Faillites

Le Sporting de Charleroi est déclaré en faillite le 19 mai 1982 par le Tribunal de Commerce de Charleroi. Comment en est-on arrivée là ? En 1979-80, les Zèbres chutent en D2 avec un passif de 237.000 euros. Le budget est déraisonnable pour un club de D2 : 1,1 million d’euros. Le Sporting perd à nouveau 240.000 euros. Le terme faillite apparaît pour la première fois dans la presse. Mi-septembre 1981, André Kolp, Raoul Ranwez et Gaston Colson quittent la Coopérative du Sporting (indépendante du comité de direction de Jean-Marie Coyette). Le 27 avril 1982, le conseil d’administration dépose le bilan. La dette réelle serait de 900.000 euros. Les curateurs, MM. Kempeneers, Jandrain et Declercq, autorisent le club à poursuivre ses activités jusqu’au 30 juin 1982. Une offre de rachat est remise à la curatelle par le groupe Spaute-Colson. Le 7 juin 1982, Me Jandrain reçoit une offre de reprise supérieure à celle du tandem Spaute-Colson. Ce groupe de repreneurs potentiels est représenté par Joseph Jurion, ancien international belge. Mais le 8 juin 1982 : Me Deliège, président du Tribunal de Commerce, tranche en faveur du groupe Spaute-Colson qui reprend donc le club et ses joueurs.

Le RFC Sérésien, Matricule 17, vit une splendide saison en 1983-1984 (5e) quand sonne l’heure de la faillite. Les bijoux chers à Paul Plateus, Yves Baré et au coach, Georges Heylens sont vendus aux plus offrants : Peter Kerremans, Freddy Luyckx, Nico Claesen, Jules Bocandé, etc. Le club du Pairay est repris par Léon Van Rymenam et reste en D1 jusqu’en 1987. Grâce à Gérald Blaton, généreux mécène bruxellois, les Métallos reviennent en D1, et décrochent même une qualification européenne en 1994 (3e) avec le football champagne de leurs artistes brésiliens : Edmilson, Isaias et Wamberto. Le 2 avril 1996, lassé d’aller sans cesse au portefeuille, Blaton approuve l’absorption du club par le Standard : le Matricule 17 n’existe plus. En 2006, Seraing RUL change d’appellation, devient le RFC Séresien qui milite actuellement en Promotion D.

Le RWDM fait aveu de faillite en août 2002 et c’est le bouquet final d’une longue liste de soucis financiers entamée dès 1978, du temps du président Jean-Baptiste L’Ecluse. Le Matricule 47 vit des hauts (qualification européenne en 1996, 16 ans après sa dernière campagne continentale) et de bas. En 2001-2002, la trésorerie est au plus mal, les dettes fédérales s’accumulent. Le RWDM ne prend pas part à la au championnat 2002-2003 et est radié. Cette saison-là, Johan Vermeersch incite le FC Strombeek à s’installer au Stade Edmond Machtens où il portera le nom de FC Molenbeek Brussels Strombeek. Présent en D1 de 2001 à 2005, le Brussels végète désormais en D2.

L’Excelsior Mouscron est mis en liquidation judiciaire le 22 décembre 2009 et cesse ses activités. Les Hurlus étaient arrivés en D1 en 1996 (3e en fin de saison) et étonnèrent en présentant un beau football et deux futures (les frères Mpenza) avant que l’Union belge enlève leur coach, Georges Leekens, en pleine saison. Ce club sympa vit au-dessus de ses moyens (que ce soit du temps de Jean-Pierre De Tremmerie ou de PhilippeDufermont) et attirera des vautours ( Véronique Van Acker, etc.) avant de rendre son dernier souffle et de fusionner le 11 mars avec le RRC Péruwelz sous le nom de Royal Mouscron-Péruwelz (Matricule 216, Promotion D).

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