Exit, le Caje !

La direction du Club Bruges a donc décidé de se séparer de son coach à cinq journées de la fin du championnat. Le limogeage de Jan Ceulemans devrait (mais sait-on jamais…) être le dernier de la saison 2005-2006. Mais plusieurs choses surprennent dans la mise à l’écart d’une des légendes du club de la Venise du Nord.

Tout d’abord, il est extrêmement rare que la direction flandrienne se sépare de son entraîneur avant la fin de son contrat ; ensuite, c’est surprenant que l’adjoint René Verheyen ait suivi le même chemin que son principal. Et ce, d’autant plus que la nouvelle mode dans le football belge (probablement par manque de moyens financiers) est de confier la direction de l’équipe au T2 qui, généralement, n’a pas d’expérience de coach et certainement pas en première division. Les exemples foisonnent dans notre D1 actuelle et, dans le cas de Bruges, il y avait dans le staff, un entraîneur avec un passé de coach de top niveau : Franky Vander Elst. Or, il n’a pas été choisi, peut-être à sa propre demande, pour essayer de sauver la saison du club en le qualifiant pour l’Europe…

La décision de la direction, et de Michel D’Hooghe en tête, de confier la gestion sportive du club à cinq anciens grands joueurs du club (en comptant le directeur sportif Marc Degryse et le préparateur des gardiens Dany Verlinden) n’aura pas abouti aux résultats escomptés. L’ancien président de l’Union Belge reconnaît lui-même qu’il a commis une erreur en nommant tout un staff d’anciens de Bruges. Comme quoi, avoir un quatuor d’entraîneurs liés par l’amitié et qui connaissent bien le club n’est pas garant de grands résultats.

Souhaitons aux Brugeois de connaître à nouveau le succès avec la nomination d’ Emilio Ferrera à la tête des Blauw en Zwart. Et là, c’est la dernière chose qui me surprend dans la position prise par le conseil d’administration suite au limogeage du Caje. Le choix d’un coach restant sur deux échecs successifs au Brussels et à La Louvière (même si ses passages à Beveren, au RWDM ainsi que sa première saison au Lierse avaient été couronnés de succès) est quand même très surprenant. Mais il se chuchote que c’est un coach qui est fait pour le top niveau et qu’il reçoit enfin la chance qu’il mérite de démontrer ses énormes qualités.

L’avenir nous dira si ce pronostic se vérifiera mais pour cela, il devra peut-être améliorer son côté relationnel qui lui a souvent posé problème dans le passé. A cet égard, la présence de Vander Elst et de Verlinden devrait l’aider dans son approche du groupe.

Un autre paramètre, à tenir compte, est justement la présence de ces deux adjoints. C’est en effet la première fois qu’Emilio va devoir partager son travail avec des anciens pros de haut niveau et cela change évidemment des collaborateurs précédents qui étaient tout contents de se retrouver à pareil niveau. En fait, comme d’habitude, ce sont les résultats qui décideront si la nomination du nouveau coach était la bonne solution au bon moment.

Étienne delangre

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