ERIC CLEYMANS

Après six mois à Evreux, il est de retour en Belgique à Louvain.

Que s’est-il passé?

Eric Cleymans: Evreux m’a viré. D’une certaine manière, je m’y attendais. J’alternais les bons et les moins bons matches. Le club avait déjà viré six joueurs cette saison, je pouvais me douter que mon tour viendrait. J’espère qu’une solution financière pourra être trouvée, car j’avais un contrat en bonne et due forme là-bas.

Quel souvenir garderez-vous de votre passage en Pro B française?

Ce fut une expérience très négative. Après mon éviction de Charleroi et l’échec des tractations avec Louvain, je n’avais pas l’embarras du choix. J’avais pensé que la Pro B française serait bonne pour moi. Effectivement, si l’on excepte le désagrément des longs déplacements de six à sept heures en bus, le championnat est d’un bon niveau, un peu comparable à une D1 belge qui serait privée de Charleroi et Ostende. A Evreux même, il y avait de bons joueurs, comme l’international tchèque Julius Michalik qui s’est malheureusement blessé. Hélas, le club est géré de façon désastreuse. La saison dernière, 28 joueurs avaient été utilisés. Il s’en était suivi une relégation de Pro A. Les dirigeants veulent réintégrer l’élite dans les plus brefs délais, mais au lieu de bâtir patiemment, ils préfèrent trancher dans le vif à la moindre contre-performance. J’ai ressenti toute la difficulté de devoir évoluer comme renfort étranger. Un bon match était considéré comme normal. Un mauvais était inadmissible. Sur le plan humain, mon séjour en France s’est également révélé très pénible. Je me retrouvais seul là-bas, pendant que mon épouse enceinte attendait famille en Belgique. Je suis presque soulagé d’avoir été évincé. Je suis content de refermer le livre de 2001, car toute l’année passée fut négative. La seule note joyeuse fut la naissance de ma fille, le 12 novembre.

Vous voilà en tout cas à Louvain, le club que vous aviez déjà espéré rejoindre en août.

C’est un club qui m’avait toujours attiré. Il présente pour moi l’avantage de la proximité, puisque j’habite -pour trois mois encore- à Tirlemont. En août, il y avait aussi la présence de Julien Marnegrave, un coach qui m’apprécie et me connaît sur le bout des doigts. Il n’est plus là, mais j’essayerai de me fondre dans le nouvel ensemble dirigé par Filip Coulier.

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