FERNANDO MORIENTES

Il a le sourire d’un homme heureux d’évoluer au Real Madrid aux côtés de joueurs comme Zidane, Raúl ou Figo. Après huit mois de disette, il a retrouvé le sens du but et veut redonner de l’éclat à ce maillot n°9 qu’il porte depuis le départ de Davor Suker.

Huit mois sans trouver le chemin des filets: cela a dû vous paraître une éternité?

Fernando Morientes: Oui, mais on apprend aussi dans les mauvais moments. Quand tout va bien, on est adulé de toutes parts. Ces longues semaines de disette m’ont forgé une carapace et m’ont appris à apprécier d’autres valeurs. J’admets avoir été soulagé en retrouvant le chemin du but.

Lorsque Vicente Del Bosque procède à un remplacement, vous êtes souvent l’un des premiers joueurs à être retiré du jeu. N’est-ce pas frustrant?

Je m’en suis fait une raison. Lorsque je sors après avoir inscrit deux buts, c’est assez agréable car je me retire avec le sentiment du devoir accompli. Lorsque je n’ai pas marqué, c’est plus difficile à accepter mais je n’en veux pas à l’entraîneur.

Le Real Madrid parle d’acheter Andriy Shevchenko. Cette rumeur ne semble pas vous affecter?

Le Real Madrid, pour faire honneur à son rang, se doit d’acheter les meilleurs joueurs du monde. Il est normal qu’Andreiy Shevchenko figure sur la liste. Son arrivée ne me dérangerait pas: nous pouvons être complémentaires.

Vous n’avez que 25 ans et certains vous considèrent comme un vétéran.

Oui, beaucoup de personnes me disent que je suis encore en bonne forme pour un joueur de 28 ou 29 ans… On a pris l’habitude de voir ma tête: j’ai débuté en D1 à 17 ans. Lorsque j’étais gamin, j’étais émerveillé en voyant les évolutions de Marco van Basten. Il fut l’idole de ma jeunesse, comme pour beaucoup de joueurs de ma génération: un attaquant racé, élégant, génial, intuitif.

D’où votre attrait pour le n°9?

Je n’ai jamais caché que mon rêve était d’endosser un jour ce numéro. Au départ, il était pris par Davor Suker, et j’ai dû me contenter du n°15. Lorsque le Croate a quitté le club, j’ai revendiqué le n°9… et je ne l’ai plus cédé, même lorsque Nicolas Anelka est arrivé. En quatre ans, je pense m’être montré digne de porter le maillot n°9 du Real Madrid.

Comment vit-on l’année du centenaire au sein du groupe des joueurs?

On ressent très fort qu’il s’agit d’une année spéciale. Le club veut célébrer l’événement avec faste. L’équipe a été bâtie autour des meilleurs joueurs du monde et il faudra concrétiser ces efforts en remportant les trois titres: championnat, Coupe du Roi et Ligue des Champions.

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