En mineur

La saison dernière, les Lierrois manquaient de force dans les duels, écrivions-nous. Ce constat a eu un effet positif, puisque le Lierse a obtenu un sésame européen grâce au Trophée du Fair-Play. Il ne peut plus le convoiter: il est en tête du classement des cartes rouges, cinquième de celui des jaunes et seuls Mouscron et Malines le précèdent au hit-parade des fautes. Cette agressivité n’a toutefois pas apporté grand-chose. Seul Malines a encaissé plus de penalties.

Il y a un an et demi, l’entraîneur avait clamé que le Lierse terminerait parmi les trois premiers. Walter Meeuws a bien dû constater son erreur: en février, il n’était déjà plus en mesure de lutter pour une place européenne. La direction s’est demandé si elle avait eu raison de prolonger son contrat d’un an.

Le championnat avait pourtant commencé sous les meilleurs auspices. L’arrivée de Geoffrey Claeys a incité Walter Meeuws à passer du 4-4-2 à une sorte de 4-4-1-1 au sein duquel ses nombreux attaquants, tous peu productifs, ont dû se battre pour la seule place en pointe. Le remplaçant de Zdebel, Veretennikov, acquis avec trop de précipitation, était censé être l’homme de la dernière passe, appuyé par deux médians défensifs: Claeys et Frank Leen. Le moteur avait des ratés mais le Lierse prenait des points.

Un mois plus tard, éliminé de la Coupe de l’UEFA, le Lierse devait constater l’échec de Veretennikov, sans parvenir à lui trouver de doublure. L’approvisionnement a été déficitaire, les attaquants ont marqué trop peu. L’année précédente, les quinze buts d’ Eric Van Meir avaient camouflé cette carence mais le libéro n’en a plus inscrit que la moitié. Le meilleur buteur lierrois, Carl Snoeckx, est treizième au classement de la spécialité. A l’exception de Cavens (sept buts), aucun avant n’a inscrit plus de deux buts.

Le Lierse a accumulé les bourdes en défense, sans que Meeuws puisse rectifier le tir. Il a bien aménagé le système, a mis Claeys, qui n’a pas vraiment apporté de plus à l’équipe, sur la touche et a aligné un attaquant de plus. En vain.

Jamais encore le Lierse n’avait écoulé autant d’abonnements ni accueilli autant de personnes en business-seats, grâce à la nouvelle tribune. Rarement les spectateurs auront eu un aussi piètre spectacle. Seul le coup d’éclat contre Anderlecht et le match européen contre Bordeaux ont égayé la saison. Le Lierse n’a pas remporté la moitié de ses matches à domicile et y a obtenu douze points de moins que les deux années précédentes.

Seul Van Meir peut être satisfait de sa saison. Placé sur la liste des départs possibles, il est toutefois titulaire en équipe nationale, ce que ne peuvent prétendre Hoefkens, Hans Somers et Cavens, qui ont disparu de la scène. Stein Huysegems, la révélation de la saison passée, a connu un sérieux contrecoup. Seuls Stijn Janssens, un produit du cru, et Axel Smeets, le transfert le moins cher, ont constitué des éclaircies.

La direction a donc décidé de faire le ménage au sein du staff technique et de tout recommencer à zéro. Regi Van Acker est chargé de reformer une équipe et d’insuffler un nouvel enthousiasme à un noyau complètement vidé.

Geert Foutré

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