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Gaëtane Vankerkom

Anciennement responsable du sport radio, la journaliste a de nouvelles fonctions au sein de la rédaction des sports.

Avec la réorganisation de l’info, vous voilà responsable de  » l’actualité chaude « …

Je suis adjointe de Michel Lecomte. Mon travail consiste à voir comment on traite le sport dans nos séquences d’actu quotidienne : JT, web, nos rendez-vous sportifs,… Ma journée débute avec la réunion des  » majeurs « , les représentants des cellules importantes de la RTBF. On choisit les événements sur lesquels on va déployer des moyens, en évitant que plusieurs personnes traitent le même sujet. On s’organise autour d’une table d’actus et un journaliste va s’occuper de l’événement en fonction de son affinité avec lui et non plus parce qu’il est lié à tel média.

J’arrêterai de présenter Automobile quand le concept sera revu.  » Gaëtane Vankerkom

C’est une organisation facile à mettre en place ?

Ce qui demande du temps, ce sont les formations télé pour les gens de la radio et vice-versa… Et on n’en a pas forcément, ce qui ralentit le processus.

La classification des journalistes (radio, télé, web…) est vouée à disparaître ?

Oui. Les nouveaux journalistes qui arrivent à la rédaction sont  » asexués  » : il faut qu’ils puissent travailler de manière transversale pour s’adapter aux exigences du digital.

En football, un élément trop polyvalent finit par être moyen partout et bon nulle part…

C’est vrai mais un entraîneur va quand même aligner un bon gardien, un défenseur de qualité, etc. On ne va pas enlever Benjamin Deceuninck de la présentation de la Tribune ou Christine Hanquet de la couverture du tennis en radio. Mais David Bertrand peut très bien traiter un sujet en télé alors qu’il est journaliste radio. Dernièrement, Vincent Langendries a rédigé un billet radio sur Eden Hazard en Europa League.

C’est facile de changer les mentalités ?

Pour le moment, ça va. Au début, certaines personnes étaient réfractaires. Mais les gens sont conscients qu’ils n’ont pas le choix : l’évolution des médias dicte ces adaptations. Les grincements de dents sont de plus en plus rares.

Vous ne couvrirez plus de sujet ?

Dans un premier temps, je ne veux pas me disperser et me déconnecter de mes responsabilités en allant sur le terrain. Il y a des priorités à mener, même si cela me manque.

Qu’est-ce qui vous a attirée dans cette fonction ?

J’aime le brainstorming quotidien autour de l’actu. Comment on traite le sujet ? Comment ne pas se répéter ? J’ai la chance de travailler avec des personnes créatives, à l’image d’Erik Libois.

Vous continuerez à présenter Automobile ?

Le concept est amené à changer et, à ce moment, je quitterai l’émission pour me concentrer sur mon autre travail.

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