FE, personne n’amène de sponsors pour rouler, on est tous employé par le team pour nos compétences. Je pense que c’est le seul championnat où c’est le cas.

Vous pensez déjà à votre après-carrière ?

D’AMBROSIO : C’est clair qu’à 33 ans, je peux y penser même si techniquement, je pourrais encore vivre quatre-cinq bonnes années. Ça dépendra de la direction que prendra le sport automobile dans les années à venir. L’énergie que je donne aujourd’hui est liée à la passion que je développe par rapport à la course, à mon niveau et au fait de côtoyer les meilleurs pilotes du monde. Il faudra voir comment je vais gérer personnellement ma baisse de niveau inéluctable.

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 » Stoffel n’est pas frustré  »

Est-ce que le côté  » corporate  » de Vandoorne lui a coûté sa place en F1 ?

JÉRÔME D’AMBROSIO : C’est facile à dire par après ( sourire). Il faut comprendre qu’Alonso est arrivé en fin de carrière mais en tant que double champion du monde de F1 alors que Stoffel débutait. Est-ce qu’on l’aurait vraiment écouté s’il avait tapé du poing sur la table ? Il n’a tout simplement pas été là au bon moment, il a vécu les pires années de McLaren depuis les années 90.

L’ancien pilote belge Thierry Boutsen a regretté que malgré les circonstances, Vandoorne ne soit jamais parvenu à prendre le meilleur sur Alonso…

D’AMBROSIO : ( Un peu énervé) Bien sûr, mais est-ce qu’il avait les mêmes ailerons avant, les updates, les dernières évolutions ? On sait qu’Alonso est un pilote qui prend beaucoup de place dans un team, j’ai vécu ce genre de situation et, à ma petite échelle, quand une nouvelle pièce arrivait dans l’écurie, ce n’est pas moi qui l’avais. S’il y avait un problème de production, c’est moi qui gardais les anciennes pièces parce que j’étais jeune pilote et que mon coéquipier avait déjà fait des podiums.

Est-ce que le fait de ne plus être en F1 pèse sur le moral de Stoffel ?

D’AMBROSIO : Je le côtoie régulièrement et quand je le vois face à moi, je n’ai pas l’impression de voir quelqu’un de frustré.

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 » Back droit comme mon parrain Georges Grün  »

Beaucoup vous ont prêté le statut de fan d’Anderlecht. C’est le cas ?

JÉRÔME D’AMBROSIO : Non, pas vraiment. J’aime bien le club, mais c’est surtout grâce à mon parrain Georges Grün, un ami de mon père depuis avant ma naissance. En 1994, alors qu’il jouait à Parme, il m’a emmené voir le Grand-Prix de Saint-Marin. Ce n’était pas n’importe quel GP… On était présent lorsque Ratzenberger s’est tué ( le lendemain, Ayrton Senna trouvait la mort, ndlr). Plus tard, Georges m’a invité à faire du kart sur le circuit de Couvin. Il faisait dégueulasse, mais c’est là que tout a commencé.

Vous êtes toujours membre de l’équipe de foot des pilotes ?

D’AMBROSIO : Oui j’ai encore joué l’année dernière à Monaco, je ne suis pas le meilleur joueur mais ça me plaît bien. Je suis arrière droit : je cours un peu plus que ce que je n’ai de technique. Le match où j’ai pris le plus de plaisir, c’était aux côtés de l’ancien footballeur Fabio Cannavaro. Instinctivement, je voulais faire quelque chose et il me replaçait constamment… C’est là que je me suis rendu compte que je n’étais pas fait pour le football.

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