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Frank Boeckx

Frank Boeckx a encore un an de contrat et repart de zéro à la mi-juin,

1 Tu es parti en vacances l’âme en paix ou tu n’as toujours pas digéré la saison écoulée ?

Elle a été particulièrement longue. Je pense que chacun a bien besoin de ses vacances. Toutefois, je commence à réaliser qu’on va vivre une saison sans Coupe d’Europe. Le championnat ne s’est pas déroulé comme je le pensais, ni collectivement ni individuellement. J’avais espéré pouvoir jouer quand ça allait moins bien. Ne pas recevoir ma chance à ce moment m’a fait de la peine. Quand on s’entraîne toute une année et qu’on donne le meilleur de soi pour son club, on veut en être récompensé le week-end. J’ai eu du mal à accepter que cette récompense ne vienne pas. Je pensais pouvoir être important pour l’équipe par mon coaching, mon expérience et mes qualités footballistiques mais si l’entraîneur n’est pas de cet avis, je n’ai qu’à travailler et me taire. Les changements d’entraîneurs ne m’ont certainement pas été utiles. Si trois entraîneurs différents ne m’alignent pas, ça veut dire quelque chose aussi.

si je peux signer ailleurs un contrat de trois saisons, j’y réfléchirai certainement.  » Frank Boeckx

2 Tu étais encore un pilier de René Weiler durant la saison 2016-2017. Comment vis-tu ton retour dans l’anonymat ?

Ma petite personne n’est pas importante. C’est Anderlecht qui compte. J’ai dû serrer les dents. J’étais le plus âgé. Je devais donc rester positif et épauler les jeunes joueurs. Ce n’est pas facile quand on ne joue pas. On pense à soi avant d’aider un coéquipier. M’effacer ne me posait pas de problème mais quand l’équipe ne tournait pas, je pensais : donnez-moi ma chance, peut-être parviendrai-je à renverser la situation.

3 Tu sais déjà ce que tu veux faire la saison prochaine ? Le retour éventuel de Davy Roef influencera-t-il ta décision ?

Je vais répondre par un cliché : tout le monde repart de zéro avec un nouvel entraîneur. Je pense que ce sera vraiment le cas, indépendamment du nombre de matches que j’ai joués la saison passée et de ma condition. Je n’ai pas eu de nouvelles de la direction. Comme tout le monde, j’ai eu un entretien avec Michael Verschueren et je ne dois pas partir. J’imagine qu’au début de la préparation, nous aurons tous une discussion avec Vincent Kompany. J’en saurai alors davantage. La direction et moi voulons être en mesure de communiquer clairement le plus vite possible.

4 Il y a quelques mois, tu as déclaré vouloir achever ta carrière à Anderlecht. C’est toujours à l’ordre du jour ou c’est désormais exclu ?

Mes sentiments sont mitigés. Anderlecht est mon club. Vraiment. Il a fait beaucoup pour moi et il représente beaucoup. Mais je sais que je peux encore évoluer en D1. À Anderlecht ou ailleurs. La direction précédente m’avait soumis un projet pour que je reste actif au sein du club au terme de ma carrière active. Je n’en ai plus discuté avec la nouvelle… J’ai encore un an de contrat et je n’ai aucun problème à l’honorer mais je suis arrivé à un moment où je dois penser à l’avenir. Une carrière footballistique est limitée dans le temps. À mon âge, on a envie de certitudes. Ça jouera certainement un rôle dans ma décision. Je me sens bien à Anderlecht. Mais si je peux signer ailleurs un contrat de trois saisons, j’y réfléchirai certainement.

5 On parle beaucoup du retour de Vincent Kompany. Qu’en attends-tu ?

Beaucoup mais je suis curieux de voir comment va se passer concrètement la combinaison joueur-entraîneur. Il va devoir opérer des choix qui ne sont pas évidents quand on est à la fois joueur et entraîneur. Mais si quelqu’un est capable de combiner les deux postes, c’est bien Vince. Je peux donc comprendre pourquoi la direction a pris cette décision.

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