DUGARDEIN – STANDARD : POURQUOI LE CLASH ?

Le joueur avait perdu toute confiance en la direction liégeoise.

Le dossier Steve Dugardein n’est toujours pas clôturé : Caen reste sur la balle et le Mouscronnois continue à se tâter. Patrick Remy avait demandé un back gauche, un médian droit offensif et un numéro 6 à Didier Frenay. Celui-ci a déjà fourni au coach français Ibrahim Faye et Grégory Dufer. Il pourrait signer une belle passe de trois avec Dugardein.

Au fait, pourquoi le transfert de Dugardein au Standard a-t-il échoué ? On a pu lire que la commission due à Frenay avait fait tout capoter.  » Oui et non « , corrige le manager.  » Un problème est né lors du transfert à Sclessin d’un autre de mes joueurs : Jari Niemi. J’avais trouvé un accord avec le Standard aussi bien pour les conditions proposées à Niemi que pour ma propre commission. Michel Preud’homme a tout accepté mais, une fois le contrat de Niemi signé, il n’a plus voulu me payer que la moitié de la commission convenue. J’ai fermé les yeux parce que je ne voulais pas freiner la carrière de Niemi û NDLA : pour lequel le Standard a payé 400.000 euros aux Finlandais de Tampere. Entre-temps, j’ai envoyé ma facture mais personne ne peut même me garantir que je toucherai effectivement la moitié de ce qui avait été convenu au départ !  »

Quand le Standard s’intéressa à Dugardein, Preud’homme lui demanda qui était son manager. Réponse : Frenay. Pas de bol pour la direction liégeoise ! Frenay avait signalé qu’il ne se laisserait plus rouler. Tout le monde tomba finalement d’accord : sur le contrat de Dugardein (Frenay :  » Même s’il a fallu discuter trois jours pour une différence de 250 euros… « ) et sur la commission due au manager. Mais, au dernier moment, les Liégeois refirent le même coup qu’avec Niemi : ce serait la moitié, et pas un euro de plus. A nouveau, Frenay laissa tomber. Mais Dugardein, qui avait assisté à toutes les discussions, en tira ses conclusions.  » Il a perdu toute confiance en la direction du Standard « , dit Frenay.  » Et les discussions interminables sur la petite différence entre ce qu’il demandait et ce qu’on lui proposait l’avaient déjà un peu refroidi. Il se demandait si le Standard avait vraiment envie de le transférer. Il a finalement refusé d’aller à Liège pour toutes ces raisons et parce qu’il ne voulait pas que je sois volé dans l’aventure. Je lui tire un grand coup de chapeau. Peu de joueurs auraient agi comme lui « .

Entre Frenay et le Standard, les relations compliquées remontent à la saga Ali Lukunku, à propos duquel le manager et le club n’étaient pas sur la même longueur d’onde.  » Ils devraient pourtant se souvenir que je leur ai vendu il n’y a pas si longtemps un Michaël Goossens dont ils ne voulaient plus et qui leur coûtait une fortune « . Mais, au bout du compte, Frenay n’en veut même pas à Michel Preud’homme ou à Pierre François, avec lesquels il a négocié les dossiers Niemi et Dugardein.  » Ils n’ont de toute façon rien à dire « , avance-t-il.  » C’est Luciano D’Onofrio qui prend toutes les décisions. Il agit à la tête du client. Si son ami Paul Stefani avait été le manager de Dugardein, ce joueur serait à Sclessin aujourd’hui. Quand je pense que, pour Niemi et Dugardein ensemble, je demandais le tiers de la commission versée l’année dernière au manager de Sambegou Bangoura, ça me dérange « .

La version de Preud’homme est très différente :  » Nous n’avons jamais dit à Frenay que nous étions d’accord avec ses exigences sur les transferts de Niemi et Dugardein. Tout simplement parce qu’elles étaient trop élevées. Nous étions disposés à nous asseoir autour d’une table et à le rétribuer en fonction du travail effectué. mais pour lui, c’était autant de %, point à la ligne. Je signale que Frenay est le seul manager avec lequel nous avons des problèmes. Je n’ai pas envie de donner plus de détails. Qu’il raconte ce qu’il veut. Il massacre s’il veut massacrer et on verra combien de temps il durera. Pour moi, tout est clair dans le dossier Dugardein : il a finalement décidé de rester à Mouscron pour des raisons de c£ur « .

Quant à l’accusation selon laquelle, Preud’homme et François seraient des pantins au Standard….  » Chez nous, tout se décide à trois « , conclut Preud’homme.

(P. Danvoye)

P.Danvoye

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