ÉRIC SOMME & ROGER LABOUREUR

Adeptes de la convivialité et cultivant l’art de la fête, ils étaient faits pour s’entendre.

Entre EricSomme et RogerLaboureur est née une amitié indéfectible qui a poussé l’actuel président de Spirou Charleroi à faire de l’ancien commentateur vedette de la RTBF son… vice-président.  » C’est une amitié qui date déjà de plus de 25 ans « , souligne Roger Laboureur.  » Elle est née à l’époque où Eric s’occupait de Mariembourg, bien avant la fusion avec Andenne : un mariage que j’ai quasiment célébré « .

 » En réalité, j’ai fait pour la première fois la connaissance de Roger lors d’un match entre journalistes organisé dans la petite salle de Pesche, près de Mariembourg « , se souvient Eric Somme.  » C’était en 1978 ou 1979. A l’époque, je ne le connaissais pas du tout. Mais après le match, il a animé la soirée comme lui seul sait le faire. On s’est découvert des atomes crochus et une grande amitié est née « .

 » On était faits pour s’entendre « , renchérit Roger Laboureur.  » Eric est un peu comme moi : il est extraverti, il aime les contacts humains. Comme, à l’époque, j’assurais fréquemment les commentaires des matches de basket à la RTBF, les occasions de se rencontrer et de sympathiser étaient légion. On est devenu plus que des copains : de grands amis, sur lesquels on peut compter en toutes circonstances. En 25 ans, il n’y a jamais eu un geste, ni un mouvement d’humeur, de l’un envers l’autre. On est unis comme les doigts de la main. Il m’arrive souvent d’appeler Eric mongrandfrère, même s’il est plus jeune que moi « .

 » C’est ainsi qu’en 1986, je me suis rendu à la Coupe du Monde au Mexique : une épreuve que, faut-il le rappeler, Roger commentait « , explique Eric Somme.  » A la fin de l’épreuve, on a passé une semaine de vacances ensemble à Acapulco « .

Aujourd’hui, Roger Laboureur est donc vice-président de Spirou Charleroi :  » Cette reconversion s’est opérée lorsque j’ai pris ma retraite forcée. En principe, je devais travailler jusqu’à 65 ans, mais un décret est intervenu, fixant l’âge de la retraite à 60 ans pour les employés de la RTBF. Pour moi, ce décret s’apparentait à une catastrophe. Il m’obligeait à abandonner un métier que j’adorais « .

 » La retraite de Roger fut la chance de sa vie  »

 » A ce moment-là, j’ai bien senti que Roger déprimait « , confirme Eric Somme.  » J’ai essayé de l’aider. Pour l’encourager, je n’ai eu de cesse de répéter : – Roger, cedécret, c’estlachancedetavie « .

 » Je ne l’avais pas cru à ce moment-là « , admet Roger Laboureur.  » Mais, quand on est dans le dessous, on se raccroche à chaque perche que l’on tend. Eric m’a proposé ce poste aux Spirous. Certes, ce n’est pas moi qui établis le budget, qui choisis les joueurs et qui effectue les changements. J’officie plutôt comme public-relations. Lorsqu’on annonce l’arrivée d’un personnage important û ministre ou gros sponsor par exemple û je suis chargé de l’accueillir. Je lui explique les règles du basket, je participe aux dîners d’affaires. Les gens me connaissent et cela facilite les contacts. C’est une vie qui me plaît, car je prolonge un peu l’existence que j’avais menée précédemment : je continue à voir des gens, je voyage. La semaine dernière, j’ai encore accompagné la délégation carolorégienne à Valence, en Coupe ULEB. Et puis, je n’ai que les avantages de cette situation. Jamais les inconvénients. Eric prend les soucis pour lui : lorsqu’il y a des problèmes à régler, lorsqu’il faut trouver de l’argent pour boucler le budget, c’est lui qui s’en occupe « .

Si Eric Somme a sorti un ami de la déprime, il a aussi compris tout le profit qu’il pouvait tirer de la présence de Roger Laboureur à ses côtés pour soigner la popularité des Spirous.  » Je savais, lorsque ce fameux décret obligea Roger à quitter la RTBF cinq ans avant l’heure, qu’on le regretterait « , enchaîne le président.  » Et, effectivement, il n’a jamais été aussi populaire que depuis cet instant-là. C’est fou le nombre de fois où il est interpellé, convié à la table d’un ministre, invité à monter sur scène. En même temps, avec sa gentillesse et son enthousiasme, il contribue à conférer une ambiance conviviale au Spiroudôme « .

Daniel Devos

 » QUAND ON EST DANS LE DESSOUS, on se raccroche à chaque perche que l’on tend. Et Eric m’a proposé la vice-présidence « 

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire