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Frank Defays

Il vit avec Mouscron sa toute première préparation de saison

1. Dans le club, on a cru jusqu’à la reprise que l’action en justice de Malines avait une chance d’aboutir et que Mouscron risquait d’être rétrogradé ? C’était votre principal sujet de conversation ?

C’était embêtant mais tout le monde dans le club a pris ça avec pas mal de recul. Une question d’habitude, sans doute ! Ici, on est habitués à la contestation de la licence de l’Excel, c’est chaque année la même chose. Et ça se finit toujours bien, ça veut simplement dire que tout est en ordre. Bref, ça ne nous a pas vraiment perturbés. Ça a juste ralenti un peu le recrutement, mais on avait encore du temps devant nous pour réagir et, au final, on n’a pas raté un seul joueur qu’on souhaitait transférer à cause de cette affaire en justice. Il n’y a pas eu de casse.

2. Quand tu as été nommé en cours de saison passée, tu nous as dit que tu n’avais pas le droit de te planter parce que tu n’aurais peut-être jamais une deuxième chance. Comment tu juges ton premier bilan ? C’était complètement réussi, ou mitigé ?

Quatre, cinq ou six mois, ce n’est de toute façon pas suffisant pour juger un entraîneur. J’ai dû trouver mes marques, ce n’était pas nécessairement simple parce que je devais me réadapter subitement au monde professionnel, et en dix ans, il a énormément évolué. Je devais aussi découvrir le mode de fonctionnement de ce club. En définitive, je ne peux pas dire que ma première ligne droite a été une réussite totale mais on ne peut pas dire non plus que ça a été un flop ! Il y a toujours des choses à améliorer et, aujourd’hui, on va tranquillement vers le premier match de championnat. C’est une phrase bateau, mais moi, je ne vois pas plus loin. Du côté de la direction, l’objectif est clair : assurer le maintien le plus rapidement possible.

Je sais que je n’aurai pas mon noyau définitif pour le début du championnat. Je m’en accommode.  » Frank Defays

3. Logan Bailly et Olivier Werner sont toujours là, et comme tu ne veux pas installer une tournante, ça veut dire qu’un des deux sera déçu sur le long terme. Vu leur passé et leur caractère, tu ne crois pas que ça risque de parasiter l’ambiance dans le noyau ?

La situation est très claire, l’objectif est qu’un de ces gardiens quitte le club. La situation actuelle, ce n’est pas une situation que je souhaite et ce n’est pas non plus une situation que Werner et Bailly souhaitent. Il faudrait trouver une solution très vite. Un club comme celui-ci doit avoir un gardien expérimenté, on en a deux, et s’ils restent, il y aura une décision purement sportive à prendre. Je suis préparé à ce cas de figure. Je sais que celui qui serait sur le banc pour un long moment n’accepterait pas la situation avec un grand sourire et plein de bonne humeur. Si ça grince, j’essaierai de gérer ça au mieux.

4. Vu la Coupe du Monde et les résultats des Diables, tout le monde se fout un peu de la reprise des entraînements, l’intérêt médiatique est presque inexistant. Tu as envie que ça change très vite, ou alors ça t’arrange parce que ça vous permet de travailler tranquillement ?

Evidemment, on ne parle que des Diables et des autres équipes nationales depuis des semaines, c’est tout à fait logique. J’avoue que ça ne me déplaît pas. Ça nous permet de travailler dans la sérénité, on ne nous met pas de pression. Pour un entraîneur débutant, ce n’est certainement pas plus mal. Mais ça va vite revenir à la normale, quand la Coupe du Monde sera finie. Et c’est clair qu’on a envie d’interpeller les médias et les gens, dès que le championnat commencera. Mouscron a besoin de ça. La saison passée, les résultats et la manière ont suscité pas mal de commentaires positifs. Ça doit être à nouveau un objectif pour les joueurs, pour le staff, pour le club dans son ensemble.

5. On approche à grands pas du début du championnat et ton noyau est encore loin d’être définitif. Ça ne t’inquiète pas ?

C’est une grande nouveauté pour moi. Je découvre un mercato qui dure longtemps. Il y a près de deux mois et demi entre les premiers entraînements et le premier match de championnat, c’est énorme. Et on sait que les meilleurs coups se font généralement dans les derniers jours, donc c’est impossible d’avoir son noyau complet à la reprise. Et je sais que je n’aurai pas mon groupe définitif pour le début du championnat. Je m’en accommode, travaillant au quotidien avec les joueurs qu’on met à ma disposition, point à la ligne. Il y a déjà une dizaine de nouveaux joueurs qui sont arrivés, dont certains en test. Et on vient de faire notre stage aux Pays-Bas avec 31 joueurs. C’est trop et on continue à essayer de dégraisser.

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