Forcer la chance !

Désormais, tout semble possible pour le grand coach hollandais, même la victoire en LC… Pas mal pour un intérimaire !

Qu’est-ce qui a le plus impressionné Guus Hiddink ces derniers mois ? Son trip en Ouganda, en janvier, sans doute…  » D’un coup, je me suis trouvé nez à nez avec un gorille de montagne. J’ai senti sa force primitive « . Hiddink nous reçoit dans le lobby d’un hôtel italien. Il désigne le bar, à quelques mètres :  » Le gorille était aussi proche que ça…  » Les yeux bruns d’Hiddink brillent. Il n’a ressenti aucune crainte mais il a gravé ce moment dans sa mémoire.  » Il faut vivre ça. Les mots me manquent pour décrire la puissance et la beauté de cet animal énorme.  »

A part ses explorations dans la jungle africaine, le sélectionneur de la Russie est également disposé à parler de ses premières semaines à Chelsea et de l’impressionnante remontée de l’équipe.

Nous séjournons depuis deux jours avec Chelsea dans un hôtel cinq étoiles. Le personnel ne bronche pas quand il est confronté à des célébrités comme Hiddink, Didier Drogba, FrankLampard et Nicolas Anelka. Dans cette oasis de marbre brun, une musique accentue la décontraction ambiante. Les bruits de l’extérieur percent les murs. Nous croisons un Michael Ballack détendu. L’Allemand contrôle les cours de la Bourse et surfe sur quelques sites de football. Le millionnaire est soulagé que Chelsea renoue avec la victoire :  » Il est toujours difficile de changer d’entraîneur en cours de saison, pour les joueurs mais aussi pour le coach. Hiddink possède un charisme inouï et il déborde d’expérience. Mais l’essentiel est que nous gagnions à nouveau. Nous avons retrouvé notre fighting spirit. Nous espérons qu’Hiddink restera encore quelques années.  »

Nous voyons aussi Alex, le Brésilien qui a joué au PSV. Le Tank est heureux de revoir des journalistes hollandais comme nous car il n’y comprend plus rien :  » Comment est-il possible que le PSV soit aussi mal classé ? Que se passe-t-il ? Nous étions toujours dominants et maintenant, le PSV accuse vingt unités de retard sur l’AZ. C’est à des choses de ce genre qu’on réalise l’impact d’un homme comme Hiddink. Il s’est passé quelque chose à Chelsea. Son charisme impressionne les gens. L’ambiance s’est améliorée. Il sait exactement comment cerner tout un chacun et faire ressortir ses qualités, ce qui permet d’obtenir des résultats. L’intensité des entraînements a grandi. Nous jouons bien, comme au PSV à l’époque. Désormais, personne n’a envie d’affronter Chelsea. Depuis que je ressens la confiance de l’entraîneur, j’ai l’impression de progresser de semaine en semaine. La première saison, j’ai dû me faire au rythme de la Premier League. Nulle part au monde il n’est aussi élevé.  »

Le Tank est lancé.  » FelipeScolari ne me titularisait pas. Je suis donc très soulagé par l’arrivée d’Hiddink. Il croit en moi. J’espère qu’il restera au-delà de cet été. Ce serait bien pour la stabilité du club. Le groupe partage mon sentiment.  »

Beaucoup plus tard, ce jour-là, une silhouette connue s’avance dans le couloir, lunettes sur le nez, Blackberry en mains. La discussion tactique avec ses joueurs est achevée. Les yeux d’Hiddink scannent le lobby. Tout est calme. Il est une heure du matin. Le café semble lui fournir le carburant nécessaire. Blackberry et lunettes atterrissent sur la table. Il commande le premier de ses quatre cappuccinos. Les entraîneurs et le café…

Au début, Hiddink était un inconnu à Londres. De plus, il ne pouvait pas changer grand-chose à la condition des joueurs, le marché des transferts était clôturé et l’ambiance médiocre. En l’espace de six mois, un groupe solide s’est décomposé, se muant en équipe âgée et dénuée d’inspiration.

RomanAbramovitch s’est fait discret ces derniers mois ; la coûteuse sélection autour de Scolari s’est effondrée. Les joueurs ne supportaient pas cet entraîneur trop émotionnel. L’irritation a cru jusqu’à ce jour, en janvier, où l’avion du propriétaire a atterri à Londres, pour la première fois depuis longtemps. Alors que le directeur général, Peter Kenyon, était en vacances à La Barbade, Abramovitch a viré Scolari et sorti son maître-atout. Début janvier, quelque part en Turquie, où il était en stage avec la Russie, Hiddink a entendu sonner son portable. Les deux hommes n’ont même pas parlé argent. Hiddink travaille pour Chelsea dans le cadre du salaire qu’il touche déjà pour l’équipe russe :  » Il n’est pas nécessaire de s’étendre sur ce qu’on attendait de moi à Londres. Un moment donné, le club a décidé de se séparer de Scolari et cela ne me concerne pas. Abramovitch m’a alors demandé de l’aider. Il travaille avec la Fédération russe pour améliorer les infrastructures et la formation des jeunes, des projets qu’il finance. J’aurais pu refuser car il n’a absolument pas insisté. D’ailleurs, je ne me laisse pas forcer la main. Mais j’ai eu envie de l’aider.  »

Qu’est-ce qui le motive ? Le poste d’entraîneur de Chelsea n’est pas de tout repos… Il doit gagner quelque chose. Ses intimes soufflent qu’il a toujours rêvé de travailler un jour en Angleterre mais c’est un peu simpliste.

Un : ramener Abramovitch à Stamford Bridge

Hiddink sirote son cappuccino et évoque les premiers jours :  » Je suis arrivé la veille du match de Cup contre Watford. Abramovitch a commandé un jet. Sinon, j’aurais dû transiter par Istanbul, Amsterdam puis Londres. J’ai ainsi pu assister à deux entraînements avant le match.  »

Un grand club est un champ de mines. Hiddink a d’ailleurs déjà découvert le revers de la médaille. Fenerbahçe, Valence, le Real, le Bétis Séville… Il n’a accepté cette mission qu’une fois acquise la garantie d’Abramovitch qu’il serait le seul maître sportif :  » C’est la question clef. Si je ne puis déterminer la politique sportive, je ne commence même pas à travailler. A Fenerbahçe, vingt membres de la direction commençaient à me dicter leur composition d’équipe le jeudi. Chacun d’entre eux avait deux ou trois joueurs dans son portefeuille et il fallait qu’ils jouent. Ce n’est pas le cas à Chelsea. Abramovitch est le patron mais pas sur le terrain. « 

A l’arrivée d’Hiddink, Abramovitch a effectué son retour physique à Stamford Bridge. Pendant des mois, on a spéculé sur un retrait éventuel. La crise des crédits a fragilisé les oligarques aussi. Chelsea a déjà annoncé qu’il devrait vendre des joueurs avant d’en acheter cet été et que, d’ici quelques années, le club devrait voler de ses propres ailes. Hiddink a ramené le patron du club au stade :  » Je lui ai dit qu’il devait revenir aux matches mais il était las de la publicité. Je lui ai conseillé de ne pas trop s’y intéresser… Nous sommes allés au match contre Watford ensemble. Il signifie beaucoup pour le football russe et aussi pour moi-même. Je lui ai dit : -Viens de temps en temps à l’entraînement, aussi. J’ignore quelle était la situation exacte avant mon arrivée, mais une certaine distance s’était établie. Or, un amateur de football doit quand même savoir comment cela fonctionne. Abramovitch s’implique. Je n’ai pas l’impression qu’il va se démettre.  »

Deux : faire jouer la défense plus haut

Côte à côte, le milliardaire et son entraîneur ont donc assisté au fameux match de Cup contre Watford… Durant toute la partie, la presse anglaise a braqué une caméra sur le duo et a lu sur leurs lèvres. On découvre ainsi Hiddink dire off-side à son voisin quand Watford ouvre la marque. La presse écrite relève que l’entraîneur arbore une cravate comme on n’en voit plus depuis les vieux films policiers des années 70. Hiddink fait la part des choses… C’est le niveau de Chelsea qui l’effrayait :  » L’équipe jouait sur un rythme assez faible. Le mauvais état du terrain l’empêchait de jouer plus rapidement mais indépendamment de cela, je l’ai trouvée réactive. Watford a ouvert la marque et Chelsea a eu peur, à vingt minutes du terme. Puis l’équipe a mis la pression et a gagné 1-3. Je me suis demandé pourquoi un grand club était si attentiste. Donc, j’avais un motif pour dire qu’il fallait changer. Nous voulions un football plus proactif. Après ce match, j’ai eu une semaine pour préparer celui contre Aston Villa. Si nous avions dû jouer en semaine, je n’aurais pas pu placer ma marque. Les joueurs étaient habitués à avoir un jour de congé, ce qui est normal. Cette semaine-là, je l’ai supprimé et nous avons allongé les séances. J’ai pu travailler selon ma conception des entraînements. Nous avons profité de toute la semaine pour faire jouer la défense un peu plus haut. Il fallait réduire les espaces entre les lignes.  »

Trois : donner sa chance au duo Drogba-Anelka

Contre Watford déjà, Hiddink a placé son empreinte. Drogba et Anelka étaient dissociés en attaque jusqu’à l’arrivée d’Hiddink.  » Avant la rencontre, je suis entré dans le vestiaire. J’ai évidemment discuté avec l’adjoint, Ray Wilkins, des accents qui devaient déjà être placés dans la composition d’équipe. Ray a aligné Anelka et Drogba de concert pour la première fois. Quand on possède un potentiel pareil, il faut l’utiliser. On n’arrêtait pas de dire qu’ils n’étaient pas complémentaires et c’est vrai s’ils exigent tous deux la position la plus centrale. J’ai disposé d’une semaine pour voir s’ils pouvaient mettre leur égo de côté. Ensuite, ils devaient satisfaire à certaines conditions, d’un point de vue défensif. S’ils le veulent bien, ils peuvent jouer ensemble offensivement. J’ai discuté avec les autres joueurs et demandé des formes de matches d’entraînement très intenses, voire violentes, pour tester leur maîtrise. Supposons que j’ai un problème avec vous dans la vie : soit je vous évite, soit je vous frappe. En foot, ce n’est pas comme ça que ça se passe et leur attitude m’a plu, compte tenu de toutes les rumeurs qui circulaient. Quand vous êtes dans un grand club, vous savez que vous êtes confronté à une rude concurrence. Je n’accepte pas qu’on traîne son ennui. Ils sont tous tellement professionnels qu’ils ne râlent plus…  »

Quatre : ne pas tolérer les jérémiades des joueurs

Entre les lignes, on entend le même discours que le légendaire coach Rinus Michels. Le Général affirmait aussi que seuls les médiocres râlaient. Hiddink :  » C’est lié à la grandeur d’un club. Jadis, au Real Madrid, c’était pareil. Il ne faut pas pleurnicher. Ce n’était pas accepté. Le capitaine ou son adjoint intervenaient. Une fois, j’ai eu un problème avec Gutti, encore très jeune. Lisant dans mes pensées, Fernando Hierro m’a dit : -Mister, laissez-moi faire. Hierro a passé un savon à Gutti : on a le droit d’être déçu dans un grand club, pas de râler.  »

Chelsea et ses stars mondialement connues sont une autre paire de manches que la Corée du Sud et l’Australie. Ici, Hiddink travaille avec l’élite absolue, avec des joueurs auxquels on ne la fait pas. L’élite vise haut. Hiddink :  » Lors du premier vendredi, je me suis adressé au groupe. J’ai précisé que je ne m’occuperais pas trop de ce qui s’était passé. Cela ne m’intéresse pas car je ne nous ai pas donné le temps de nous habituer les uns aux autres. Ce n’est pas possible dans un grand club. Il faut être performant immédiatement. Je ne donne aucune excuse à quiconque pour se cacher. Voilà le résumé de mon premier speech. « 

Abramovitch veut muer Chelsea en ténor, qu’il devienne le meilleur du monde. Lui-même aime le football spectaculaire. Hiddink :  » Chelsea se doit de jouer de manière dominante et ne peut pas attendre d’être mené pour mettre les gaz. J’ai déjà regardé des tas de matches à la télévision en compagnie d’Abramovitch. Quand Manchester United ou Liverpool réalise une belle action, il est toujours admiratif : -Wow, que c’est beau ! Pourtant, ce sont des concurrents. Cela prouve qu’il aime vraiment le football. Mais il ne dit pas qu’un tel doit jouer ni qu’il faut gagner. Il ne dit qu’une chose : -Chelsea doit toujours disputer la Ligue des Champions pour la gagner. C’est sa seule exigence.  »

La Premier League est le nec plus ultra, le summum, pour un entraîneur.  » Le style des clubs anglais et leur accueil sont incomparables. Il existe un respect mutuel. Au terme du match, après la conférence de presse, les coaches (ici on dit les managers) se retrouvent au bureau de l’hôte pour boire une bière ou un verre de vin. La première fois, je l’ignorais. On m’a demandé où j’étais… Après le match contre Wigan, j’ai picolé en compagnie de Steve Bruce et de Wilkins. Les tacles sont rudes, en PremierLeague, on se bat au sens littéral du terme mais ensuite, on bavarde gentiment pendant une demi-heure. C’est une merveilleuse tradition sportive. Le complexe d’entraînement de Chelsea m’impressionne également. Jamais encore, je n’ai vu de construction aussi moderne. Le travail est différent. Quand il y a des caméras de presse partout, l’entraîneur surveille ses réactions car elles sont ensuite amplifiées et déformées. Ici, je travaille sereinement. Il y a Chelsea TV et les conférences de presse mais c’est tout.  »

Cinq : être transparent par rapport à la discipline

La presse anglaise ne lâche pas un mot de travers à propos d’Hiddink, au contraire. Il a forcé son respect lors de son premier mois de travail, en fondant cet ensemble d’étoiles qui avait dévié du droit chemin. Ce n’est pas encore du grand football mais quelque chose de beau (encore fragile) est en train d’éclore. Chelsea retrouve les contours d’une mean machine, d’une équipe solide qui ne s’effondre plus.

Les redoutables tabloïds sont évidemment de la partie. Selon ses intimes, c’est à cause d’eux qu’Hiddink n’avait encore jamais accepté une offre émanant d’Angleterre. Hiddink :  » Ils se permettent tout mais ce n’est pas une raison pour fuir. Le football est trop beau pour cela. Ils fouillent les poubelles, mènent des enquêtes mais je ne me laisse pas influencer par leur comportement. Les gens sont capables de remettre les choses en perspective. Les joueurs ont l’habitude d’être pris en photos, d’être la cible de fausses rumeurs ou accusations. On a déjà suggéré que si je restais, John Terry et Ashley Cole devraient partir. Mais ce sont les premiers auxquels je dirai de prolonger leur contrat. Je parle régulièrement de nos rapports avec le groupe. Je veux que tout se soit dit entre nous, car les fissures se produisent vite, surtout à cause des méthodes d’une certaine presse. Il vaut donc mieux en parler.  »

L’affaire Cole a obtenu un très large écho.  » Le club avait assisté à une soirée d’Armani. Ensuite, les joueurs sont allés manger un bout. L’ambiance s’est dégradée, est devenue agressive. Ashley s’en est pris trop durement à une policière. Voilà l’histoire telle que me l’ont racontée nos agents de sécurité, qui sont toujours présents : quand Cole est sorti, il a été mitraillé par les caméras. Il avait sans doute bu un verre de trop et s’est mal exprimé. Cole a demandé à la policière de l’aider car les paparazzi le pourchassaient mais elle a répondu : -Ces gens ont le droit de prendre des photos, ce n’est pas interdit. Mais il s’est vraiment senti offusqué parce que l’agente ne voulait pas l’aider. Il a été embarqué et relâché à six heures du matin. Cela a eu l’effet d’une bombe.  »

Hiddink a fait impression par sa façon de régler la situation. Il ne s’est pas fâché, il a été clair. Le joueur était fautif, il a écopé d’une amende de 180.000 euros et a été accusé de manque de professionnalisme. Selon le coach, il aurait dû se taire, prendre un taxi et rentrer chez lui :  » Je protège mes joueurs mais je ne fais pas de mystères. Sinon, les gens vont penser qu’il y a pire encore. Autre question : l’attitude de Cole mettait-elle l’intérêt de l’équipe en danger ? Pas directement, hormis ce verre de trop. J’en ai discuté avec le capitaine Terry. Les joueurs vivent souvent ce genre de situations. Ils savent comment ça se passe. Au fil des années, j’ai dû m’habituer à des pays très différents : l’Espagne, la Turquie, la Russie. Cela m’a rendu plus fort. Je me sers de ces situations pour affûter le groupe. « 

Six : même comme consultant, il restera branché sur les Blues

Et l’avenir ? Frank Lampard aussi plaide en faveur de la reconduction du contrat de l’entraîneur, comme le gardien Petr Cech, Salomon Kalou et Drogba. Hiddink reconnaît que les premières semaines lui ont donné envie :  » Mais il faut appréhender la situation avec pragmatisme. En septembre et en octobre, j’ai des matches difficiles de qualification avec la Russie. En novembre, nous disputerons peut-être les barrages vu que nous sommes dans la poule de l’Allemagne qui se qualifie depuis toujours. Je vais me concentrer sur la Russie où j’ai commencé à travailler il y a trois ans. L’équipe a été refondue, je m’y plais beaucoup. Je ne peux quand même pas dire, dans les derniers mois, que je veux me délier de mon contrat. Une clause nous permet de mettre fin à notre collaboration en novembre si nous ne nous qualifions pas. A Chelsea, je me vois consultant, conseiller. Nous en discutons prudemment. Il ne s’agit pas de la responsabilité mais de la perception de certaines choses. Je m’y prendrais comme ça ou comme ça avec ce joueur. J’aborderais l’entraîneur de telle manière. Le club a besoin d’un management stable. Regardez Arsenal : il développe un superbe football, même s’il devrait être récompensé par un trophée concret. Manchester United travaille depuis plus de vingt ans avec Sir Alex Ferguson. Chelsea n’a pas cette stabilité. Il a progressé de quelques pas avec José Mourinho et doit continuer en ce sens.

Manchester United a offert leur chance à quelques jeunes joueurs. J’en parle aussi en interne. Les clubs ne peuvent pas continuer à dépenser des fortunes pour écumer le marché. Si on a sa propre académie, il faut qu’elle serve à quelque chose, que plusieurs éléments arrivent en équipe fanion. Nous venons de le faire. Je suis curieux de voir où ils en seront après six mois d’entraînement avec le noyau A. Il faut ancrer la formation dans la gestion. Nous l’avons fait jadis au PSV. Quel que soit l’entraîneur, trois ou quatre joueurs doivent être progressivement incorporés. Si l’un d’eux est bon, il doit rester dans le noyau. Il faut établir un programme de développement. J’essaie de le faire ici aussi. « 

Sont-ce ses ultimes pas dans sa riche carrière d’entraîneur ? Hiddink :  » Tant que j’en aurai l’énergie, je continuerai à travailler. Il y a quelques années, Ferguson avait annoncé sa retraite mais il devenait fou à la maison et sa femme l’a mis à la porte. En Espagne, j’avais déclaré que j’allais progressivement me tourner vers d’autres activités. Je n’y parviens pas. Je ne suis pas fait pour cela. Je veux rester actif en football. « 

Hiddink dispute une série sans fin où chaque revers peut être fatal, mais les Blues ont acquis une nouvelle réputation, celle d’une équipe qui ne flanche jamais. La Ligue des Champions pourrait compléter le palmarès d’Hiddink. Il aurait ainsi atteint le sommet au début et à la fin de son parcours.  » Naturellement, nous voulons disputer la finale mais nous avons aussi besoin d’un brin de chance, à ce stade. Il n’y a pas de garantie de succès. Ceci dit, la chance se force aussi. La finale à Rome n’est pas un must mais un désir.  » Il jette un coup d’£il à sa montre. Tout semble possible avec Hiddink. Même le gorille a plongé les yeux dans un regard unique…

par iwan van duren et tom knipping (voetbal international)

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