ENZO SCIFO ET DIEGO MARADONA

En souvenir de sa première apparition à Anderlecht.

Enzo Scifo :

Plus tard dans ma carrière, ma route a encore croisé à l’une ou l’autre reprise celle du Pibe de Oro. Ce fut le cas avec les Diables Rouges lors du Mondial 86, notamment. Mais ce jour-là, Jean-Marie Pfaff s’arrangea pour être l’heureux récipiendaire. Comme Alex Czerniatynski l’a formulé dans cette rubrique, jamais nous n’avions vu le gardien des Diables Rouges fondre à semblable vitesse sur un opposant (il rit). De fait, il m’a fallu attendre un match entre les Girondins de Bordeaux, dont j’ai défendu les couleurs et Naples, où Diego Maradona s’est illustré, pour que je réceptionne une nouvelle tunique de sa part, frappée aussi de son numéro fétiche, le 10. En ma qualité de meneur de jeu, il va de soi que très souvent, en près de vingt ans dans le monde du football, j’ai troqué mon bien contre celui de mon homologue d’en face. Dès lors, j’ai quelques beaux noms dans mon armoire aux souvenirs. Comme l’Allemand Lothar Matthäus, par exemple. Ou encore l’inégalable Michel Platini. Mais sa vareuse n’est pas mon meilleur souvenir footballistique. Et pour cause, car je l’ai obtenue lors du Championnat d’Europe 1984 après un France-Belgique qui s’était soldé par une cinglante défaite 5 à 0.

Au total, je dois posséder entre 300 et 400 maillots. C’est beaucoup, mais il ne faut pas perdre de vue qu’outre les matches européens que j’ai disputés tout au long de ma trajectoire sportive, ainsi que ceux livrés pour le compte de l’équipe nationale belge, la coutume a voulu que j’échange également chaque semaine mon maillot durant les trois années que j’ai passées dans le Calcio, à l’Inter Milan d’abord, puis à Torino. Là-bas, en effet, les joueurs font leur troc à la fin de chaque rencontre. Ce qui m’a permis d’ajouter quelques patronymes célèbres à ma collection. Comme Roberto Baggio, par exemple, ou encore Marco Van Basten. Je possède aussi une flopée de noms moins connus. Mais ils n’en ont pas, pour autant, une importance moindre pour moi. Jamais je n’ai refusé de céder ma vareuse, quelle que soit l’identité de celui qui m’en faisait la demande. Au contraire, j’ai toujours estimé comme un honneur qu’on s’adresse à moi à cette fin « .n

par Bruno Govers

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