Fleurs de LISP

Bruno Govers

Que valent les deux transfuges du RSCA sortis du terreau lierrois ?

M arius Mitu, le régisseur d’abord, puis Laurent Delorge, le sprinter sur l’aile droite… C’est au Lierse que le RSCA est allé dénicher ses deux premiers transferts. Grossiront-ils simplement l’effectif, comme d’aucuns le soutiennent déjà ou, au contraire, conféreront-ils un plus à leur nouvel entourage. C’est la question que nous avons posée à deux personnages qui les connaissent bien.

Wery Sels (à gauche) en premier lieu, ancien partenaire du duo à la Chaussée du Lisp avant son passage au FC Brussels, l’hiver passé, et Benoît Thans (à droite), ex-footballeur reconverti consultant sportif à la RTBF.

Wery Sels :  » Mitu a besoin de se sentir important  »

 » J’ai connu Marius sous deux facettes sensiblement différentes. D’abord en tant que demi ratisseur, sous la houlette d’ Emilio Ferrera. Le coach bruxellois ne voulait pas entendre parler d’un régisseur, autrement dit d’un véritable numéro 10, estimant que cette fonction était devenue complètement dépassée dans le football actuel. En lieu et place d’un élément figurant à la pointe supérieure du losange, et qui se distinguait du demi récupérateur qui, lui, se positionnait à l’angle inférieur de cette figure, il préférait un duo opérant sur la même ligne, et chargé aussi bien des impulsions offensives que du travail de récupération. Dans ce rôle, le Roumain s’est exprimé avec plusieurs joueurs différents à ses côtés, en fonction de la forme du moment ou de l’adversaire : Stef Wils et Kristof Imschoot notamment. Dans cette configuration-là, Marius Mitu ne survolait pas vraiment les débats. Il était, somme toute, un footballeur comme un autre, pareil à celui qu’il avait sans doute été à La Louvière.

Mon ancien coéquipier s’est toutefois métamorphosé du tout au tout dès l’instant où l’entraîneur Paul Put a pris la relève du cadet des Ferrera à la tête du Lierse. Je me souviens qu’au terme de la toute première séance de préparation déjà, le nouveau mentor l’avait surnommé Deco. Un hommage qui était manifestement allé droit au c£ur du Roumain qui, dans une fonction d’homme-orchestre, allait subitement éclabousser le championnat de sa classe. Marius a besoin de se sentir important pour donner le meilleur de lui-même, comme il l’a démontré chez les Jaune et Noir tout au long de la saison passée. Reste à voir, évidemment, si la même opportunité lui sera donnée au Sporting. Là, il ne sera plus le gars providentiel mais, tout simplement, l’un de ceux qui sont susceptibles de conférer une dimension supérieure à l’équipe. Je me demande dans quelle mesure il pourra se satisfaire de ne plus jouer le premier violon mais de faire tout bonnement partie de l’ensemble. Reste que s’il est accepté par les autres et qu’il trouve chaussure à son pied au Parc Astrid, Anderlecht aura réalisé une belle affaire avec lui. Car c’est un grand. Le meilleur, assurément, au côté de qui il m’ait été donné de jouer jusqu’ici dans ma carrière « .

Benoît Thans :  » La polyvalence de Delorge est un atout  »

 » Certains ont d’emblée fait la fine bouche à son propos, arguant qu’il n’avait pas la pointure du RSCA. Personnellement, je peux comprendre ce qui a poussé les responsables sportifs anderlechtois à transférer cet élément, censé comme ils le disent eux-mêmes renforcer quantitativement le noyau. C’est qu’ils ne courent justement pas les rues, les footballeurs comme Laurent, capables de fort bien se débrouiller à n’importe quelle place sur le flanc droit. Si ChristianWilhelmsson venait à quitter le Parc Astrid, c’est sûr que le Lierrois, par son profil, constituerait une alternative idéale. Par rapport au Suédois, il affiche peut-être un déficit au plan des passes décisives, ce qui se reflète d’ailleurs dans leurs statistiques personnelles avec 9 assists pour l’un et 4 pour l’autre. En revanche, au niveau du sens du but, je me demande quand même dans quelle mesure notre compatriote n’est pas plus performant. D’accord, un seul goal à peine les sépare sur l’ensemble de la défunte campagne û 5 pour Delorge et 4 pour Wilhelmsson û mais il ne faut quand même pas perdre de vue que la puissance et la pénétration offensives sont différentes d’un club à l’autre. Placé dans le contexte du Sporting, je suis persuadé, en tout cas, que l’ailier lierrois aurait réalisé nettement mieux que 5 buts.

Hormis son aptitude à jouer haut sur le flanc droit, Laurent recèle d’autres qualités qui ont sans doute fait défaut chez les Mauves, la saison passée : ses dispositions comme médian excentré. Qu’on le veuille ou non, Anderlecht n’est jamais parvenu à un véritable équilibre, ces dernières années, en ce qui concerne l’occupation de ses flancs. A l’époque où Didier Dheedene et Bart Goor faisaient fureur à gauche, Bertrand Crasson devait la plupart du temps se débrouiller seul à droite, entendu qu’ Alin Stoica n’était pas un joueur de couloir. Par la suite, des garçons comme Mark Hendrikx, Michal Zewlakow, Goran Lovre et même Mbo Mpenza ont été utilisés à cette place. Mais aucun d’entre eux, à l’évidence, n’y évoluait à sa place de prédilection. Avec Laurent Delorge, cette lacune devrait être comblée puisque c’est dans cette attribution qu’il a réalisé ses meilleurs matches avec le Lierse, la saison passée. J’ai cru comprendre que Frankie Vercauteren songeait également à lui en tant qu’arrière latéral. Honnêtement, je ne sais trop ce qu’il vaut dans ce registre-là. Offensivement, je suis convaincu qu’il peut se révéler une version améliorée d’un Olivier De Cock au Club Bruges. Mais en matière de travail défensif, c’est la bouteille à l’encre. Ceci dit, Peter Van der Heyden n’a jamais été réputé non plus pour son intransigeance. Ce qui ne l’a nullement empêché de marquer les esprits au Club et d’obtenir un transfert pour Wolfsburg. Dès l’instant où les tâches sont bien déterminées sur le terrain, il y a moyen de compenser les petites imperfections de tout un chacun. Cela vaut pour Laurent comme pour n’importe quel autre joueur « .

Benoît Thans :  » Anderlecht servira de révélateur pour Mitu  »

 » Deux questions me turlupinent à son propos : comment expliquer, tout d’abord, que ce gars-là, manifestement doué, ait dû patienter jusqu’à l’âge de 28 ans avant de rallier les rangs d’un grand club. Est-ce la faute à pas de chance, est-ce une question de circonstances, est-ce autre chose encore ? Comme d’autres, je m’interroge à son sujet même si je crois, a priori, qu’il n’a peut-être pas toujours été à la bonne place au bon moment. Sauf au Lierse, la saison passée, où il a soudain passé la surmultipliée. La deuxième interrogation, chez lui, a trait à sa discrétion lors des grands rendez-vous du calendrier. Comme d’autres, je l’ai vu disputer des matches enthousiasmants contre des sans-grade. Par contre, je suis souvent resté sur ma faim dès l’instant où il avait affaire à l’une ou l’autre grosses pointures du championnat. Est-ce en raison du fait qu’il était visé, pour ne pas dire matraqué plus que tout autre, comme ce fut le cas par Ivica Dragutinovic au Standard ou par Philippe Clement au Club Bruges ? Ou bien, indépendamment de ce marquage, éprouvait-il des difficultés à élever le niveau de son jeu devant les grandes puissances ? Anderlecht servira à coup sûr de révélateur en la matière.

Je suis cependant d’avis que dans le contexte huppé du Sporting, Marius Mitu devrait pleinement se réaliser. Dès l’instant où les mesures défensives de l’adversaire ne le concerneront plus lui, uniquement, mais qu’elles seront réparties sur plusieurs têtes, comme il en va inévitablement chez les Mauves, j’ai bel et bien le sentiment qu’il lui sera plus facile de tirer son épingle du jeu qu’au Lierse et qu’il répondra présent lors des rendez-vous majeurs. Certains disent qu’il fait double emploi avec Pär Zetterberg, mais je ne suis pas du tout de cet avis. Dans les neuf dixièmes des matches en Belgique, j’ai le sentiment que tous deux peuvent constituer les angles supérieurs d’un triangle dont la base serait occupée par un pare-chocs défensif. A cet égard, je pense qu’un trio formé de Walter Baseggio, s’il reste, et des deux autres, serait garant de belles envolées, au même titre que celui formé de Walt, Zet et Enzo Scifo autrefois. Avec le Clabecquois, chargé de distiller des longues balles à suivre depuis le poste le plus reculé, Zet comme inspirateur des hautes £uvres aux alentours de la ligne médiane et Mitu chargé des déviations dans les espaces à destination des attaquants. Franchement, ce serait le top absolu en Belgique. Personne n’arriverait aux chevilles des Bruxellois dans ces conditions. Au plan européen, il en irait sans doute différemment. Dans ce cas, j’inverserais tout bonnement le triangle, avec à sa base deux éléments récupérateurs, cette fois, et un seul orienteur. Ce n’est que dans ce contexte-là qu’un choix s’imposerait réellement, à mes yeux, entre Pär et le nouveau transfuge roumain. Pour le reste, ils sont parfaitement aptes à fonctionner de concert « .

Wery Sels :  » La constance de Delorge n’est pas son point fort  »

 » Quoiqu’il ait livré une saison de meilleure facture que la précédente, Laurent n’en a pas moins encore alterné trop souvent les hauts et les bas. Avec lui, c’est toujours tout ou rien. Quand il éprouve des bonnes sensations, il est à même de titiller les meilleurs mais lorsque la forme laisse à désirer, il n’est d’aucune utilité au collectif. Cette versatilité constitue évidemment une tare lorsqu’on est appelé, comme lui, à devoir jouer dans un club qui ne s’accommode pas d’approximations. Aussi, cette obligation à devoir répondre à l’attente en toutes circonstances ne me dit rien qui vaille, a priori. Je m’interroge aussi sur les intentions réelles du club à son égard. S’il a été attiré pour compenser le départ éventuel d’un Christian Wilhelmsson, je peux comprendre le raisonnement de la direction, qui a tout simplement cherché à jeter son dévolu sur un élément aux rushes aussi rapides et dévastateurs que le pocket-player suédois même si, en classe pure, celui-ci est bien sûr largement supérieur à notre compatriote. Une Wilhelmsson, c’est un geste technique que je ne vois pas Laurent Delorge réussir de sitôt. Même si, sur base de sa facilité de geste et de son appréciable vitesse de course, il est en mesure de déposer son garde-chiourme sur place.

Dans une position plus reculée, à droite dans l’entrejeu, Laurent est capable aussi de se tirer d’affaire, comme il l’a prouvé cette saison avec le Lierse. Mais la même inclinaison offensive est-elle seulement possible au Parc Astrid, entendu que le ou les dépositaires du jeu, comme Pär Zetterberg ou Marius Mitu, y évoluent dans une position axiale ? Honnêtement, je ne vois pas le Sporting jouer à la fois avec un ou deux régisseurs au milieu ainsi que des infiltreurs excentrés, à l’image d’un Delorge à droite et d’un Martin Kolar à gauche par exemple. Dans ce cas, l’utilisation de Goran Lovre en tant qu’élément contrôleur à droite me paraît nettement plus indiquée. J’avoue avoir sursauté aussi en apprenant que Laurent pourrait être utilisé dans un rôle de back. Offensivement, il a bien sûr davantage d’atouts à faire valoir que le Polonais Michal Zewlakow. Mais ce dernier, au même titre qu’ Anthony Vanden Borre, est un meilleur défenseur que lui. S’il est foncièrement exact que la différence entre le Club Bruges et Anderlecht découle de l’impact sur le terrain de ses arrières latéraux, je crois qu’Anderlecht serait quand même beaucoup plus inspiré en maintenant son plus jeune joueur à ce poste. A 17 ans, Vanden Borre a réalisé un match époustouflant en Serbie & Monténégro, tant dans un registre défensif qu’offensif. Pourquoi chercher midi à quatorze heures dans de telles conditions ? »

Arrivé du Steaua Bucarest à la Louvière en 1996, Marius Mitu a longtemps été snobé

Jean Mora était secrétaire de La Louvière en été 1996, quand il a tenté de régler l’affiliation du Roumain Marius Mitu, âgé de 19 ans. Le club était en D2 et c’était le début d’une belle amitié car Mitu revient souvent à Bois-d’Haine. Mora n’est plus secrétaire depuis sept ans et possède maintenant une entreprise de transports.

 » Le coach Freddy Smets avait repéré Marius à un tournoi au Cameroun. Il était capitaine de l’équipe nationale Junior. A la recherche d’un avant, Smets l’a fait signer pour un an. Le Steaua Bucarest, son club, a fait le mort quand j’ai demandé un transfert international. Or, sans réponse dans les 60 jours, la FIFA refusait le transfert. Or, Marius avait signé à 14 ans, ce qui n’avait aucune valeur légale, et le Steaua ne s’est réveillé qu’une fois Mitu sur le point d’être libéré : il voulait 400.000 euros alors que nous n’étions disposés à payer qu’une indemnité de formation de 40.000 euros. La FIFA a accordé un transfert provisoire grâce à Alain Courtois. Il a immédiatement joué en Réserve. Il était bon et on l’a retiré à la mi-temps, en prévision du match de l’équipe fanion. Il ne comprenait pas et était au bord des larmes… Marius ne parlait que roumain et quelques mots d’anglais. J’ai été impressionné par le fanatisme avec lequel il a appris le français : après l’entraînement, il se plongeait dans le dictionnaire, acheté par ses soins, pour chercher les mots entendus. En janvier, le Steaua s’est enfin incliné. Mais quand j’ai annoncé la bonne nouvelle au président FilippoGaone, il m’a répondu que, lassé, il avait annulé le contrat. Des mois de travail anéantis !  »

Mitu repart au Steaua, joue pendant quelques mois, avant d’être transféré à Tirgoviste puis, un an plus tard, à un autre club modeste de D1.

Mora :  » Je l’invitais toujours à la Noël et l’incitais à tenter sa chance ici. En 2000, il était en fin de contrat et a demandé un visa touristique de trois mois. J’ai téléphoné aux clubs et managers mais on ne le connaissait pas. On l’a un peu snobé. Mitu s’est entraîné à l’US Centre, un club de Promotion. J’ai appelé Smets, devenu manager du RWDM. Il a demandé à Patrick Thairet, l’entraîneur, s’il avait besoin de lui. Marius a signé pour deux saisons mais au bout d’un an, le club était en faillite… La Louvière s’est informée mais l’a trouvé trop exigeant « .

Mora a déconseillé à Mitu de suivre Emilio Ferrera au Lierse :  » Un joueur qui suit son entraîneur est mal vu par sa nouvelle équipe et avec Ferrera, il ne pouvait plus être lui-même. Ce n’était plus le Mitu que j’avais connu. Il devait avant tout défendre. C’est pour ça qu’il est passé inaperçu. Heureusement, Paul Put a reconnu ses qualités. Il a formé toute l’équipe autour de lui. Ce ne sera pas le cas partout, hein ! Les numéros dix classiques ne sont peut-être plus à la mode mais quand on en a un, pourquoi ne pas essayer ? » (G. Foutré)

Avec un grand-père cycliste et un père footballeur, la vitesse et la puissance de Laurent Delorge sont génétiques

Laurent Delorge (26 ans) vit avec sa femme et leur petite Iris à Anvers depuis qu’il est revenu d’Angleterre mais ses racines sont à Maleizen, un village de la commune d’Overijse. Delorge a effectué ses débuts au FC Maleizei, à sept ans.  » La rivalité entre les différents clubs de la commune était fantastique. Souvent, nous fréquentions la même école. J’étais avant, le plus petit mais le plus rapide. On me balançait les ballons et je courais après pour tirer. Huldenberg avait un avant noir très fort, Antonio. Quand il marquait, je voulais à tout prix faire de même. Une fois, je lui ai donné un coup de pied et j’ai été suspendu deux semaines : j’étais revenu en défense, il m’a balancé son bras dans la figure et j’ai réagi. Je devais avoir dix ans… « .

A 12 ans, il rejoint le Racing Jet Wavre, à dix kilomètres de là :  » Mon père, qui a joué en Promotion, est fier de moi. Il me donnait des consignes, du bord du terrain, comme il le fait maintenant avec mon frère Dimitri, 16 ans, un médian gauche « .

A l’époque, Wavre était en D2 et son école des jeunes était réputée :  » D’un coup, j’ai affronté de meilleurs joueurs. J’ai dû serrer les dents, j’ai souvent été écarté. Une année, j’ai pensé partir. Je passais mon temps sur le banc. Mais j’ai continué à travailler. J’ai toujours dû me battre. Ceux qui étaient des vedettes en jeunes ont disparu. J’ai souvent été renvoyé des provinciaux aux régionaux, peut-être à cause de ma petite taille, mais je suis toujours revenu. Jamais je n’ai perdu confiance car je ne me trouvais pas inférieur aux titulaires et cela m’a trempé le caractère. J’ai toujours dû en faire un peu plus. Et j’ai aussi eu le brin de chance nécessaire au bon moment. En Juniors, Emilio Ferrera est venu car il allait entraîner Wavre la saison suivante. Il m’a repris. J’avais rattrapé mon retard de croissance, entre-temps, j’étais devenu plus puissant aussi et je n’avais pas perdu ma vitesse. Mon grand-père a été cycliste, élite sans contrat, et mon père était un bon coureur avant de préférer le football. Peut-être la force et la vitesse sont-elles inscrites dans mes gènes « .

En 1998, à 19 ans, sous l’influence de Johan Boskamp, il choisit Gand. Il venait d’achever avec succès sa première candidature en éducation physique à la KUL :  » A Wavre, en D3, je jouais beaucoup alors que je n’avais que 17 ans. J’affrontais des hommes. J’y ai appris davantage que dans un noyau d’Espoirs. J’étais le seul joueur de D3 sélectionné en équipe nationale « .

Après quelques mois, il a rejoint Coventry City, alors en Premier League. Il s’y casse la jambe et n’y a joué qu’une fois, quand l’équipe a été reléguée en First Division :  » C’est très dur, là. On est un numéro. J’ai retrouvé le plaisir de jouer en Belgique au Lierse quatre ans plus tard, en 2002. Là j’ai retrouvé Ferrera, avec lequel tout avait commencé. J’y ai atteint mon meilleur niveau, le niveau requis par Anderlecht. A l’arrière droit ? Qui sait. Je ne serais pas le premier à reculer de l’attaque à la défense « . (J. Hauspie)

Bruno Govers

 » MARIUS AVAIT immédiatement été surnommé Deco par Paul Put  » (Sels)

 » Delorge peut ENFIN AIDER ANDERLECHT à équilibrer ses flancs  » (Thans)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire