Et si Jestro devenait sprinter?

Bruges s’envole en creusant, notamment, le trou avec Anderlecht. Une question de chance d’après le manager Michel Verschueren. Celui-ci prétendait avant le match contre le Lierse que, si son club avait autant de chance que les Brugeois, il n’aurait pas cinq points de retard. Mais depuis, il y a eu les défaites contre l’équipe d’ Emilio Ferrera et les Canaris trudonnaires. 11 points dans la vue avec comme seule réelle perspective de réduire ce fossé le fait de pouvoir aller jouer au stade Jan Breydel début décembre. Vous parlez d’une St-Nicolas…

Qu’est-ce qui ne vas pas à Anderlecht? Est-ce la faute d’ Hugo Broos qui avait également terriblement mal débuté la saison passée avec Mouscronou doit-on se rabattre sur un mauvais noyau, trop léger sur le plan qualitatif?

Dans son numéro de présentation de la saison, Sport/Foot Magazine avait pronostiqué une première place finale pour les Mauves! Grossière erreur d’appréciation de notre part, Anderlecht est très loin de jouer en champion.

Finalement -et nous avions déjà évoqué cette explication- il faut bien constater qu’ Aimé Anthuenis a laissé un bien maigre héritage à son ancien club, à la fois sur le plan du jeu, de la mentalité et des joueurs puisque la direction lui faisait fort confiance dans l’acquisition des « renforts » (à ce sujet, lisez ce qu’en dit Georges Heylens dans le Zoom). Le mal est très profond dans la capitale parce que les erreurs de jugement ont été nombreuses et qu’on est en train de douter de plus en plus de la qualité du groupe que Broos a à sa disposition. C’est un peu hallucinant mais on sait déjà ce qu’ Anthuenis et Roger Vanden Stock ont à la bouche quand on évoque ce sujet : -Il ne faut quand même pas oublier que nous avons perdu notre quatuor magique la saison dernière. C’est devenu la plus grosse excuse de l’histoire du football belge. Les fans d’Anderlecht veulent du beau football, pas du Harry Potter.

Anderlecht avait l’argent pour remédier à la situation et n’a pas été capable de le faire, voilà la réalité. Et si Alin Stoica continuait sa progression à Bruges, l’analyse des choix anderlechtois deviendrait encore plus pénible.

Bon, c’est quoi le problème? Le manque de discernement de la direction? Les mauvaises attributions de fonction dans les choix sportifs? Et la solution? Faire une profonde évaluation du groupe et l’adapter à l’intersaison. Broos y compris? Si Anderlecht continue à perdre autant, il faudra bien se poser la question aussi.

RVDS disait la semaine dernière qu’il songeait déjà à son successeur. On espère qu’il n’arrivera pas -bientôt- à demander une solution à ses supporters, comme le fit si pathétiquement Abbas Bayat, son homologue carolo, le week-end dernier. Car ça, ce serait le début de la fin et les fantastiques qualités athlétiques de Nenad Jestrovic lui seraient alors plus utiles sur les pistes en tartan en termes de recherche de gloire sportive.

L’autre Sporting va beaucoup plus mal et son président devrait aller au bout de son idée. Après avoir viré Etienne Delangre, il s’agit de choisir un entraîneur à la réputation de crack dans les plus bref délais (c’est une question d’heures, selon nous) dans son domaine. Un Waseige, un Leekens, un Peruzovic. Les Zèbres ne sont plus loin d’arrêter de croire en leurs propres possibilités.

C’est un phénomène bien connu quand une équipe joue mal. Au départ, les joueurs font confiance à leur entraîneur. Quand les points ne suivent pas, ils commencent à le critiquer. Mais quand l’entraîneur est parti et que les choses ne vont pas mieux, ils commencent à se sentir nuls eux-mêmes et c’est le plongeon.

Le Standard a connu la même chose avec le renvoi de Waseige et ce n’est que tout récemment que Dominique D’Onofrio a vu des résultats chiffrés à son travail. Charleroi n’a plus le temps, même s’il est face à un calendrier relativement abordable. Raison de plus pour renforcer le staff technique.

Quant au Standard, ses supporters pourront analyser les résultats sportifs chiffrés de la nouvelle direction. Voyez-vous mêmes en page 52 si le duo Robert Louis-Dreyfus/Luciano D’Onofrio a été plus performant que la présidence Louis Duchêne/Jean Wauters.

John Baete

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