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Frank Peterkenne

Cela fait déjà quelque temps qu’on parle d’une refonte en profondeur du rendez-vous dominical de la RTBF. Mais au lieu de chambouler une formule qui fonctionne, la rédaction apporte des aménagements ponctuels en lien avec l’évolution des médias.

Vous avez lancé une nouvelle séquence, 24 heures en 240 secondes : de quoi s’agit-il ?

C’est une idée de Laurent Bruwier. On suit une personnalité durant un jour, dans la mesure du possible. Et puis on résume ce qu’on a tourné en 4 minutes. C’est une manière de découvrir une personnalité moins connue ou d’apporter un autre éclairage sur un événement. Nous ne sommes plus dans le cadre conventionnel de l’interview avec le gars assis à côté d’un pot de fleur, qu’on rencontre à l’hôtel. Ces reportages demandent du temps et on ne peut en proposer un que toutes les deux ou trois semaines.

Quel est le sens du Week-end Sportif dans une société où les médias se sont multipliés et où les infos pullulent sur le web ?

J’ai connu une époque où on allumait sa télé pour découvrir les résultats. Aujourd’hui, 90% de ceux-ci sont connus, notamment via notre site web qui est très consulté. On doit être attractif pour garder les téléspectateurs. Comment décliner autrement une actualité ? Quelle histoire peut-on raconter ? Les reportages  » grand format  » participent à cette dynamique, tout comme le journaliste que nous recevons en plateau le dimanche pour mettre en perspective le week-end foot. Le samedi soir, nous réfléchissons déjà à ce que nous allons aborder avec lui le lendemain.

Le graphisme est aussi important. Ces derniers temps, on a travaillé sur l’image affichée derrière le présentateur, avec des titres qui anglent déjà le reportage. Un des  » problèmes  » du Week-end Sportif, c’est que les téléspectateurs nous regardent par réflexe. Ils se branchent à 18h30, en y jetant un oeil pendant le repas ou parce qu’ils suivent le sport attentivement. Nous voudrions qu’ils s’installent devant leur écran parce qu’ils savent qu’ils vont y trouver de l’investigation, des reportages grand format, un grand présentateur (il rit)…

Comment voyez-vous l’avenir ?

Nous sommes concurrencés par les matches de Pro League et de Premier League programmés à 18 h, ainsi que par le JT de RTL. Pourtant, les audiences restent bonnes alors qu’il y a très peu de promo et que nous dépendons de l’actualité. Le Week-end Sportif n’a jamais perdu son identité. Il reste le JT du sport et le premier à diffuser les images du match de 14h30 en dehors des diffuseurs officiels. Son évolution va accompagner celle du digital. Ce ne sont pas les idées qui manquent : créer une séquence débat, etc.

Le Week-end Sportif doit être attractif pour garder son public  » Frank Peterkenne

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