Foket, l’arme anti-parisienne

Opposé au PSG en demi-finale de la Coupe de la Ligue, Thomas Foket rêve de conserver son brevet d’invincibilité contre les Parisiens.

Thomas Foket ne fait pas de bruit. C’est même à cela qu’on le reconnaît. Parti buller en Champagne dans les dernières heures du mercato d’été 2018, le Dilbeekois semblait promis à l’oubli en rejoignant un club anonyme de Ligue 1. Sauf qu’au Stade de Reims, Foket est devenu une référence à son poste ces 18 derniers mois en France. Loin, très loin des ennuis cardiaques qui avaient un temps mis sa carrière entre parenthèses à l’été 2017. Et fait capoter son transfert vers la Lombardie. À l’époque, l’Atalanta Bergame n’avait pas cru dans son retour au premier plan et avait préféré miser sur Timothy Castagne.

Depuis, le joueur découvert sous Fred Vanderbiest à Ostende se force à inverser la tendance. Dans le plus grand des calmes. C’est bien simple, cette saison, et toutes compétitions confondues, Thomas Foket n’a pas manqué une seule minute de jeu.

Et l’an dernier déjà, l’homme n’avait dû faire l’impasse que sur deux sorties en championnat. À chaque fois contre le PSG. Comme un enfant modèle qu’on priverait de dessert. La donne a heureusement changé cette saison. Gourmand, l’ancien Gantois ne s’était pas contenté de museler la star brésilienne Neymar au Parc des Princes, mais y était aussi allé d’une passe décisive pour confirmer la victoire probante des Rémois dans la capitale (0-2).

Plus qu’un succès inattendu, il s’agissait là d’une confirmation. Celle qui fait de l’actuelle meilleure défense de Ligue 1 (treize buts encaissés après vingt journées, soit un de moins que le PSG), une équipe injouable. Et de Thomas Foket une garantie. Rarement décisif, l’homme choisit ses moments. Et sait qu’à six mois de l’EURO, il est tout doucement temps de se mettre en vitrine.

Barré par Thomas Meunier et Castagne, Thomas Foket postule comme premier suppléant s’il devait arriver malheur à l’un de ses concurrents. Une position ingrate, mais pas immuable tant on sait son profil apprécié en haut lieu par Roberto Martínez. Celui d’un joueur discret, intelligent et méthodique. Des qualités qui plaisent forcément au sélectionneur national. À condition d’y rajouter un brin de folie. Rendez-vous est donc pris ce mercredi 21 h. Avec le Stade de France dans un coin de la tête.

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