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Edo Kayembe

Il y a quelques jours, l’ancien bouche-trou des Mauves est devenu le renfort le plus cher du mercato, pourtant déjà gourmand, des Pandas. Il se confie à quatre jours de ses retrouvailles avec Vincent Kompany et Anderlecht.

1. Edo, ton départ d’Anderlecht semblait inévitable. Est-ce qu’à ce stade-ci, et après deux saisons compliquées, ce n’était pas aussi ce qu’il pouvait t’arriver de mieux ?

Je ne crois pas que j’étais nécessairement arrivé à la fin de mon histoire avec Anderlecht, mais il valait mieux que je parte parce que Vincent Kompany ne comptait pas sur moi. Déjà l’an dernier, il m’avait signifié peu après son arrivée que je ferais mieux d’aller chercher du temps de jeu ailleurs. En fait, à l’époque, c’est l’arrivée de Franky Vercauteren qui avait un peu changé la donne pour moi. Directement, il a cherché à me rassurer, il m’a redonné confiance. Kompany, lui, n’a jamais vraiment changé son fusil d’épaule. Mais il n’a pas été plus dur avec moi qu’avec un autre. C’est juste un coach qui sait ce qu’il veut. Dans mon cas, ce qui était devenu très clair, c’est que je voulais jouer. En cela, je ne considère pas mon départ comme un pas en arrière. Juste l’occasion de m’imposer comme un titulaire à part entière dans un club ambitieux.

2. Reste que tu as été mis à toutes les sauces à Anderlecht en trois ans. À l’arrière gauche, en défense central, plus rarement ces derniers temps à ta position de prédilection, en milieu défensif. Tu penses qu’on t’a parfois manqué de respect ?

Je serai toujours reconnaissant envers Anderlecht, qui a fait de moi un joueur professionnel en venant me chercher au Congo. Je ne regrette pas d’avoir choisi d’y signer plutôt qu’à Genk, qui était aussi intéressé, à l’époque. C’était encore sous l’ancienne direction et les choses ont pas mal changé pour moi par la suite. Quoi qu’il en soit, j’ai côtoyé de supers joueurs à Anderlecht. De très bons entraîneurs aussi, et je n’en retiens principalement que du positif. Évidemment, arrière gauche, ce n’était pas ma meilleure place. Je n’y étais pas du tout à l’aise, mais j’ai essayé de faire ce que je pouvais. Je n’avais pas le choix.

3. En fait, à Anderlecht, le premier à avoir vraiment cru en toi, c’était Karim Belhocine, après le départ de Hein Vanhaezebrouck. Sous Fred Rutten aussi, tu as beaucoup joué. À t’entendre, on se dit que l’histoire aurait été différente si Vincent Kompany n’était pas arrivé à Anderlecht…

Ce qui est vrai, c’est que Karim croyait en moi. Quand Hein est parti, il m’avait vu bien travailler à l’entraînement et il a décidé de me lancer. Lui savait de quoi j’étais capable. Dans la foulée, il est resté mon premier soutien à l’arrivée de Fred Rutten et il l’a convaincu de me laisser dans l’équipe. Je correspondais à leur style à tous les deux. Un joueur fort dans les duels, capable d’amener le surnombre dans les deux surfaces et de casser les lignes.

4. Dimanche, tu te déplaces au Parc Astrid avec Eupen. Comment réagirais-tu si tu venais à marquer ?

( Il éclate de rire). Je ne sais absolument pas comment est-ce qu’on fête un but, je n’en ai jamais marqué chez les pros. Mais quoi qu’il arrive, je jouerai de manière zen, tranquille, comme d’habitude.

5. Eupen a evécu un mercato très ambitieux, presque bling-bling parfois, avec les arrivées d’Adriano ou de Victor Vázquez, mais a principalement misé sur des joueurs revanchards, avec des gars comme Senna Miangue, Julien Ngoy, Amara Baby, Benoît Poulain ou toi. Quelle doit-être l’ambition du club cette saison ?

Je pense qu’on a une équipe bourrée de qualités, avec pas mal d’expérience. C’est forcément prometteur et je crois que ça doit nous permettre de viser le top 10.

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