Erik Lenoir

C’est la fin de saison en NBA. Décalage horaire oblige, la compétition oblige les journalistes d’Eleven à commenter la nuit. Ce qui débouche sur des situations cocasses…

Comment gère-t-on l’avant-match, le commentaire et l’après-match quand on travaille de nuit ?

Lors des finales de conférences, je commente un match par nuit. Lors des  » Finals « , c’est tous les trois jours. J’essaie de dormir un peu en début de soirée pour ne pas être trop fatigué. Après, je prends la route en pleine nuit jusqu’au studio d’Anvers. Le plus difficile, c’est l’après-match. J’ai 1h30 entre Anvers et mon domicile. Je rentre chez moi entre 6h15 et 7h30, je bois un café et je vais dormir. J’ai la chance de ne pas subir les effets de la caféine !

C’est facile de lutter contre la fatigue ?

Quand j’étais célibataire, je programmais ma vie en fonction de la NBA. Je vivais la nuit. Je prenais mon petit-déjeuner à 16 h, j’allais à la salle de sport,… Depuis que j’ai une vie de famille, j’ai d’autres obligations : aller chercher les enfants à l’école, etc. Commenter de nuit tous les trois jours n’est pas simple car je change constamment de rythme. Parfois, lorsque je reviens du studio, je m’arrête sur un parking pour dormir un peu.

Quelle est l’ambiance, la nuit ?

Les bureaux sont vides et je me retrouve avec mon confrère néerlandophone et un régisseur. Nous sommes cinq si nous avons un consultant. C’est très calme, peu éclairé. Tu peux travailler tranquillement. Ce qui est chouette, c’est l’interaction via les réseaux sociaux. Il arrive qu’on ait 150 commentaires à 3 heures du matin. Et tous les téléspectateurs ne sont pas actifs sur le web. Il y a des habitués qui sont là à chaque match. J’ai l’impression de me retrouver avec une bande de potes ! Ils m’envoient des messages pour discuter de l’actualité de la NBA. Je ne suis jamais seul. Et, le week-end, en partant, je croise les noceurs qui reviennent de guindailles. C’est marrant.

Il m’est déjà arrivé de commencer à somnoler devant un match de NBA.  » Erik Lenoir

Vous avez déjà failli vous endormir ?

Une fois ou deux, je suis comme tombé dans un état de somnolence. Mais je me suis vite repris. Si le match est mauvais, résister est plus compliqué. S’il est à moitié bon, l’adrénaline prend le relais. Et, heureusement, il y a l’interaction avec les fans.

D’autres anecdotes ?

Je fête toujours mon anniversaire lors des Finals et Duke Tshomba (consultant) vient alors avec un gâteau, il le dit à l’antenne et cela devient une mini-fête avec les messages qu’on reçoit. Récemment, j’ai reçu un message original d’un spectateur : il disait ne rien comprendre à ce qu’on racontait mais il continuait à nous regarder car il avait accroché au ton du programme !

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire