Et physiquement, ça va ?

Les grosses bagarres physiques commencent ce soir. Où en sont les Rouches ? Guy Namurois, le physical trainer, détaille le boulot réalisé depuis la reprise des entraînements.

Le plateau est atteint

 » Aujourd’hui, les joueurs sont prêts. Plus tard que la saison dernière mais c’est normal car il y a un an, il fallait être au top plus tôt pour les matches contre Liverpool. Nous avions dû accélérer les choses et ce n’est pas bon car on saute alors des étapes du travail physique et cela se paye tôt ou tard. En foot, on ne programme pas des pics de forme comme dans d’autres sports où il n’y a qu’un ou deux grands rendez-vous par an. On vise plutôt un plateau sur lequel il faut rester le plus longtemps possible. Ce plateau est maintenant atteint. « 

Une pique à l’équipe nationale

 » Il peut toujours y avoir des impondérables dans le plan de travail d’un préparateur physique. Comme les escapades avec les Diables, où il n’y a pas de coach physique : une aberration ! Des joueurs partent pour une dizaine de jours mais on ne sait pas ce qu’ils font, comment ils s’entraînent, comment ils se soignent. Nous ne recevons aucun feed-back. Quand mon fils, qui fait du décathlon, part en stage avec l’équipe nationale des Juniors, je reçois un rapport détaillé dès son retour. C’est pareil dans d’autres sports. Mais pas dans le foot belge. Le Standard va jouer un tout gros match en Ligue des Champions mais je ne sais pas du tout ce qu’a fait Igor de Camargo avec les Diables. C’est comme si un coach perdait la trace de son athlète pendant les dix jours qui précèdent les Jeux Olympiques !  »

Pourquoi un programme différencié ?

 » A la reprise, nous avons envoyé Axel Witsel, Steven Defour et Wilfried Dalmat pour quelques jours à Marbella. Parce qu’ils avaient besoin d’autre chose après une saison pleine. C’étaient les trois joueurs qui avaient eu le plus de temps de jeu. Deux jeunes et un Dalmat qui n’avait jamais été habitué à un rythme pareil. Psychologiquement aussi, ils étaient cuits. Le bon niveau de Defour dans les test-matches nous a d’ailleurs étonnés : nous ne le pensions plus capable de jouer aussi bien, alors qu’il était au bout du rouleau.  »

Les bienfaits de la suspension de Witsel

 » La longue suspension de Witsel n’aura pas que des conséquences négatives. Je vais avoir l’occasion de bien travailler avec lui : enfin ! Sa formation physique n’est pas encore terminée mais je n’ai jamais pu finir le boulot parce qu’il devait être sur le terrain chaque week-end. Maintenant, on va prendre le temps de bosser sur des aspects spécifiques qui ont été négligés. Il peut être au top pour les matches européens : ces rencontres sont quand même assez rapprochées, et il peut aussi jouer en -21 et dans nos matches amicaux. « 

par pierre danvoye

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