» El Hechizado « , l’ensorcelé

En 1666, les Espagnols atteignent un petit village de Wallonie, Charnoy. Les Habsbourg du Royaume d’Espagne détiennent la moitié du monde… Italie, Espagne, Portugal et Belgique actuelles ainsi que les territoires s’étendant du Mexique aux Philippines. Cette année-là, ils construisent un fort à Charnoy et le fondent du nom de leur roi alors âgé de six ans, Charles II. Charleroi est né. Le peuple espagnol croyait que Charles II était ensorcelé. Sa versatilité et ses problèmes physiques inspirèrent ses vassaux. Ils le surnomment El Hechizado, l’ensorcelé.

Jamais le silence ne régnait autour du roi d’Espagne et ses frasques étaient connues de tous. Exorcisme et autres thérapies hasardeuses lui furent prodigués sans succès. Le roi meurt à 39 ans en 1700, emportant avec lui la dynastie espagnole des Habsbourg.

Entre-temps, le petit village s’est mué en une des plus importantes villes de Wallonie, tumultueuse et passionnée. C’est également le cas du matricule 22, le Royal Sporting Club de Charleroi. Bien que les Zèbres n’aient plus quitté l’élite depuis la saison 1985-1986 (outre Anderlecht, le Standard et le Club Brugeois, un record pour la première division) le rival wallon du Standard de Liège n’a jamais remporté un trophée. Le turbulent club du sérail carolo fut vice-champion en 1969, finaliste perdant de la Coupe de Belgique en 1978 et 1993 et se qualifia une fois pour la Coupe de l’UEFA (1994). Malgré ce maigre palmarès, les Carolos sont craints, redoutés. Tous les grands s’y cassent les dents, les supporters enflamment le Stade du Pays de Charleroi et depuis l’arrivée de la nouvelle direction, cela brûle comme jamais.

Les neveux du président Abbas Bayat sont en charge de la gestion du club et l’aîné fait quotidiennement parler la poudre et la presse, engendrant même de l’énervement chez beaucoup. Son comportement veut incarner l’esprit du club et de la région. Flamboyant, lunatique, tapageur. Parfois il va trop loin, les incidents s’enchaînent. Ils les mettent sur le compte d’un amour indicible pour le club et les supporters. Pour apaiser toute cette agitation, il faut compter sur Jacky Mathijssen et Dante Brogno. Cela me rappelle la remarque que le légendaire manager mancunien Matt Busby avait un jour lancée à l’incontrôlable Georges Best :  » Rien ni personne n’est plus important que Manchester United…  »

Charleroi est prêt pour recevoir Anderlecht ce vendredi !

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par david steegen

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