Gaby Mudingayi

Après trois saisons à la Lazio, le médian se retrouve à Bologne qui, pour s’attacher ses services, a déboursé 6 millions et cédé la copropriété estimée à 3 millions du médian français Mourad Meghni.

Bizarre : au moment où la Lazio déclare que vous étiez en passe de prolonger votre contrat, Bologne annonce votre arrivée.

Gaby Mundigayi : Mais moi aussi j’ai été surpris. Alors que plusieurs offres sont parvenues de clubs italiens (Fiorentina et Sampdoria) et anglais, la Lazio a toujours répété que je n’étais pas transférable. Et puis, comme par enchantement, elle trouve un accord avec Bologne.

Celui-ci vous agréait aussi, même s’il émanait d’un club moins coté ?

Oui, même si je n’avais pas absolument envie de quitter la Lazio où j’avais encore deux ans de contrat. Bologne est un club moins réputé mais cela ne veut pas dire qu’il n’a pas d’ambition. J’ai accepté de partir pour des raisons financières et sportives : la Lazio me proposait une prolongation de contrat à des conditions que j’estimais insuf-fisantes mais aussi parce que le coach n’était pas très cohérent. A chaque fois qu’un nouveau arrivait, Delio Rossi me reléguait sur le banc. Je lui en ai parlé et j’ai compris que cela allait être encore la même chose cette saison.

Mais vous avez remporté tous vos duels avec les Behrami et autre Dabo. Cela aurait pu être la même chose cette année !

C’est vrai que j’ai toujours réagi sainement. Je n’ai jamais baissé les bras et j’ai chaque fois réintégré rapidement le onze de base. Mais à 26 ans, j’ai envie de jouer et de ne pas m’embarrasser de tels problèmes. En juillet 2005, avant mon départ de Torino, j’ai eu l’occasion de travailler avec Daniele Arrigoni : ce n’est peut-être pas assez pour avoir un jugement définitif sur une personne mais lorsque je l’ai rencontré, il m’a expliqué qu’il attendait de moi que je guide les jeunes de l’équipe et qu’il était sûr que j’en étais capable.

Votre site gabymudingayi. com s’est teint de noir-jaune-rouge : étiez-vous vraiment candidat pour aller aux Jeux ?

Personne ne se rend vraiment compte à quel point l’équipe nationale me tient à c£ur. J’avais envie d’aller à Pékin et j’y serais si j’étais resté à la Lazio, qui m’avait donné son accord. Mais Bologne tenait à ce que je sois là pendant la préparation et j’en ai averti Jean-François de Sart, qui a compris que le club avait effectué un gros investissement.

NICOLAS RIBAUDO

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