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Emiliano Bonfigli

Finale de la Coupe de Belgique, matches amicaux des Diables Rouges, fin des huitièmes de finale de la Champions League : mars aurait dû être intense pour RTL Sport. Mais le coronavirus est passé par là…

Comment avez-vous géré la suspension de ces rencontres ?

Mars-avril est toujours une belle période et il y avait une certaine excitation à l’idée de travailler sur ces matches. Mais quand on voit ce qu’il se passe au niveau sanitaire, on n’a pas le droit d’être déçu. La santé est notre bien le plus précieux. L’augmentation du nombre de morts prouve que cette décision était la bonne.

Après coup, vous avez repensé à des déplacements à l’étranger qui comportaient des risques ?

Oui, ça m’a traversé l’esprit. Je me suis rendu à Naples pour la confrontation contre Barcelone. Beaucoup de personnes portaient des masques et notre température avait été contrôlée à l’aéroport. On sentait une tension palpable en Italie. On parlait de disputer des matches à huis clos. Je me suis fait la réflexion que le foot allait bientôt en subir les conséquences…

Le foot vous manque ?

Je compense en lisant des magazines de sport, des livres,… et en regardant la télévision. Je suis ce qui se dit sur les chaînes télé. J’ai envie d’avoir des infos fiables et éviter les rumeurs qui circulent sur le net.

Vu les intérêts financiers en jeu, on voit mal la Ligue des Champions être annulée.

La balle est d’abord dans le camp des gouvernements. C’est eux qui décident de la reprise ou non des manifestations sportives et récréatives. Il faudra d’abord que les championnats nationaux recommencent. La meilleure situation serait peut-être de disputer un Final Four pour limiter les matches.

Et il faudra que les équipes retrouvent le rythme.

Ces dernières années, les huitièmes et quarts de finale ont connu beaucoup de rebondissements et de retournements de situation. Les joueurs évoluaient à un très, très haut niveau. L’interruption va avoir un impact sur leur condition physique. J’écoutais récemment l’After Foot sur RMC et les intervenants évoquaient les programmes d’entretien reçus par les joueurs. Ceux-ci ne sont pas suffisants pour les maintenir en forme. Si les compétitions reprennent, il faudra deux ou trois semaines de préparation pour que les joueurs retrouvent le rythme. Ça aura une influence sur leurs prestations.

Vous avez de la famille en Italie ?

Elle subit les conditions difficiles du confinement mais elle n’est pas touchée. Je téléphone à ma tante pour prendre des nouvelles. Ce qui se passe là-bas mais aussi en Espagne est dramatique. On se pose des questions sur la mondialisation, la manière dont le monde tourne…

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