En attendant Fredo
Ce dimanche, le Standard retrouve l’Excel. Une maison où les Rouches ont leurs habitudes, dans laquelle ils ont puisé trois nouveaux renforts, cet été. Mais la connexion ne date pas d’hier. Il y a vingt ans, Frédéric Pierre passait déjà du Canonnier à Sclessin. Ce sera le début de la fin d’une carrière en dents de scie.
C’est une partie de cache-cache. Un jeu puéril pour certains, une simple façon d’être selon d’autres. À la fin de l’entraînement, René Vandereycken demande à voir son élément perturbateur, détonateur et grand espoir de Molenbeek. » On en a pour combien de temps ? « , l’interroge alors le jeune attaquant. Vandereycken, jamais dispo pour se débiner, le sermonne bien fort : » Tu es un joueur professionnel ? » » Oui. » » Alors, ta vie, c’est le club et tu peux attendre un peu. » Réfugié dans son bureau, Mighty René laisse volontairement tourner la montre. Ce n’est pas un gamin de 21 ans qui va lui apprendre les bonnes manières. Quand le coach se décide enfin à le recevoir, c’est la surprise. Frédéric Pierre a filé, depuis des plombes.
Un quart de siècle plus tard, l’enfant de Folx-les-Caves, petite bourgade du Brabant wallon, vit toujours à mille à l’heure. Contacté il y a plus d’un an, il repousse les échéances, balaie d’un revers les coups de téléphone et ceux que le sort lui réserve. Avant de finalement lâcher du lest, un soir, tard. » Je ne demande qu’une chose : qu’on me foute la paix. J’ai déconnecté du football pour ça « , pose ce » gars de la campagne « , qui se définit fièrement comme un » fermier « , parce que » la vie commence là « .
Un paysan qui détonne, longtemps, dans un milieu où il vaut mieux ne pas sortir des sentiers battus. » Je ne suis pas une p***, je ne sais pas me taire « , concède-t-il, conscient de son » caractère de merde « , responsable d’une carrière mitigée, entre éclairs de génie et absences programmées. » Je ne suis pas un acharné du foot, je ne vais pas pleurer sur mon sort. Au départ, je n’aime pas le football. Je n’ai jamais été voir un match de ma vie. C’est étrange, mais ce n’était pas ma priorité. C’était un métier, mon gagne-pain, et non un hobby.
Une fois que l’entraînement était fini, je rentrais chez moi. Et je revivais ma vie, normalement. J’ai toujours gardé les mêmes amis, le même environnement. Que je joue ou pas, ça ne change rien pour eux. Si je n’avais pas réussi, ça n’aurait pas été la fin du monde. Quand j’étais professionnel, je ne changeais pas mon train de vie, parce que je savais bien que du jour au lendemain, tout allait s’arrêter. »
» Toujours impatient de rentrer à la maison »
De base, le gamin a tout. Vitesse, percussion, finition. Il est même en pleine possession de ses moyens. Pourtant, il reste bien assis dans sa chaise, la bouche en coin, le regard froid. » Je ne suis plus qu’à trois kilomètres d’Anderlecht « , grince-t-il. Frédéric Pierre vient de signer au RWDM, mais en veut déjà plus. Il sait ce qu’il a dans le ventre et ses yeux, gros comme le monde dans lequel il met définitivement les pieds, ne trahissent pas.
Lancé à Wavre, révélé à Ekeren, il fixe 1995 comme une année charnière. Et vise plutôt juste. » On avait une équipe de gars dont personne ne voulait. Des routiers, des mecs en fin de carrière, des jeunes comme Fred ou moi, qui venaient d’un milieu un peu plus modeste, mais qui partaient quoi qu’il arrive à la guerre sur le terrain « , rembobine Daniel Camus, encadré à l’époque par des tauliers du nom de Guy Vandersmissen ou Gunter Jacob.
Une équipe de bad boys, à la » Wimbledon « , qui conclut la saison au pied du podium et marque le retour aux affaires des Coalisés. Ils le doivent majoritairement à un homme : Frédéric Pierre, auteur de treize pions, soit le meilleur total au stade Edmond Machtens. Parti du BW avec du culot pour seule arme, il découvre dès lors les joies de l’international. L’Europe d’abord, et de courte durée, éliminé d’entrée par Besiktas en Coupe de l’UEFA.
La sélection, surtout, pour rester le dernier des Molenbeekois à porter du noir-jaune-rouge sur le coeur. Mais Fred n’a toujours pas le coeur à la fête. » On était tous très solidaires. On bougeait beaucoup ensemble. Je me souviens même avoir été en boîte avec Vandersmissen, alors qu’il avait quinze ans de plus que moi « , reprend Camus. » Fred, lui, était déjà bien concentré sur sa carrière. Il était très casanier, toujours impatient de rentrer à la maison. »
» Bon, tu n’as pas fini, là ? »
Pierre a ses raisons. Dans sa vie, il n’y a pas que le ballon. Dans sa maison, construite et inaugurée en grande pompe dans son QG de Perwez, il y a une femme et un nouveau-né. » Il est devenu papa assez tôt. C’était un jeune garçon qui a dû grandir très vite pour devenir adulte « , se souvient Gunter Jacob, qui apprécie particulièrement le fils prodigue, parce qu’il ne » gardait rien pour lui « . Un euphémisme.
Quand Vandereycken s’éternise encore dans l’une de ses habituelles théories d’après-séance, l’ancien du Germinal n’hésite pas à lui faire remarquer. » Bon, tu n’as pas fini, là ? Parce que moi, j’ai une femme qui m’attend à la maison. Peut-être que toi, il n’y a personne qui t’attend, mais moi, je voudrais bien rentrer. »
Scié sur le coup, René rigole. » Je ne suis pas un gars facile : je l’admets « , reconnaît le principal intéressé, en 2001. » J’ai une vie de famille et je ne suis pas à la disposition de mon entraîneur 24 heures sur 24. […] Nous sommes deux têtus, et le courant passe généralement bien entre les fortes têtes. Vandereycken voyait qu’une fois sur le terrain, je me donnais à 200% : ça lui plaisait. »
Aussi parce qu’il sait comment prendre ce garçon franc du collier, bourru, mais capable de se propulser vers les sommets pour les tutoyer, au sens propre comme au figuré.
Freddy Luyckx, son manager sur les » huit dixièmes » de son parcours : » C’était un profondément gentil, mais assez spontané, droit au but. S’il pouvait appeler tout le monde par son prénom, il le faisait, quel que soit le grade de la personne en face de lui « .
» Je vais emmerder tout le monde »
Alors ce sera Tom ( Ivic), Bob ( Waseige) et Hugo ( Broos). » Oui Tom, je vais réfléchir « , dit-il au technicien croate, peu avant de rallier le Standard, à l’aube de l’an 2000. En plein vol, un soir d’octobre 1999, il s’adresse à son sélectionneur, tout en le gratifiant d’une tape dans le dos : » Bob, je peux te parler ? « .
Sa simplicité dans l’échange, parfois prise comme un manque de politesse, voire d’éducation, peut offusquer. Tant pis. » Il avait son caractère « , abonde Hugo Broos, qui récupère le feu follet aux cheveux peroxydés, à Mouscron. » Quand il n’avait pas envie, ce n’était pas évident. Vous pouviez faire ce que vous vouliez, il n’allait pas changer. Parfois, c’était même mieux de ne rien dire, de le laisser tranquille. »
Un matin, Pierre se pointe dans les couloirs du Canonnier avec la mine des mauvais jours. Broos lui demande, rituel : » Frédéric, comment ça va ? » Il répond : » Ça ne va pas du tout, je vais emmerder tout le monde aujourd’hui « . » Ce jour-là, il a vraiment emmerdé tout le monde « , assure l’ex-sélectionneur du Cameroun, entre deux éclats de rire.
Plus tard, à Sclessin, il s’esclaffe un peu moins lorsqu’il observe, incrédule, son protégé sortir du terrain. En plein match, sans prévenir. Le Namurois de naissance traîne un problème au genou qui commence à le handicaper sérieusement. Trop peu pour tempérer les ardeurs du Standard, qui le voit en fer de lance d’une attaque composée d’ Ivica Mornar, d’ Ali Lukunku et bientôt de son pote Michaël Goossens, croisé chez les Diablotins.
Pierre devient surtout un leader naturel dans la fronde que mène le groupe liégeois à l’encontre de son entraîneur, jugé trop autoritaire, trop exigeant. Tomislav Ivic lui explique un exercice classique de centres, il s’exécute, une fois. La deuxième, il ne va plus au ballon, prétextant avoir » déjà » compris.
» Je regrette mon geste mais je suis impulsif »
» Cela ne m’aurait pas dérangé de partir en vacances avec lui, par exemple. C’était un révolté, qui avait des soucis avec l’autorité, mais également un gai luron. Sauf que pour être professionnel de haut niveau, il en faut un peu plus que ça « , résume Jean Thissen, adjoint d’Ivic, promu intérimaire au début du nouveau millénaire, le temps de valider une série historique de dix victoires consécutives.
» Avec lui, on passait du jour à la nuit, en un rien de temps. Soit il était parfait, soit on l’aurait renvoyé chez lui. Mais pourquoi, d’un jour à l’autre ? » Peut-être parce qu’il s’agit d’un artiste, d’un écorché vif, parfois fantomatique pendant de longues minutes, pour finalement décocher une fraise sortie de nulle part, direction la lucarne adverse.
Un incompris qu’Ivic ne veut plus entendre. Si Frédéric Pierre score dès les premières secondes d’une finale de Coupe contre Genk, ses espoirs de sacre se transforment en déroute sèche (4-1) et il reproche à son flanc droit sa relative inactivité. Pierre s’emporte et lui met une gifle, selon ses propres aveux.
» J’appréciais l’homme – Dieu ait son âme -, mais il a trouvé le moyen de me dire que j’étais le plus mauvais sur le terrain. Il m’a dit des choses qui ne me plaisaient pas, c’est tout. Je regrette mon geste, mais je suis impulsif « , confesse le frondeur. Personne d’autre ne peut confirmer les faits. » Non, parce que personne n’en a parlé, mais c’est pour ça que j’ai ensuite été relégué dans le noyau C. »
» En Belgique, j’étais grillé »
Ce qui est certain, c’est que le trublion doit faire ses valises. À Liège, il s’est peut-être éloigné du Parc Astrid, mais celui-ci lui ouvre enfin ses portes. En 2001, il devient le quatrième rouche à virer mauve. Sa femme enceinte, il préfère Anderlecht à la Turquie et Rizespor.
Le créneau paraît parfait : le RSCA, emmené par le duo Radzinski– Koller, s’apprête à jouer la deuxième phase de la Ligue des Champions, dans le groupe du Real, après avoir vaincu Manchester United, à domicile. Le 14 mars, les Bruxellois se paient aussi les Madrilènes. Sans la compagnie de Fred, resté sur le carreau.
La faute à la Coupe Intertoto, disputée innocemment l’été précédent. Pour lui, aucun doute, c’est un coup du RSCL de Luciano D’Onofrio. » Il était privé de cette épopée « , soupire Luyckx. » Nous n’étions pas au courant de la règle et il n’a pu jouer que quelques matches de championnat. S’il avait pu participer à toutes ces rencontres de top niveau, je pense qu’il aurait terminé sa carrière différemment. Un Pierre, comme il était à ce moment-là, et comme il avait été accueilli là-bas, il aurait fait des éclats. »
Champion de Belgique malgré lui, Pierre trace vers le Sud et s’arrête à Nîmes, au deuxième étage français. Faute de mieux, à 27 printemps. Le genou dans le sac, opéré » quatorze » fois, il galère à retrouver son lustre d’antan et ronge son frein, aigri. Il embraye sur Beveren, Eupen et une dernière pige en Roumanie. Officiellement.
Sous un faux nom, à consonance arabe, il effectue deux passages éclairs à Dubaï et au Qatar, » avec Frank Leboeuf « , loin de ce pays natal qui semble le renier. » Je voulais me faire oublier de tout. En Belgique, j’étais grillé. Comme je n’étais pas un acharné du football, je ne cherchais pas la confrontation. Je ne jouais plus, pas grave. Je suis parti à l’étranger pour prendre l’argent et basta « , souligne-t-il, honnête. » Je ne le cache pas, j’ai toujours été un mercenaire. »
» J’avais eu ma dose de foot pour la journée »
À Abu Dhabi, il s’accorde quand même les faveurs de la famille Maktoum, celle de l’Émir, l’une des plus riches du globe, et assiste à l’arrestation de l’agent responsable de son voyage aux Émirats, qui finit par succomber en détention. Revenu sous des latitudes plus sereines, il monnaie ce qui lui reste de ménisque chez les amateurs. À Spy, dès 2005, à Folx-les-Caves, le club de son enfance, puis à Mélin, en quatrième provinciale.
» Quand j’ai appris qu’il allait signer chez nous, je ne voulais pas y croire. Six ans plus tôt, il jouait encore à Anderlecht « , se réjouit le président maison, Michel Massant. » Il était largement au-dessus du lot. Quand il avait le ballon, il dribblait deux ou trois joueurs et il la donnait à notre attaquant, qui a bien dû marquer une soixantaine de buts, cette saison-là. Parfois, il arrêtait même la balle à un mètre de la ligne pour qu’il la pousse dans le but. Pour lui, marquer n’avait pas d’importance. Il était très charmant. »
Le régional de l’étape, qui joue sous infiltrations au plus bas niveau possible, permet à l’entité de Jodoigne de célébrer son demi-siècle avec un titre de champion. Avant de progressivement disparaître.
Très tôt, il établit son camp de base au Montjoie, un estaminet de Perwez, situé à deux pas d’un autre bistrot qu’il tient, » quelques années « . Là, il se prend de passion pour les fléchettes : » Herman Hellepute, mon entraîneur quand j’ai commencé à Ekeren, avait dû venir me chercher au café. Il voulait que j’aille m’entraîner, mais j’avais déjà téléphoné pour dire que je n’irais pas. J’avais eu ma dose pour la journée. On a parlé tranquillement, il a même bu un verre avec moi, et le lendemain, j’ai repris « .
» Il parlait comme sa bouche était faite »
En 2014, son équipe des » Wanted Eghezée « , qui compte un champion du monde dans ses rangs, termine deuxième du championnat d’élite local. Un environnement plus terre-à-terre, à des kilomètres de la planète football. » Il a toujours été à l’écart, éloigné de ce milieu footballistique, en tout cas de ce qu’il pouvait drainer autour. Il avait énormément de valeurs, un caractère fort et comme on dit, il parlait comme sa bouche était faite « , singe Marco Casto, collègue mouscronnois, qui le recroise au RFC Meux.
» Il est franc, sincère et c’est quelqu’un qui ne vous mentira jamais. C’est toute l’hypocrisie du foot qui le dégoûtait un peu. » En parallèle, il aligne les petits boulots, à droite, à gauche, pour » rendre service « . Divorce oblige, il troque sa belle maison contre une autre, plus modeste. Les rumeurs vont bon train. Frédéric Pierre aurait dilapidé des sommes, ici et là.
» Les gens me pensent pauvre, c’est bien, ça m’arrange. Au moins, on ne vient pas me demander de l’argent « , s’agace l’homme, huit fois Diable rouge et un poil claustro. » Quand je jouais, je travaillais avec mon oncle sur les toits, je faisais du terrassement…
Pareil quand je ne jouais pas encore : j’allais à la ferme ou à l’usine. Je n’ai pas été éduqué à rester à rien faire. Ce n’est pas l’argent qui m’intéresse. Pour moi, le plus important, c’est de ne pas rester à la maison. C’est une chose que je ne supporte pas. »
À son sujet, on évoque un faible pour les jeux de hasard, un accident de quad et le port d’un bracelet électronique, pour une sombre affaire de fraude. Jusqu’au drame.
» On ne l’avait jamais vu boire un verre »
Le samedi 20 décembre 2014, Frédéric Pierre passe la journée dans un bar de Flémalle, à l’occasion d’un tournoi de fléchettes. Il fait noir quand le quadragénaire tourne la clé dans le contact, aux alentours de 19h30. Via les chemins de campagne, il traverse Fexhe-le-Haut-Clocher, en périphérie liégeoise. Les rues sont peu éclairées.
Au carrefour, il grille le stop, la priorité avec, et coupe la route à une voiture venant sur sa gauche. Le choc est mortel. La conductrice, une mère de famille qui rentre de ses courses de Noël, n’y survit pas. Frédéric Pierre, sonné mais pas blessé, assume d’emblée. La police le soumet à un alcootest, qui se révèle positif.
Avec 0,66 mg par litre de sang, il se trouve légèrement au-dessus de la limite autorisée. Il s’apprêtait à vivre les championnats d’Europe, prévus au mois de mars suivant, aux Pays-Bas. Il passera plutôt les fêtes à l’ombre, derrière les barreaux de la prison de Lantin.
» Tout le monde est tombé à la renverse. Je vous assure qu’on a tous été surpris, parce qu’on l’avait jamais vu boire un verre avant. Jamais, jamais, jamais « , martèle Fernand Delchambre, président de Meux, où le Perwézien s’occupe des équipes d’âge, à partir de 2013.
» Fred, c’était un verre d’eau, un coca. S’il y avait des repas au club ou autre, c’était la même chose. Et puis, il y a eu ce malheureux accident… » Présenté devant le juge d’instruction le dimanche matin, poursuivi pour homicide involontaire, il est placé sous mandat d’arrêt, en raison de son état d’ébriété et d’antécédents en matière de roulage. Après dix-sept nuits en détention provisoire, la chambre prononce une ordonnance de remise en liberté.
» Je ne suis pas sorti une seule fois de ma cellule »
» C’était infernal. Je ne suis pas sorti une seule fois de ma cellule « , souffle Pierre, suivi dans la foulée par un psychologue, parce que hanté par ses démons. Le parquet liégeois requiert à son encontre deux ans de prison avec sursis probatoire. Le juge, peu convaincu par ses remords, prononce une peine plus lourde. Début 2018, Frédéric Pierre est finalement condamné en appel à 200 heures de travail, 600 euros d’amende, une déchéance de permis d’un an et à repasser les quatre examens de conduite.
Entre-temps champion avec les U19 meutois, il doit reprendre l’équipe B, en P2, mais abandonne au dernier moment. Le procès dure, et son ex-femme décède, d’un AVC. Delchambre : » Depuis, on n’a plus vraiment eu de nouvelles de Frédéric « . Ni de son fils, Téo, qu’il verrait bien suivre ses pas, lui qui a été jeté à Wavre dans le grand bain de la D2, à tout juste seize ans. Au même âge, en 2016, Téo Pierre évolue déjà avec les adultes de Meux, au quatrième échelon.
» Il ressemble beaucoup à son père : un garçon qui va très vite et qui élimine facilement « , résume coach Casto, privé du rejeton, qui se remet actuellement d’une rupture des croisés. Le même profil, le même feu dans les jambes et le même genou, donc. Foutue filiation.
» Certains n’ont pas su reconnaître ses qualités et n’ont vu que les défauts de Frédéric. C’est un garçon qui n’avait peur de rien, qui n’avait pas de complexe, qui allait vite et qui jouait contre n’importe qui avec la même hargne « , dithyrambe le KingHenri Depireux, un » père spirituel » rencontré au Racing Jet. » Il était décomplexé, avec un ego assez élevé. Malheureusement, cet ego n’est pas toujours apprécié dans la vie de tous les jours. » »
Frédéric Pierre a désormais lâché son vélo de circonstance pour conduire des camions de déménagement. La semaine dernière, il décroche à nouveau, plus d’une minute, en plein rush. L’été, les gens changent d’habitude et de foyer, alors il enchaîne les heures supp. » Je suis toujours chez l’Ambassadeur d’Arabie saoudite « , lance-t-il, pressé.
» La maison doit être libre pour ce soir. Ce n’était pas prévu, mon patron m’avait donné congé aujourd’hui. Je risque de finir tard. » À l’heure des étoiles filantes…
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