Filip Daems

En janvier, Filip Daems (26 ans) a quitté Gençlerbirligi pour le Borussia Mönchengladbach, où il a retrouvé des compatriotes : Bernd Thijs, Joris Van Hout, Nico Van Kerckhoven et Wesley Sonck. L’ailier gauche est confronté à la lutte pour le maintien pour la première fois de sa carrière.

Le début du second tour avait pourtant été prometteur ?

Filip Daems : Oui, avec un 7 sur 9, mais ensuite, nous avons perdu ce bénéfice pour nous retrouver près de la zone rouge. Nous ne sommes pas parvenus à poursuivre sur notre lancée, notamment parce que nous sommes trop faibles en déplacement.

Les sept transferts du mercato n’ont rien arrangé ?

C’est un constat douloureux, qui démontre qu’on ne peut pas tout changer d’un claquement de doigts. Il y a toujours une période d’adaptation car les automatismes ne se créent qu’en jouant beaucoup avec la même équipe. Or, ce ne fut pas souvent le cas et il n’y a donc pas d’équilibre. Ces dernières semaines, nous avons donc été très irréguliers mais la poisse s’acharne sur nous.

En pointe, on attend beaucoup de Giovane Elber et Wesley Sonck. Ils n’ont pas encore pu faire leurs preuves, notamment à cause de blessures.

Je doute que Giovane Elber rejoue cette saison. Wesley a reçu un coup de genou dans le dos à l’entraînement et souffre d’une côte. C’est de la malchance pure mais il est complètement rétabli. Nous aurons bien besoin de son sens du but.

Car Oliver Neuville ne marque plus depuis la 13e journée !

Oui, nous marquons trop peu. Neuville traverse une crise de confiance. Avant la trêve, le moindre tir faisait mouche. C’est le football…

Vous n’avez pas joué tous les matches. Avez-vous eu des problèmes d’adaptation ?

Pas vraiment. J’ai joué une heure contre le Borussia Dortmund, après une petite semaine d’entraînement, puis je me suis retrouvé sur le banc, sans explication. Je n’y étais pas habitué. Contre Schalke, je suis entré à dix minutes de la fin puis j’ai été titularisé à l’arrière gauche contre Hanovre, Bochum et le Bayern.

Votre équipe évolue généralement en 4-3-3. Ce système vous convient-il ?

Oui car en Turquie, je devais arpenter seul tout le flanc alors que maintenant, je peux permuter avec celui qui joue devant moi, ce qui me permet de mieux doser mes efforts.

Le football allemand est-il aussi physique que vous le pensiez ?

Nous nous entraînions plus dur en Turquie car ici, nous faisons tout avec ballon. Dans certains matches turcs, on se battait vraiment. A Gençlerbirligi, les duels étaient plus violents.

Advocaat a renvoyé trois joueurs en amateurs, ce qui lui vaut le surnom de Dicktator. Est-ce un signal au reste du groupe ?

Non. Il s’agit d’éléments qui sont ici depuis longtemps mais qui ne jouaient plus guère et étaient malheureux. Le club ne compte plus sur eux pour la saison prochaine, d’où cette décision, je pense.

C’est un indice d’inquiétude ?

Nous avons peur de descendre. Nous sommes obligés de surveiller nos arrières. Dans les prochaines semaines, nous allons livrer quelques duels cruciaux. Notre programme est difficile. Heureusement, à domicile, nous pouvons compter sur le soutien de 50.000 supporters. Nous n’avons pas le droit de les décevoir.

Pourquoi ne serez-vous pas relégués ?

Ce n’est pas permis avec un noyau pareil. Nous ne manquons pas de qualités mais la plupart des équipes se valent. Je compte sur l’expérience de Jörg Böhme et sur le fait que plusieurs joueurs ont déjà connu cette lutte contre la relégation.

Resterez-vous en cas de relégation ?

Mon contrat court jusqu’en 2008 mais une clause me permet de partir contre une somme modeste. Je ne regrette toujours pas mon choix. Je dois serrer les dents, essayer de bien achever la saison et entamer la prochaine sur de nouvelles bases.

Fréderic Vanheule

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