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Dylan Bronn

Celui qui a inauguré le mercato de Mogi Bayat outre-Quiévrain en signant au FC Metz revient sur ses différends récents avec son ancien employeur buffalo.

1. Comment est-ce qu’un des piliers du Gand de l’an dernier se retrouve à végéter dans le noyau B comme c’était ton cas depuis le 23 novembre ?

Déjà, je veux tordre le coup à une rumeur. Je n’ai jamais eu le moindre problème avec Jess Thorup. Bien au contraire, je pense que c’était le premier à être dégoûté de la décision de Michel Louwagie et Ivan De Witte de me reléguer dans le noyau B. La raison invoquée à l’époque ? Sur le banc de touche depuis plusieurs semaines, j’ai eu le malheur d’envoyer un SMS à Michel Louwagie pour lui faire part de mon envie de retrouver du temps de jeu lors du prochain mercato. Michel m’a répondu poliment. Mais cinq jours plus tard, une fois le président De Witte au courant, j’étais convoqué par Gunther Schepens. Il m’a annoncé que j’allais finir le premier tour dans le noyau B. Jess Thorup était présent. Il m’a expliqué que la décision venait d’en haut. Qu’il n’y pouvait malheureusement rien.

2. Reste que le coach danois ne semblait plus non plus t’accorder sa confiance depuis le début de saison. Comment l’expliques-tu ?

C’est vrai, mais dans ce cas-là, ça se limitait à des considérations sportives. Je le répète, j’avais vraiment une excellente relation avec lui. Le fait est que je suis rentré un peu tard de la Coupe d’Afrique des Nations avec la Tunisie et qu’à mon retour dans le groupe, l’équipe tournait bien et ne s’est pas arrêtée de gagner. J’ai eu la possibilité de réintégrer le groupe pour deux matchs fin octobre (suite à la blessure de Ihor Plastun, ndlr), dont l’un contre le Club Bruges. Et force est de constater que j’ai été mauvais ce jour-là. Mais bon, ça arrive de faire un moins bon match. Surtout contre ce Bruges-là, qui était relativement injouable. Surtout quand vous revenez à peine dans le coup et que vous manquez de rythme.

3. C’est à partir de ce moment-là que la relation s’est tendue avec la direction ?

Non, bien avant déjà. Un an plus tôt, quelques semaines après mon retour du Mondial 2018, au sortir d’une blessure au genou, j’avais déjà été relégué une première fois dans le noyau B pendant trois semaines. Sans que je n’en comprenne vraiment la raison. On a dit que j’aurais refusé de jouer arrière droit et on a été jusqu’à remettre en question mon professionnalisme. Là, j’ai estimé que ça allait trop loin et j’ai donc décidé de me défendre. Voulant faire valoir mon bon droit, j’ai pris un avocat et je me suis battu. Mais comme l’équipe ne tournait pas à ce moment-là, j’ai rapidement retrouvé ma place. Je pense qu’ils auraient, déjà à ce moment-là, espéré une issue différente, mais ils étaient coincés parce qu’ils avaient encore besoin de moi.

4. Finalement, ce transfert vers l’étranger, au FC Metz, fut-ce dans un club probablement condamné à batailler pour son maintien jusqu’au bout en Ligue 1, n’est-ce pas ce qui pouvait t’arriver de mieux ?

Oui, absolument. Surtout quand on sait qu’il y a quelques semaines encore, j’en étais réduit à m’entraîner avec des gamins de seize ans. Heureusement, j’ai pu compter sur Mogi Bayat, mon agent, qui a bataillé pour que je puisse aujourd’hui m’épanouir dans un autre club. J’aurais d’ailleurs pu rebondir en Belgique, j’avais quelques touches, mais à 24 ans, je suis super content d’enfin pouvoir découvrir la Ligue 1. Et de rejoindre une équipe ambitieuse, où l’on sent qu’il se passe quelque chose. Les gens ne le savent pas, mais le FC Metz est un club en pleine reconstruction. Une tribune est actuellement en train d’y être refaite, on sent qu’il se passe quelque chose là-bas. Je suis content de faire partie intégrante de ce projet aujourd’hui. Clairement, c’est le club qu’il me fallait au moment opportun.

5. Il y a des choses que vous regrettez sur ses deux dernières années et demies passée à La Gantoise ?

Ce qui me rend triste, c’est de sortir par la petite porte alors que j’ai vécu des moments formidables à Gand. Notamment avec les supporters, avec qui j’avais une super relation. Mais je crois que je referais tout exactement pareil si je le pouvais. Sauf peut-être le SMS à Michel Louwagie. Celui où j’expliquais que je voulais jouer au foot. C’était peut-être un peu exagéré quand-même (rires)…

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