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Eupen, orphelin de  » Papa Claude « 

Après dix-huit mois de loyaux services, Claude Makelele n’est plus l’entraîneur d’Eupen, mais reste  » ambassadeur des projets sociaux.  »

Clap de fin dans les Cantons de l’Est. Claude Makelele, arrivé sur le banc d’Eupen début novembre 2017, n’est plus l’entraîneur des Pandas. Le board du club du Kehrweg l’a annoncé vendredi dernier sur son site via un communiqué. Le contrat du Français, qui courait jusqu’en 2020, s’est semble-t-il terminé à l’amiable, après dix-huit mois de services rendus, de loin sa plus longue expérience sur un banc.

En termes de bilan comptable, l’ancien du PSG et de Chelsea a dirigé 70 matches, pour 21 victoires, 11 nuls et 38 défaites, soit 30% de succès en moyenne, pour 74 points pris sur 210 en championnat. Des résultats moyens, mais qui ont permis aux Eupenois de se maintenir, dans la douleur d’abord, avec un sauvetage miraculeux en 2018 et une victoire sur le fil contre Mouscron (4-0), et en avance ensuite, cette saison, débouchant sur un relâchement de ses hommes, incapables d’aller chercher les trois points de la mi-janvier à début mai dernier.

Surtout, Makelele rompt d’entrée avec les préceptes habituels de l’entité germanophone, propriété des Qataris d’Aspire, en développant un jeu peu spectaculaire, centré sur la rigueur, aux antipodes de son prédécesseur, l’Espagnol Jordi Condom. C’est justement ce que fait remarquer Andreas Bleicher, l’homme d’Aspire au sein du comité exécutif du KAS et à la base de la venue de l’ex-Madrilène, dans le dit communiqué :  » Claude a joué un rôle déterminant dans le maintien de la ligue au cours des deux dernières saisons. Nous avons maintenant décidé de poursuivre une approche plus axée sur le développement d’une jeune équipe talentueuse tout en montrant un football attrayant.  » En clair, Claude Makelele a rempli les objectifs sportifs mais n’a pas assumé pleinement son rôle de  » grand frère « , celui d’un post-formateur devant constamment mettre en valeur les talents débarqués de la gigantesque académie basée à Doha.

Dans Le Parisien, fin mai, le principal intéressé, qui n’hésite jamais à rappeler que son mentor nantais Jean-Claude Suaudeau lui a appris l’importance de l’humilité et de la formation, disait pourtant se charger d’à peu près tout.  » Je m’occupe de mettre du professionnalisme dans ce club qui était presque amateur avant que j’arrive. On a des jeunes joueurs qui viennent presque de la rue et qui n’avaient aucune culture tactique. On en fait d’abord des hommes avant d’en faire des footballeurs. Ici, je ne suis pas qu’entraîneur de football. C’est aussi beau qu’un trophée.  »

Coïncidence ou non, la veille de l’annonce de son départ, Eupen fait signer pro quatre jeunes. Un départ malgré tout adouci d’un nouveau rôle :  » ambassadeur des projets sociaux.  » Papa Claude, à la recherche en parallèle d’un autre défi sportif, va ainsi jouer les égéries du Qatar, aux côtés d’un certain Xavi, dans le cadre du programme Generation Amazing, lancé en 2010 en vue de la Coupe du monde 2022 et notamment développé en faveur des enfants défavorisés du monde entier. Un joli retour aux sources.

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