Emma Meesseman à Ekaterinbourg pour apprendre

Mardi prochain, Emma Meesseman franchit un nouveau palier : elle découvre l’Euroleague et affronte pour la première fois l’autre icône du basket belge, Ann Wauters. Grâce à un transfert inattendu.

C’est comme jouer pour le Celta Vigo et être transféré à Barcelone en cours de saison, à 22 ans. Emma Meesseman vient de quitter le Spartak Moscou pour l’UMMC Ekaterinbourg, leader du championnat russe, club de basket le plus riche du monde avec un budget de 20 millions d’euros. Ekaterinbourg aligne des vedettes européennes comme Sancho Lyttle et des américaines (DianaTaurasi et Brittney Griner).

Celles-ci franchissent de bon gré l’océan car les clubs de WNBA sont soumis au salary cap et ne peuvent offrir que 90.000 euros à leurs stars. Taurasi gagne quinze fois plus en Russie… Meesseman joue aussi en WNBA, aux Washington Mystics, depuis trois saisons, mais Ekaterinbourg est un cran au-dessus, à tous points de vue.

Emma doit ce transfert à la blessure de Sandrine Gruda.  » Le coup de fil de mon manager m’a laissée perplexe mais j’ai décidé de relever le défi, après avoir consulté ma famille et des amis « , raconte la joueuse, qui a signé jusqu’en fin de saison.  » Mon contrat au Spartak arrivait de toute façon à terme dans quelques mois. J’aviserai en fin de saison.  »

L’Yproise de 1m93 a opéré un choix social et sportif en optant pour Ekaterinbourg, à une heure et demie de vol de Moscou.  » J’étais la seule à parler anglais au Spartak. Je me débrouille en russe mais j’avais peu de contacts avec mes coéquipières. En plus, à 22 ans, j’étais une des plus âgées et je devais aider les autres alors que j’ai encore beaucoup à apprendre.

Ce sera possible à Ekaterinbourg, où je vais côtoyer les meilleures du monde. Les entraîneurs, OlafLange et Sandy Brondello, émargent également à l’élite absolue. Je ne voulais pas louper cette chance même si je vais jouer moins, à cause de la concurrence. Surtout, je vais ainsi découvrir l’Euroleague.  »

Le hasard l’oppose la semaine prochaine, en quarts de finale, à Galatasaray, le club auquel les Castors Braine louent Ann Wauters jusqu’en fin de saison.  » Cette première confrontation sera très spéciale. J’espère que nous pourrons aller manger ensemble après.  » Wauters, avec laquelle Meesseman a gagné le match des Belgian Cats contre la Pologne en février, connaît le chemin d’Ekaterinbourg, puisqu’elle y a joué en 2009-2010 et en 2013-2014.

Au terme de la saison européenne, Meesseman retourne aux USA pour une quatrième campagne. Son contrat espoir de  » trois ans plus un  » y prend fin aussi.  » Je n’ai pas encore pris de décision mais si ça ne dépend que de moi, j’y resterai. Washington est une ville fantastique, l’équipe est super et Mike Thibault, le coach, croit en moi. Il était heureux de mon transfert à Ekaterinbourg. C’est une bonne affaire pour les Mystics si j’y apprends beaucoup.  »

PAR JONAS CRETEUR

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