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Fini de fumer

Samedi, Malines se rend à Charleroi. Il y 17 ans, la jeune brigade malinoise avait disputé au Mambour son premier match post-faillite.

Lors de la première séance d’entraînement suivant le Réveillon 2003, le nouvel entraîneur de Malines, l’ancien attaquant Alex Czerniatinsky, ne dénombre que onze hommes, dont un jeune à béquilles qui sera indisponible le reste de la saison, et le délégué de l’équipe, Roger, qui le rassure :  » J’ai arrêté de fumer il y a quatre jours. Si c’est nécessaire, j’ai assez de souffle pour le match à Charleroi.  » Ce jour-là, sous un froid glacial, les Malinois se contentent de courir. Tant qu’ils n’ont pas signé de contrat minimum avec le curateur, les joueurs ne sont pas assurés en cas de blessure.

Malines est tombé en faillite début décembre et il ne reste que trois footballeurs du noyau qui a entamé le championnat : le deuxième gardien Job Sueters, un jeune du cru, Steven De Pauw, et l’attaquant Marco Nijs. Lors du dernier entraînement avant le déplacement, Malines dispose de onze joueurs de champ et de deux gardiens. Le reste de l’équipe est sur les bancs de l’école.

Avec l’aide du directeur sportif intérimaire Fi Vanhoof, Malines parvient à former une équipe capable de jouer en D1, en attendant d’être rétrogradée en D3. Fi obtient quatre jeunes du Standard, ( Mohamed El Yamani, Xavier Asselborn, Sébastien Grégoire et Antonio Camarazza), plus le gardien Dimitri Habran (27 ans), grâce à l’ancien Sang et Or Michel Preud’homme. Steven De Geest vient de Lokeren, David Crv de l’Excelsior Mouscron. Il y a encore le cousin de Jean-Paul Boeka-Lisasi, lequel quitte Malines pour Charleroi et affronte donc son ancien club quelques jours plus tard. Quant à Yves Nkokolo (19 ans), il est réfugié politique et pourra jouer dès que ses documents seront en ordre.

Neuf des quatorze joueurs chaleureusement encouragés par les nombreux supporters malinois et le public local ont moins de vingt ans. La jeune équipe résiste pendant une demi-heure, mais quand Sven Doms reçoit sa seconde carte jaune, les courageux visiteurs s’effondrent et comptent les minutes qui les séparent de la délivrance. Ils sont finalement battus 3-0.

Durant cette saison de tous les malheurs, Malines essuie des claques financières, mais aussi sportives : 9-0 à Genk, 0-8 contre le Club Bruges, 6-0 à Beveren. Mais l’équipe de juniors arrache deux nuls et gagne même trois matches. Près de 9.000 spectateurs assistent au dernier match contre Mouscron. C’est plus que la moyenne durant les années européennes.

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