En attendant Mido

Déroutant sur la pelouse, l’Egyptien est tout aussi insaisissable dans la vie de tous les jours. Nous avons vécu au Caire son passage d’Anderlecht à l’Ajax!

Après moult palabres, au téléphone, entre la Belgique et l’Egypte, nous avions finalement convenu avec Ahmed Hossam de se retrouver le mardi 29 mai, à dix heures du matin, à l’hôtel Baron, à Heliopolis, dans la banlieue du Caire. La nouvelle star du football égyptien et révélation de la défunte saison en Belgique qui devait normalement signer à Anderlecht, devait nous montrer sa ville natale.

La veille, avec le photographe Michel Gouverneur, nous nous étions mis en route pour le Zamalek, où l’intéressé a effectué ses classes avant de rallier notre pays, l’été dernier. Installé dans le quartier du même nom, c’est un club omnisports chic et cher. Il en coûte l’équivalent de cent cinquante à trois cent mille de nos francs pour y avoir rang de membre en tant qu’adulte. Un montant coquet quand on sait que bon nombre des seize millions d’habitants de la capitale doivent se débrouiller avec 5.000 francs par mois. Ce qui n’empêche pas trente-deux mille d’entre eux d’être des Zamalkawi, par opposition aux Ahlawi, les socios du club rival, Al Ahli. En l’absence de l’homme fort local, Mourtada Mansour, qui a accompagné l’équipe à Kikwe, en Zambie, où elle est appelée à croiser le fer avec les Nkana Red Devils, en huitièmes de finale de la Coupe des Coupes, nous sommes reçus par le manager, Hussein Yakan, surnommé Captain en raison de ses vingt ans de capitanat en formation représentative de 1952 à 72. Un record.

L’accueil est des plus chaleureux et, en guise de préambule, l’alerte sexagénaire nous emmène à la découverte de cette entité qui lui est chère et qui occupe trente-cinq hectares à un endroit où le prix du terrain, au mètre carré, se chiffre à quatre mille francs belges.

« Nous sommes riches en Egypte mais faisons figure de parent pauvre dans le monde », observe-t-il. « Pendant des années, grâce à nos moyens financiers, nous avons été en mesure d’attirer et de conserver les meilleurs. Avec un salaire mensuel net oscillant entre quinze et vingt mille livres (180 à 240.000 francs), nos joueurs, au même titre que ceux de nos frères ennemis d’Al Ahli, font toujours figure d’exception à l’échelon du continent africain. C’est pourquoi aucun pays n’a trusté autant de titres que nous. A lui seul, le Zamalek a remporté la Coupe des Clubs Champions à quatre reprises en 1984, 86, 93 et 96 et la Coupe des Coupes en 2000. Après avoir tout vécu, aussi bien au plan national qu’international, il est logique que certains aient voulu monnayer leur talent ailleurs. C’est ainsi que trois joueurs nous ont quittés, ces dernières années, à destination de la Belgique : Ibrahim Nader El Sayed, Ahmed Hossam et, à présent, Tarek El Said. Je prends d’ores et déjà les paris que Tamer Abdel Hammed, le véritable cerveau de l’équipe, marchera sur leurs traces. Un certain Jean Dockx s’est informé à son propos en tout cas (il sourit)« .

Hussein Yakan nous conduit à son bureau afin d’y déguster un thé à la menthe. La pièce, ornée de photos de sa carrière, ne désemplit quasi jamais. L’espace de trois heures, le va-et-vient y est continuel et entrecoupé, de surcroît, par la sonnerie incessante du téléphone. « Ahmed Hossam aurait dû, en principe, succéder à notre buteur actuel, Hossam Hassan, qui file sur ses trente-cinq ans », poursuit-il. « Hélas, il n’aura guère disputé plus d’une demi-douzaine de matches en équipe A avant de continuer sa carrière chez vous. Nous avons remué ciel et terre pour qu’il reste jusqu’à ses dix-huit ans. De la sorte, nous aurions pu lui proposer un contrat en bonne et due forme et percevoir, le cas échéant, une indemnité de transfert à l’image de ce qui s’était passé pour les autres. Mais le joueur et surtout son père, Hussein, n’ont rien voulu entendre. C’est regrettable car si ce dernier a pu exploiter son nom, en tant que patron d’une agence de voyages, c’est précisément grâce à la notoriété qu’il s’était forgée au Zamalek, dont il fut lui-même un bon joueur dans les années 80. La droiture n’est malheureusement plus ce qu’elle était ».

Hesham Yakan, fils du Captain, fait son entrée sur les lieux. Au même titre que son paternel, lui aussi a bien mérité du football égyptien puisqu’il fut la clé de voûte de la défense des Pharaons lors de la Coupe du Monde 90 en Italie. Tout juste quadragénaire, il est resté attaché à son club comme entraîneur des jeunes. Et c’est dans cette fonction qu’il a connu Ahmed Hossam. « Un excellent footballeur mais un fichu caractère », se remémore-t-il. « Il n’en faisait souvent qu’à sa tête et plus d’une fois j’ai dû sévir, en le priant de rejoindre le vestiaire. Je ne suis d’ailleurs pas le seul à avoir eu maille à partir avec lui. Ruud Krol, qui l’a lancé dans le grand bain, et le coach actuel, Otto Pfister, en ont bavé eux aussi. C’est un sacré personnage, pour ne pas dire plus ».

Nous prenons congé du duo Yakan et retournons à Heliopolis où nous avons rendez-vous, en fin d’après-midi, avec le nouveau transfuge du RSCA, Tarek El Said. Après son interview (que nous publierons la semaine prochaine), Ibrahim Nader El Sayed nous invite à partager sa table. Il n’a beau faire figure que de numéro 3 dans la hiérarchie des gardiens au Club Brugeois, son aura n’en est pas moins restée immense, sur ses terres, où chacun l’appelle le cheikh.

« Depuis le retrait de la scène d’ Hadi Khachaba, c’est lui l’imam de l’équipe », précise notre consoeur égyptienne, Inas Mazhar, qui a fait office d’interprète lors de notre entrevue avec Tarek El Said. « Il faut savoir que lors des camps d’entraînement et des veilles d’avant match, les Pharaons obéissent à certains rituels. Nader est celui qui dirige la prière. En tant que chevronné, il lui incombe aussi de veiller à l’intégration des nouveaux venus. C’est pourquoi depuis ses débuts chez les A, l’hiver passé, face aux Emirats Arabes Unis, Ahmed Hossam fait chambre commune avec lui ».

Nader n’est pas seul. Son épouse et sa petite fille Judy, née le 18 avril, l’ont accompagné. Le portier titulaire de l’équipe nationale d’Egypte nous conduit à Madinet Nasr, dans un endroit réservé à tous ceux qui font honneur au drapeau, sportifs ou militaires.

 » Mido et moi, c’est l’union de l’eau et du feu », observe-t-il. « Moi, je suis d’un naturel paisible alors que mon jeune coéquipier s’apparente plutôt à un être survolté. Je me souviendrai toujours de mon premier contact avec lui en sélection. J’avais pris mes quartiers dans l’une des chambres de notre lieu de retraite habituel, au camp de Nouza, quand subitement la porte s’ouvrit et qu’un sac de sport traversa la pièce, manquant de peu de m’atteindre. Je fis remarquer à Ahmed qu’un peu de savoir-vivre s’imposait et, depuis lors, il s’est déjà racheté une conduite. Aujourd’hui, il prend le temps de dénouer ses lacets, par exemple, alors qu’auparavant ses souliers suivaient exactement la même trajectoire que ses affaires (il rit). Mido a un bon fond, mais il doit apprendre à se discipliner. J’essaie de l’aider mais il n’écoute jamais que lui-même. Sans doute gagnera-t-il en sagesse avec l’âge. Il vient à peine de fêter ses dix-huit ans ».

Mardi 29 mai. De grand matin, c’est déjà l’effervescence à l’hôtel Baron où les touristes embarquent à destination des pyramides ou du musée aux trésors des pharaons. A dix heures et demie, Ahmed Hossam n’a toujours pas donné signe de vie. Nous téléphonons à son domicile : -Ahmed’s sleeping (Ahmed dort) nous dit sa mère, qui nous demande de réessayer plus tard. Trente minutes plus tard, nouvelle tentative : -Ahmed is still sleeping (Ahmed dort toujours) répond la maman, qui nous invite à retéléphoner à midi. A l’heure indiquée, nous sonnons. Et apprenons, une fois encore, que Mido dort toujours du sommeil du juste. Nous exhortons sa mère à le réveiller, précisant que nous sommes venus expressément de Belgique pour le voir et qu’il était parfaitement au courant de notre démarche, mais rien n’y fait : -Sorry, he needs rest (Désolé, il a besoin de repos) et elle raccroche. Nous reformons le numéro illico presto mais plus personne ne répond. Un manège que nous refaisons à intervalles réguliers. Sans succès.

Nous alertons Yasser Batram, le patron de l’établissement où nous sommes descendus, car c’est le cousin d’Ahmed. C’est d’ailleurs à l’instigation de Mido que nous avions réservé nos chambres chez lui. L’homme n’est pas plus heureux. Il se révèle incapable, également, de nous fournir l’adresse de la famille Hossam au Caire. Incroyable mais vrai! Nous nous mettons alors en rapport avec RogerHenrotay, le manager du joueur. Les numéros qu’il possède sont les mêmes que les nôtres et il n’a pas d’autre indication quant à l’endroit où vivent les Hossam. En dernier ressort, nous contactons Inas Mazhar. En espérant que la lecture d’un numéro de portable égyptien, au lieu du nôtre, belge, incitera peut-être Ahmed Hossam à décrocher. Eurêka. Il est trois heures et nous touchons enfin au but.

« Non, je ne vous ai pas oubliés », souligne Mido. « Je suis chez vous dans une vingtaine de minutes ».

Il est dix-sept heures, en définitive, lorsqu’il fait enfin son apparition au volant de sa Daewoo bleu océan. Il nous présente ses excuses pour son retard, précisant qu’il avait eu pas mal d’affaires à régler le jour-même!

Nous ne sommes pas au bout de nos surprises car Mido nous signale qu’il a tout juste une heure à nous consacrer, après quoi il doit se rendre à la séance d’entraînement de l’équipe nationale. Une heure pour une interview et des photos… Pour les clichés aux Pyramides, c’est raté dans la mesure où le site de Gizeh est situé à trop longue distance d’Heliopolis. La mosquée Mohamad Ali, avec vue imprenable sur la mégapole du Caire, est exclue aussi car le trafic pour y arriver est beaucoup trop dense à cette heure. Ahmed Hossam ne voit qu’une seule solution : des prises de vue de la mosquée Rabaa, située non loin de l’hôtel Baron, où il allait prier autrefois. Quant à l’entretien, nous n’avons pas d’autre choix que de le réaliser dans sa voiture. Merci Mido!

En route, donc, vers ce lieu de culte, sis à Nasr City, quartier qui jouxte Heliopolis. « J’y ai habité avec mes parents, mon frère Tamer et ma soeur Dina, mes aînés de dix et quatre ans respectivement, jusqu’à l’âge de quatorze ans », remarque Ahmed Hossam. « Par la suite, toute la famille s’est installée à Heliopolis, un endroit plus cossu où se trouvent notamment le palais du président Hosni Moubarak ainsi que l’ancienne résidence de votre compatriote, le Baron Empain. C’est lui, à l’origine, qui créa Heliopolis. Voilà pourquoi la Belgique m’était familière avant même que je n’y joue au football (il rit). Comme tous les jeunes Cairotes, j’ai d’abord tapé dans un ballon au sein même de mon quartier. Teenager, je me suis affilié au Zamalek, respectant la tradition familiale puisque mon grand-père et mon père avaient également défendu les couleurs de ce club. Trois fois par semaine, je me rendais en transport en commun à l’entraînement. C’est en tram aussi que j’ai rallié, pendant des années, le centre de préparation des jeunes élites nationales ».

Juste le temps de réaliser quelques clichés et nous prenons la direction de cette vaste cuvette de quelque cent mille places que se partagent les Pharaons ainsi que les deux monstres sacrés du Caire, le Zamalek et Al Ahli. « Je suis issu d’un milieu relativement aisé », précise Mido. « C’est pourquoi, dès l’âge de six ans, j’ai fréquenté les cours d’une école privée qui dispensait un enseignement bilingue arabe-anglais. Mes études secondaires, je les ai effectuées dans un établissement axé exclusivement sur le sport. Outre le football, les élèves pouvaient s’y spécialiser en natation, tennis, lutte, escrime et handball. Cette dernière discipline est d’ailleurs très en vogue, chez nous, puisque l’équipe nationale égyptienne a terminé quatrième lors des Championnats du Monde. En handball, je n’étais pas manchot. Mais ce sport ne permet pas de vivre de la même manière que le football. Tous les internationaux de hand ont perçu mille dollars pour la 4e place au Mondial. Cette somme-là, chaque joueur du Zamalek la recevait comme prime de victoire en championnat… »

Ahmed Hossam arrive bon dernier au rassemblement des Pharaons. Son léger retard lui est d’autant plus facilement pardonné que la séance du jour est facultative. La véritable préparation en vue du match de qualification de la Coupe d’Afrique des Nations face au Soudan, le dimanche suivant, ne débute en effet que le lendemain, mercredi. Si Mido l’avait voulu, il aurait pu aisément nous accorder un peu plus de son temps. C’était trop lui demander…

Une bonne dizaine de joueurs s’entraînent donc gentiment durant une heure et demie sous les regards du sélectionneur, Mahmoud El Gohari, ancienne gloire du football égyptien dans les sixties. « Je tiens à rendre un vibrant hommage au coach de La Gantoise, Patrick Remy« , dit-il. « Sous sa férule, Ahmed Hossam a appris davantage en six mois qu’il n’aurait pu le faire en trois ans ici. J’aurai d’autant plus besoin de Mido pour nos matches qualificatifs pour la CAN, contre le Soudan, et la Coupe du Monde, face à la Côte d’Ivoire, la Namibie et l’Algérie, durant les mois de juin et juillet, que le buteur patenté de l’équipe, Hossam Hassan est blessé au genou actuellement. La présence d’Ahmed s’impose au côté de l’attaquant du VfB Stuttgart, Ahmed Salah Hosny. Je sais que certains ne voient pas d’un bon oeil que je veuille faire appel à lui pour tous ces matches à l’heure où les compétitions sont en veilleuse en Europe. Mais que vaut-il mieux? Qu’il s’entraîne une ou deux fois par jour sous mes ordres, en prenant du repos entre ces séances, ou qu’il se multiplie aux quatre coins de la capitale? »

Sitôt la séance terminée, les joueurs ont quartier libre jusqu’à 22 heures, après quoi ils doivent regagner leur lieu de retraite, au Caire, d’où ils rallieront Alexandrie, lieu du match, le lendemain. Mido retourne en notre compagnie à Heliopolis pour prendre congé de son amie, Hend. Il nous invite à boire un jus de mangue au Salsa, un endroit branché du coin. « Avant de vous quitter, j’aimerais quand même vous confier un scoop », dit-il. « Ma décision est prise : je n’irai pas à Anderlecht mais à l’Ajax ». Nous n’en revenons pas. Car tout semblait réglé entre le Sporting, La Gantoise et lui au moment de notre départ en Egypte. « Non, tout n’était pas encore en ordre », corrige-t-il. « Il y avait un point en suspens : ma prime à la signature que ni les Buffalos ni les Mauves ne voulaient honorer. Le club néerlandais a eu vent de cette affaire et s’est empressé de trouver une solution. Du coup, mon choix était fait. Personnellement, je suis gagnant à tous points de vue : non seulement mon contrat est supérieur à celui que me proposait le RSCA mais, en outre, j’ai davantage de garanties sportives aussi. En réalité, je ne pouvais me départir de l’impression que le coach anderlechtois, Aimé Anthuenis, n’avait pas totalement foi en moi. Dans les journaux, il ne cessait de répéter, en tout cas, que je pourrais m’estimer très heureux, à mon âge, si je disputais une vingtaine de rencontres lors de ma première saison au Sporting. Ce discours ne me disait absolument rien qui vaille. Le directeur technique de l’Ajax, Leo Beenhakker, fut beaucoup plus persuasif. Pour lui, j’allais marcher tout simplement, à Amsterdam, sur les traces de celui qui a toujours été mon idole, Patrick Kluivert. L’ancien sélectionneur de l’équipe nationale hollandaise m’a clairement fait comprendre qu’il me voulait par-dessus tout. Honnêtement, je n’ai jamais eu ce sentiment-là avec Aimé Anthuenis. Je ne pense pas qu’il apprécie les joueurs de talent, comme moi. La preuve, d’ailleurs, par l’attitude qu’il adopte envers Alin Stoica. Je ne voulais pas courir le risque d’aboutir sur le banc avec lui. C’est pourquoi la proposition du club amstellodamois est réellement tombée à pic ».

Nous saluons Ahmed Hossam et lui souhaitons bon vent aux Pays-Bas. A peine rentré à l’hôtel, le téléphone sonne. C’est Roger Henrotay, qui a appris que nous avions rencontré son protégé entre-temps et qui veut savoir la teneur de notre conversation.

« Je suis heureux d’entendre qu’il a été franc avec vous en ce qui concerne l’Ajax », dit-il. « Il y a effectivement eu un retournement de situation. Actuellement, vous êtes la seule personne en dehors du principal intéressé et moi à être au courant de ces développements ». Le lendemain matin, de bonne heure, nous prenons contact avec le manager du Sporting, Michel Verschueren. « Ahmed Hossam à l’Ajax? C’est pas vrai! Excusez-moi, je vais d’emblée tirer cette affaire au clair avec Roger Henrotay. Je vous rappelle en cas de besoin ».

C’est nous qui nous remettons en rapport avec le club bruxellois le lendemain. Pour apprendre que les ponts sont rompus de manière définitive entre Anderlecht et le joueur. « Nous n’avons que faire d’un élément qui mange sa parole et qui se croit sorti de la cuisse de Jupiter », tempête Mister Michel. « Ahmed Hossam est un gamin de merde, voilà tout. Vous pouvez l’écrire, tout le monde doit le savoir ».

Treize heures. Avec trente minutes d’avance, le Standardman Mohamed El Yamani nous rejoint à l’hôtel Baron en provenance d’Ismaïlia, à une centaine de kilomètres de là. Puisque nous n’avons pas vu les pyramides, il se propose de nous y conduire. L’espace de deux heures, nous faisons le tour du site avec lui, juchés sur un cheval et un dromadaire (interview dans un prochain numéro). Nous avons beau vouloir payer notre dû, rien n’y fait : le Standardman prend tout à sa charge. Un chouette gars, qui gagne à être connu. Le lendemain, téléphone. C’est Ibrahim Nader El Sayed au bout du fil. Il tient à nous souhaiter un agréable voyage de retour juste avant notre départ. Chic cheikh. Ou encore cheikh chic pour les Tintinophiles. Certains pourraient en prendre de la graine, indéniablement…

Bruno Govers, envoyé spécial au Caire

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