En duel contre Roger Vanden Stock

Adrien Vanden Eede a joué au football dans sa jeunesse. Un peu comme tout le monde, dira-t-on. Il a fréquenté les équipes d’âge de l’Union St-Gilloise jusqu’en Juniors, avec quelques apparitions en Réserve. Pas de quoi fouetter un chat, si ce n’est qu’il s’est parfois retrouvé en duel épique avec un certain Roger Vanden Stock. « J’évoluais comme extérieur droit à l’Union tandis que Roger était arrière gauche à Anderlecht », se souvient-il. « Lors de chaque derby, nous nous retrouvions face à face. C’étaient des duels acharnés. On s’est parfois rentré dedans. J’ai revu Roger récemment, à l’occasion du match Anderlecht-Mouscron. Sachant que je m’étais lié à l’Excelsior, il m’a lancé en rigolant: -Et alors, traître? Je lui ai répondu, tout aussi amicalement: -Désolé, mais tu ne m’as rien proposé!« .

La carrière de footballeur d’Adrien Vanden Eede n’est pas gravée dans les annales. « J’étais trop mauvais pour intégrer l’équipe Première de l’Union », admet-il. « C’était l’époque de Paul Vandenberg, Julien Kialunda et consorts. Je n’arrivais pas à leur cheville. Athlétiquement, ce n’était pas mal. Je courais le 100 mètres en 11 secondes. Mais j’affichais d’évidentes lacunes techniques, dues au fait que je n’ai commencé le football que vers 15 ans. A cet âge-là, Paul Van Himst frappait déjà aux portes de l’équipe Première. A un moment donné, on a voulu me transférer à Denderzonen Pamel. Le terrain, là-bas, est en forte pente. L’idéal aurait été de pouvoir jouer dans le sens de la descente durant 90 minutes, mais même en qualité d’équipe visitée, ce privilège était refusé! En outre, après le match, on apportait un seau d’eau qui devait servir à la fois à nettoyer ses chaussures et à se laver. J’ai décliné la proposition et j’ai préféré me consacrer à l’équipe universitaire. Les matches disputés dans une ambiance estudiantine me convenaient beaucoup mieux ».

S’il n’a été brillant dans aucune discipline, Adrien Vanden Eede a touché à tout. « J’ai la particularité d’avoir été mauvais dans beaucoup de sports. J’ai joué au rugby -j’y ai d’ailleurs laissé un genou- et au tennis, et je joue aujourd’hui au golf. Toujours de façon très moyenne, mais j’adore le sport. Là où j’ai le mieux réussi, c’est sans doute lorsque j’ai été l’entraîneur de l’équipe nationale de volley (messieurs et dames) aux J.O. de Mexico en 1968. J’ai donc été actif dans des sports collectifs et individuels, et cela m’a été utile lorsque je suis entré au Comité Olympique (20 ans comme secrétaire-général et 5 ans comme président) ».

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