© BelgaImage

Frédéric Waseige

Il y a les spécialistes qui analysent la tactique, jugent les joueurs et les entraîneurs… Et puis il y a Frédéric Waseige et son style plus littéraire. Ses chroniques avaient fait l’objet d’une parution en livre et une seconde publication devrait voir le jour en 2020.

Vous aimez les jeux de mots et de sonorités, le travail sur la syntaxe et le rythme, le tout associé à des réflexions thématiques… D’où vient ce style ?

De moi ! (il rit) Quand j’écris, je retranscris ce que j’ai en tête…et dans mes tripes ! La forme est au service du fond. J’écris comme je parle, les mots doivent créer une musique. Il faut que ce soit instinctif, sincère. Si certains disent que c’est n’importe quoi, tant pis ! Le premier jet est important. Je me corrige très peu. J’aime l’humour et je ne prends pas trop le foot au sérieux. Si cela devait être le cas, autant arrêter : la farce est trop grosse !

Quand avez-vous commencé à écrire ?

J’ai toujours adoré les rédactions à l’école. A 15 ans, j’écrivais des comptes rendus du F.C. Liège. Il m’arrive de trouver un passage complètement loufoque mais je le laisse : cela me fait rire et je m’en fous de passer pour un con. On est toujours le con de quelqu’un ! En plus, les échos que je reçois sont positifs : les gens aiment le côté franc, banco.

Quels sont vos auteurs de référence ?

Pffff… J’ai lu beaucoup. Un de mes livres préférés est La conjuration des imbéciles (John Kennedy Toole). C’est beau, classe, loufoque, ahurissant… Cet écrivain s’est suicidé parce qu’il n’arrivait pas à publier son livre. Sa mère retrouve son manuscrit et elle se bat pour trouver une maison d’édition. Finalement, l’oeuvre devient un best-seller !

J’aime le cynisme de Jean-Paul Dubois ou la classe folle de ce  » salopard  » de Céline. Malheureusement, je manque de temps. J’ai une dizaine de livres qui m’attendent sur ma table de nuit. J’aimerais consacrer plus de temps à la lecture mais je suis un impatient hyperactif ! C’est pour cela que j’adore être dans une salle d’attente : là, lire devient possible.

Et musicalement ?

Adolescent, je m’endormais avec les paroles de Jacques Higelin, Brigitte Fontaine…  » Quand il s’est présenté à moi avec sa Mercedes rose bonbon… Et je suis montée dans une 2CV pourrie où y’avait un chien qui puait « …, les textes de Bashung, …

En 2016, vos chroniques avaient été rassemblées dans un recueil…

La maison d’édition me pousse pour un second tome. L’Euro 2020 sera le bon moment. J’ai une vie fort remplie et je suis un peu lent à la détente. C’est une fierté d’avoir son nom et sa gueule sur son livre. Je suis admiratif des personnes qui remplissent des livres de 300 pages !

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire