En perte de balle pendant 63 % du temps, Bruges n’a commis que 11 fautes !

En décrochant leur troisième match nul en autant de rencontres, les Brugeois peuvent se contenter d’un nouveau partage contre Copenhague pour rejoindre le Standard en seizièmes de finale de la Coupe UEFA ! Une victoire peut encore leur permettre de terminer deuxièmes et d’éviter de rencontrer le vainqueur d’un autre groupe et d’affronter un troisième de poule de Ligue des Champions. Impossible de dire quelle est la meilleure option mais l’essentiel est tout d’abord de se qualifier. Les hommes de Jacky Mathijssen ont, il faut bien l’admettre, bénéficié du choix de l’entraîneur de Valence, de sélectionner sa deuxième équipe, réservant ses titulaires pour le choc contre Barcelone, 48 heures plus tard.

Le 4-2-3-1 en possession de balle se transforme en 4-4-1-1 en perte de balle.

Mathijssen a décidé de sacrifier Joseph Akpala sur l’autel du système tactique. Le coach pressentait que le dernier match serait de toute manière décisif vu que, pour qu’il n’en soit pas ainsi, il aurait fallu gagner en Espagne et que Copenhague perde à domicile contre Rosenborg : peu probable ! Le dispositif mis en place par Mathijssen était composé de Stijn Stijnen au but et d’une défense à 4 éléments avec de droite à gauche Laurent Ciman, Jeroen Simaeys, Antonin Alcaraz et Michael Klukowski.

Dans l’entrejeu, on trouvait deux demis récupérateurs, Philippe Clement légèrement décalé à droite et Karel Geraerts à ses côtés, Nabil Dirar évoluant comme demi droit et Koen Daerden sur l’autre flanc. Le seul attaquant WesleySonck était soutenu par Ronald Vargas.

Ce système de 4-2-3-1 en possession de balle se transformait en 4-4-1-1 en perte de balle. Le quatuor de milieux se repositionnait en ligne dès que l’équipe perdait le ballon, Vargas se repliait alors dans l’entrejeu, diminuant les distances vis-à-vis de ces 4 équipiers. Quant au rôle de Sonck en récupération du ballon, il se résumait à une simple coupure d’angle, avant de céder sa place à Akpala pour les 10 dernières minutes.

Une animation offensive beaucoup plus ambitieuse que lors du premier déplacement en Norvège.

Même si la possession de balle de Bruges fut seulement de 37 %, l’état d’esprit des joueurs était beaucoup plus ambitieux, avec la participation offensive de nombreux éléments à tempérament défensif. Ciman est sorti plusieurs fois à bon escient, Simaeys s’est contenté de monter sur phases arrêtées, Alcaraz a alterné les participations dans le jeu comme sur corners et coups francs offensifs et Klukowski a, comme d’habitude, arpenté son flanc gauche avec beaucoup d’efficacité. Les 2 demis centraux, Clement et Geraerts, ont tenté à tour de rôle d’amener le danger dans les 16 mètres adverses.

Les flancs ont beaucoup travaillé mais il est normal que Dirar a plus provoqué que Daerden, qui a disputé 90 minutes complètes pour la première fois depuis un an et demi. Vargas a parfaitement rempli son rôle d’homme libre derrière le seul attaquant de pointe.

Quid de l’efficacité ?

La possession de balle et le nombre de corners (7-1) furent en faveur des visités. Par contre, le pourcentage de tirs cadrés fut nettement en faveur de Bruges (5 sur 8 pour 5 sur 14) et les joueurs de Mathijssen n’ont commis que 11 fautes en 90 minutes, fait extrêmement rare pour une équipe se trouvant en perte de balle pendant près de 70 % du temps. Il est également remarquable de constater que Bruges s’est créé le plus d’occasions franches et que l’arbitre était plutôt un home referee, oubliant 2 penalties pour les Flandriens. Quant au but encaissé, Nicola Zigic, marqué par 2 joueurs (Klukowski et Simaeys), a profité du fait que le Canadien a lâché son marquage pour se placer aux 6 mètres et être surmonté par le corner d’ Hugo Viana et aussi grâce à une poussée du bras sur Simaeys qui a été déstabilisé par son adversaire direct.

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