Entre 2 et 11

 » Depuis cette première grande expérience internationale jusqu’à la dernière, lors de la World Cup 1994 aux Etats-Unis, ma collection s’est étoffée tant et plus, aussi bien par le biais des matches internationaux avec les Diables Rouges qu’en club avec Anderlecht, le Standard et l’Antwerp, pour ne citer qu’eux. Indépendamment de Zico et de Daniel Passarella, j’ai mis le grappin sur d’autres pièces ayant appartenu à des noms prestigieux. Je songe au libero français Maxime Bossis, par exemple, ou encore au défenseur allemand Hans-Peter Briegel. Parfois, il m’est arrivé d’hériter d’un maillot d’un joueur dont le nom ne me disait pas grand-chose au moment même mais qui est passé à la postérité depuis lors. Je songe à Fernando Hierro, que j’ai rencontré avec Anderlecht au milieu des eighties et qui est devenu le capitaine emblématique des merengue pendant des années.

Lors de la revanche, à Chamartin, c’est le maillot de Juan Lozano que j’avais recueilli. Il s’agissait d’une autre habitude, développée au fil des ans : chaque fois que ma route croisait celle d’un compatriote exilé, je m’arrangeais pour obtenir sa tenue plutôt que celle d’un autre. Dans mon armoire figurent dès lors le maillot de Georges Grün que j’ai rencontré avec l’Antwerp face à Parme ou encore celui d’ Enzo Scifo dont j’ai croisé la route alors qu’il jouait à Torino. J’ai toujours mis un point d’honneur aussi à récolter un maillot dont le numéro oscillait de 2 à 11, avec une préférence pour le 11 qui était aussi le mien. J’en ai donc une bonne flopée frappés de ce nombre. Ceci dit, je n’aurais pas dédaigné pour autant le 14 de Johan Cruyff si d’aventure j’avais croisé sa route.

Récemment, en faisant un tri dans mes affaires, j’ai remarqué que j’avais gardé une pièce justificative de toutes les années que j’ai passées dans le football. Toutes sauf une : l’année de mes débuts à Charleroi en 1978-79. C’était un maillot inspiré du modèle de Newcastle United et frappé d’une publicité Choc Discount. Je ne comprends pas ce qu’il a pu en advenir. Peut-être m’en suis-je séparé un jour pour l’une ou l’autre exposition et qu’on ne me l’a jamais rendu. Je donnerais cher, en tout cas, pour le récupérer. Lors de la présentation du livre du centenaire, j’ai demandé au magasinier s’il avait encore des maillots de cette époque. Mais sa réponse était négative. Dès lors, je croise les doigts en espérant que quelqu’un m’aide un jour à combler le seul petit trou de ma collection… « .

Bruno Govers

(NB : vous retrouverez dorénavant cette rubrique deux fois par mois, sur une page)

Bruno Govers

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