Gaëtan Vigneron

Le commentateur de la F1 a été victime d’un accident spectaculaire en revenant du Grand Prix du Bahreïn.

Que s’est-il passé ?

Avec les réseaux sociaux, on a cru que j’étais mort mais tout va bien ! (il rit) Comme à mon habitude, j’ai pris un taxi pour quitter l’aéroport de Zaventem. Nous étions dans un embranchement quand une voiture est arrivée sur la droite. Elle a perdu le contrôle, a heurté le rail et elle est revenue au milieu de la route, percutant l’arrière du taxi. Tout s’est passé très vite. Le chauffeur m’a dit que j’avais crié  » Attention « , ce qui lui a permis de se cramponner à son volant. J’attache rarement ma ceinture quand je suis à l’arrière d’un véhicule. J’ai donc été catapulté sur la fenêtre gauche. Ma tête a encaissé le choc. Une fois à l’arrêt, j’ai été un peu sonné et tout s’est enchaîné. La police et les ambulances sont arrivées. L’autre véhicule avait effectué un tonneau et les secours ont dû casser la vitre pour sortir la conductrice. Heureusement, elle était consciente et a pu marcher. Les ambulanciers ont insisté pour que j’effectue une visite de contrôle à l’hôpital. J’ai donc été embarqué. J’y suis resté cinq heures, j’ai dû porter une minerve et rester immobilisé, passer un scanner et attendre les résultats, etc. Finalement, on m’a libéré. Les jours suivants, je me suis senti comme un petit vieux, j’avais mal partout ! Mais je compte bien être présent au Grand Prix de Russie.

Ironie du sort : l’accident est lié à la discipline que vous commentez !

Oui et j’ai retenu la leçon : désormais, j’attacherai toujours ma ceinture à l’arrière. Je pèse 80 kg mais j’ai été soulevé comme une plume. Autre constat : ne pas hésiter à être suivi médicalement après l’accident. J’ai été immobilisé et on m’a vraiment demandé de ne pas bouger. Les discours que j’ai entendus étaient édifiants : un patient arrivé en marchant et tombé dans le coma, etc. Il s’agit de chocs sournois dont les conséquences ne sont pas toujours immédiates. En F1, les pilotes disposent d’un système qui mesure l’impact d’un crash et l’info est transmise à un centre médical. Au-delà d’un certain seuil, le pilote est immédiatement pris en charge, même s’il va bien.

C’est votre retour le plus mouvementé ?

J’ai aussi vécu une péripétie inquiétante en avion. Je revenais du Brésil et le pilote devait atterrir à Zurich. Les conditions météo n’étaient pas top, il descendait en zigzaguant, … Après deux essais ratés, il a finalement pris la direction de Milan. Une fois à terre, plusieurs passagers et moi avons fait des pieds et des mains pour descendre. Pas question que ce mec nous dépose quelque part !

PAR SIMON BARZYCZAK

 » Le choc a été rude mais ça va, je ne suis pas mort !  » GAËTAN VIGNERON

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