Les mauvais résultats en Serie A ont incité l’entraîneur à aligner des jeunes et des joueurs bénéficiant de peu de temps de jeu.

Cela fait un an que l’on parle plus de Parme pour les problèmes économiques auxquels il doit faire face que ses exploits sportifs. Surtout que cette année, le club est appelé à lutter pour éviter la relégation. Ces difficultés remontent déjà à la saison 2001-2002 mais la faillite de Parmalat, le propriétaire du club, n’a pas arrangé les choses. Parme a le profil bas. Depuis le 23 avril, le club se trouve sous  » administration extraordinaire « , une grande première dans l’histoire du Calcio.

En substance, pour pouvoir s’inscrire au championnat, le club a dû verser 23 millions d’euros à ses créanciers privilégiés avant le 8 juillet, vendre des joueurs pour quelque 50 millions (pour payer 40 millions d’arriérés de salaire) et créer une nouvelle société avec 113 millions de capital. L’AC Parme a été cédé et est devenu le FC Parme dont le président est GuidoAngiolini. Les dettes du club ne sont pas gelées, une bonne partie d’entre elles a été conférée à la nouvelle société. Si Parmalat est toujours le propriétaire, il doit trouver un repreneur d’ici deux ans à partir de septembre 2004, sinon le club sera radié. Bref, le commissaire extraordinaire, Luca Baraldi, nommé pour gérer le FC Parme espère céder le club pour une somme permettant d’honorer les factures des autres créanciers.

Les tv pas intéressées

Si la nouvelle société ne doit pas s’acquitter immédiatement des dettes antérieures, elle ne peut être en passif ni compter sur une recapitalisation. Et comme les firmes locales voire de la province ne se sont pas montrées intéressées par la sponsorisation du club, celui-ci est toujours à la recherche d’argent frais. La Coupe de l’UEFA ne fait pas recette. Ainsi aucune télévision n’a acheté les images de la première rencontre à Bilbao et celles de la deuxième à domicile contre le Steaua a trouvé comme acquéreur la Sette. L’ex- Tele Monte-Carlo, une chaîne nationale peu captée, n’a jamais eu l’habitude de débourser beaucoup d’argent pour s’assurer les droits de retransmission d’un match, surtout quand le taux d’écoute varie entre 700 et 800.000 téléspectateurs.

Si le club n’a plus de dette à l’égard des joueurs et des fournisseurs, il ne marche pas très bien sportivement même si après un début catastrophique (3 points sur 18), il a affiché des progrès (9 sur 18). Plus que jamais, le maintien est devenu l’objectif prioritaire de la direction consciente que la chute en D2 compliquerait encore la recherche d’un repreneur. La Coupe de l’UEFA est donc passée au second plan. Si lors du match aller du premier tour contre Maribor, Silvio Baldini a aligné tous les titulaires, il a par la suite sélectionné des jeunes et les joueurs qui avaient le moins de temps de jeu. Cette équipe B est passée au travers (2-0) à Bilbao et s’est imposée face au, Steaua Bucarest (1-0) mais dans les deux cas elle a joué avec c£ur et beaucoup couru. Les Gialloblù combinent bien jusqu’au rectangle adverse. Là, comme par enchantement, ils manquent leur tir ou choisissent systématiquement la mauvaise solution

12 matches, 12 équipes

Le dispositif tactique adopté par Baldini est le 4-2-3-1. Il y déroge rarement même si contre Chievo (le match auquel a assisté JoséRiga, l’adjoint de DominiqueD’Onofrio), il a opté pour un 4-4-2 : il a laissé son meneur de jeu, Domenico Morfeo, sur le banc jusqu’à la reprise. En 12 journées de championnat, Baldini a aligné 12 équipes différentes, les trois seuls incontournables étant le gardien Sébastien Frey, le médian Marco Marchionni et l’attaquant de pointe Alberto Gilardino.

Mis à part un revirement peu probable de cap (à Bilbao alors qu’il restait 21 minutes à jouer, Baldini a lancé son trio Marchionni-Morfeo-Giladino), ces joueurs ne devraient pas figurer dans l’équipe à Sclessin, tout comme Morfeo, CorreaBolano, et DanieleBonera.

En revanche, DamianoFerronetti, qui est débarrassé de son problème musculaire, et AlessandroPotenza, suspendu en championnat, pourraient se voir titularisés. Ce dernier prendrait place à l’arrière droit, ce qui ferait glisser MatteoContini vers l’axe en lieu et place de CesareBovo.

Nicolas Ribaudo

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