» ÉRIC GERETS était à Wolfsburg pour sauver le club et il a joué la tête « 

 » On commence lundi un grand résumé de la saison de Bundesliga. On donnera le tout en deux épisodes de 90 minutes : les meilleurs moments de la saison. C’est la première fois qu’on fait cela. On a déjà décortiqué la saison de Série A en Italie de cette manière et après l’Allemagne, ce sera le tour de l’Espagne, de l’Angleterre et de la France. On garde l’ambiance de l’Europe des Onze : des extraits très spectaculaires et des retours sur le plateau pour lier la sauce. C’est le meilleur moyen de garder de grands rendez-vous européens en été.

Personnellement, je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je suis en train de développer beaucoup d’intérêt et d’appréciation pour la Bundesliga. Parce qu’on est proche : il y a là Daniel Van Buyten et Emile Mpenza et même AlmaniMoreira à Hambourg. Et puis Eric Gerets vient de quitter Wolfsburg. Je suis toujours frappé par l’immense adoration du peuple allemand pour leur football. Chaque fois que je vois le stade de Dortmund plein de ses 83.000 fans, je suis impressionné. Marc Wilmots, lors de son passage à Schalke, a développé ma curiosité. Et depuis que Willy travaille pour nous en consultance, je ne me lasse pas de ses anecdotes sur le foot d’outre-Rhin. De toute manière, la mise en images des télés allemandes est toujours top, superbe. Et on ne compte pas les affiches avec des clubs comme le Bayern, Dortmund, Schalke, etc. Tous les week-ends, on a le choix d’un gros match et au sortir on est rarement déçu.

Tactiquement, le foot y évolue. En premier lieu parce qu’on y a laissé tomber le marquage individuel pur et dur au profit d’une zone comme un peu partout en Europe. Mais il y a quand même des réflexes récurrents qui reviennent à la surface. Dans une rencontre acharnée, quand les espaces finissent par s’agrandir, on décompte toujours beaucoup de duels homme contre homme où les gros efforts physiques sont prédominants. Même si la Bundesliga n’aligne pas beaucoup de grandes stars, la technicité y est d’un bon aloi. Mais rien à faire, il faut bien le constater, quand on voit le Bayern se mettre en branle, c’est toujours une machine imposante : c’est massif tout en étant quand même fluide. Le passage athlétique est obligé et c’est encore plus flagrant quand on voit un club du top contre un plus petit : la différence se fait au niveau de la puissance. Pas étonnant qu’un Emile fasse des ravages là-bas en profondeur et que le gabarit Van Buyten y convient à merveille. Comme à l’époque de Willy à Schalke, il faut des qualités de course pour la Bundesliga. Cela reste la base.

Quant à l’apport d’Eric Gerets à Wolfsburg qui est maintenant passé à Galatasaray, on ne peut le dissocier de son énergie charismatique. Il était au départ à Wolfsburg pour sauver le club et voilà qu’il joue la tête au cours du premier tour. Il a contribué au spectacle, c’est sûr. Mais son caractère très positif n’a pas résisté aux conflits internes dans le noyau. Les joueurs se voyaient déjà devenir champions et comme on n’avait pas discuté des primes dans cette éventualité, les gens se sont énervés et le mental n’a pas suivi. Dommage, parce que Wolfsburg c’était la grosse surprise de cette première moitié de saison…  »

Jean-François Remy

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