GAËTAN ENGLEBERT ET JAVIER SAVIOLA

L’Argentin avait été intenable en Ligue des Champions.

Gaëtan Englebert :  » S’il y a un maillot qui revêt une énorme importance pour moi, c’est celui que j’ai reçu de Javier Saviola au terme du match Barcelone-Bruges en Ligue des Champions la saison passée. Cette partie constitue à la fois mon meilleur et mon pire souvenir. Je ne me souviens pas avoir été autant malmené sur un terrain que ce soir-là au Nou Camp. Les chiffres l’attestent à suffisance puisque le pourcentage final en matière de possession du ballon était de 73 % en faveur des Catalans contre 27 % pour nous. Nous avions couru derrière un ballon insaisissable mais par 3-2 seulement… Dans un premier temps, Timmy Simons avait annihilé, sur penalty, l’avantage d’un but que les Blaugrana s’étaient forgé dès le début de la rencontre, grâce à Luis Enrique. Et au cours des dernières péripéties de la soirée, j’avais moi-même réduit l’écart après que Gaitxka Mendieta et Javier Saviola eurent alourdi la marque pour leurs couleurs.

L’Argentin avait réellement été insaisissable contre nous, réussissant entre autres un but dans un trou de souris au milieu de trois de mes coéquipiers. Aussi n’étais-je pas peu fier de pouvoir troquer mon maillot contre le sien.

C’était la deuxième fois, en cette circonstance précise, que j’avais été appelé à me produire avec le Club au Barça. Mon maiden-match en terre catalane remontait à la campagne 2000-01, la première sous l’ère de Trond Sollied. Après avoir été battus 0-2 à domicile, nous avions offert une magnifique réplique aux joueurs de Louis Van Gaal en forgeant le nul par l’entremise d’un goal de Gert Verheyen. Cette fois-là, j’avais échangé ma tunique contre celle du capitaine Josep Guardiola, qui avait fait toutes ses classes là-bas avant d’émigrer à Brescia, dans le Calcio, en fin de carrière.

La première vareuse dont j’ai hérité était celle du Néerlandais Boudewijn Zenden au terme d’un match Belgique-Hollande Espoirs au Standard. Autrement dit, le même adversaire que j’allais retrouver quelques années plus tard sur ma route lorsqu’il défendait les couleurs de ce même FC Barcelone ! Comme quoi, je dois avoir une relation un peu spéciale avec ce club ou avec les joueurs qui en défendent les couleurs.

Reste que je n’ai pas souvent eu droit à des noms prestigieux en sélection nationale. C’est normal car avec les A j’ai plus souvent fait banquette. De ce fait, les tuniques les plus prisées étaient déjà échangées au moment où j’en sollicitais une. Après Belgique-Brésil, à la Coupe du Monde 2002, j’ai même eu droit à deux maillots des futurs champions du monde mais je ne sais plus de qui. En tout cas, il ne s’agissait pas de Ronaldo ou Ronaldinho (il rit).

Cette année, ma collection s’est notamment enrichie avec la livrée de l’attaquant danois de l’AC Milan Jon-Dahl Tomasson. J’ai été plutôt chanceux en la matière car bon nombre de Rossoneri n’avaient pas voulu échanger leur maillot après notre surprenante victoire à San Siro. C’est regrettable car il faut pouvoir être grand dans la victoire comme dans la défaite…  »

par Bruno Govers

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