FERGUSON DROGUÉ DE FOOT

Sir Alex reste à Manchester.

S’il faut en croire la légende, un jour, après une joute européenne, Sir Alex Ferguson, plongé dans ses pensées au moment de quitter Old Trafford, ne se rendit pas compte qu’il avait oublié sa femme au stade qu’une fois de retour chez lui. L’Ecossais s’est toujours impliqué dans la vie de son club. C’est d’ailleurs sur le conseil de son épouse qu’il est revenu sur sa décision de prendre sa pension.

Il a annoncé la nouvelle aux joueurs à l’issue de l’entraînement de mercredi matin. Gary Neville a écrit, dans son éditorial du Times: « Il est entré dans le vestiaire, disant qu’il devait faire une annonce. Ensuite, il est parti. Sans applaudissement. Je pense que les joueurs étaient quand même soulagés. Nous sommes allés au cinéma, comme prévu. Nous n’avons guère commenté la nouvelle ».

A l’exception de Dwight Yorke, peut-être. L’avant a repoussé l’offre de Middlesbrough et de Sunderland, dans l’espoir de recevoir une seconde chance la saison prochaine. Il doit maintenant digérer la nouvelle.

United a donc opté pour la continuité et pour un manager en poste depuis novembre 1986. Ferguson a offert au club un premier trophée en 1990, la FA Cup, le premier prix d’une longue série. Avec Sir Alex, les Mancunians ont été sacrés champions à sept reprises et conservent le huitième titre en mire. 1999 reste le meilleur cru, United réalisant le triplé Coupe-championnat-Ligue des Champions. On ignore la durée et le montant du contrat mais une chose est certaine: Ferguson va devenir le manager le mieux payé d’Angleterre.

Sir Alex est confronté à plusieurs tâches urgentes. Il doit remplacer Laurent Blanc en défense. Par Kevin Hofland (PSV)? La défense reste le point faible de l’équipe. Juan Sebastian Veron souhaite retourner à Rome et il faut relancer les discussions avec David Beckham et Roy Keane. L’Irlandais discute un contrat de quatre ans au terme duquel il sera intégré au staff technique. Beckham est lié à United jusqu’en juin 2003. Il est en négociations depuis mai dernier, sans grand succès. Outre ses exigences salariales, il requiert une somme fixe pour son droit d’image. (P. T’Kint)

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