ESTADIO NUEVO CARLOS TARTIERE

Club : Real Oviedo

Inauguration : septembre 2000

Capacité : 30.000 places

Record d’assistance : 30.000 personnes contre le Real Madrid en 2000

Cher Magazine,

Santa Maria del Naranco, une magnifique église préromane datant du IXe siècle et ayant appartenu au palais d’été des rois des Asturies, domine la plaine fertile d’Oviedo depuis le Monte Naranco. Celui-ci culmine à 1.200 mètres au nord de la cité et le panorama y est splendide. Vu de là-haut, avec son beau toit bleu, le stadioCarlos Tartiere (du nom du premier président) apparaît comme une enceinte moderne, pimpante et proprette. Le désenchantement viendra plus tard !

Diverses associations occupent les bureaux ayant pignon sur rue et situés sous l’une des tribunes de but : un club de handball et de vétérans, la mutuelle des footballeurs et même une école de musique. Le secrétariat des Bleu et Blanc ne jouit pas de la même visibilité. Caché dans les catacombes de l’édifice, on y accède par une entrée de garage en sous-sol. C’est le responsable du matériel de l’ancien club de Luis Aragones, Gert Claessens, Peter Dubrovski et Robert Prosinecki qui nous introduit dans la place.

Alors que dans la plupart des lieux, il est généralement recommandé de ne pas marcher sur la pelouse, cet aspect semble ici sans importance. Un type tiendra même une longue conversation téléphonique durant toute une séance photos en foulant nonchalamment l’aire de jeu de long en large. Nous sommes pourtant en pleine trêve des footballeurs et le gazon ne semble pas se porter au mieux, comme en témoigne le véritable banc de sable répandu sur la surface de réparation.  » On a dépensé une fortune pour ériger ce nouveau stade et il n’est pas entretenu. Je préférais notre ancien stade, il était coquet mais ils l’ont détruit « , regrette notre accompagnateur.

Lorsqu’on se promène entre les rangées de baquets gris, on se rend rapidement compte que la nuisance principale n’est pas les pigeons mais d’autres picoreurs : partout, sous les chaussures, craquent les écorces des graines de tournesols mangées par les socios durant les rencontres. Certains sièges ont même droit à une épaisse ration et on devine qu’effectivement, hormis les places destinées aux personnalités, les autres n’ont plus vu un balai ou une éponge depuis très longtemps.

Fait assez fréquent dans l’histoire du ballon rond, l’équipe a subi les affres de la relégation l’année où elle a inauguré son nouvel écrin. Le début d’une descente aux enfers en Tercera Division (l’équivalent de nos Promotions) ! Remontés d’un niveau la saison dernière (avec au passage le record d’assistance absolu pour cette division : 16.553 spectateurs), les Bleu et Blanc sont bien partis pour remettre le couvert cette année. Reste à souhaiter que les joueurs soient mieux choyés que leur environnement dominical !

par Rudi Katusic

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