Du rythme

Demol, directeur d’équipe, parle d’Armstrong.

Un million de spectateurs, 140.000 nuitées supplémentaires, 400 journalistes : l’Armstrongmania a frappé l’Australie la semaine dernière. Dirk Demol, revenu dans l’écurie JohanBruyneel après un intermède chez Quick-Step, n’a jamais vu ça.  » Les organisateurs vont jusqu’à faire passer les feux au vert quand Lance Armstrong s’entraîne. J’espère que le traitement de faveur qui lui est réservé ne provoquera pas de frictions avec ses collègues. Lui-même ne demande rien : on le fait pour lui.  »

Dans le passé, Armstrong préparait le Tour dans le plus parfait ascétisme. Son programme chargé, qui comporte moult activités extra sportives, n’est-il pas trop fatigant ?  » Un peu mais il a délibérément choisi d’effectuer une promotion maximale de son fonds de lutte contre le cancer. Ses conférences et ses visites sont d’ailleurs très bien organisées. Il perd un minimum de temps. Dans chaque pays où il roulera, il effectuera une apparition publique. Je pense qu’avec le temps, cette agitation va s’apaiser quelque peu. Bruyneel m’a dit que Lance est incroyablement relax. Il savoure les événements, pensant : -Certains ici n’ont plus envie de me voir mais d’autres en sont enchantés. Sa motivation et sa mentalité sont conformes à l’Armstrong que j’ai toujours connu. Evidemment, il a passé le cap des 37 ans. Il n’est plus tout jeune pour un coureur. Il reste affûté mais doit quand même un peu maigrir du buste d’ici le début du Tour. Pendant trois ans, Lance s’est adonné à des sports très variés et il a musclé le haut de son corps.  »

Pendant trois ans et demi, Armstrong n’a pas participé à la moindre compétition cycliste. Sera-ce un problème ?  » C’est précisément pour cela que son calendrier est plus chargé qu’avant. Il roule Milan-Sanremo, le Tour des Flandres et probablement le Tour du Trentin. Le Giro est aussi au programme car il a besoin de kilomètres pour retrouver le rythme de la compétition.  »

Armstrong a confié qu’il poursuivrait peut-être jusqu’en 2010.  » Lors de son retour, il n’a pas précisé la durée de celui-ci. Il n’a pas fixé de date-butoir. « 

Il fait partie d’Astana, au même titre qu’ Alberto Contador, son collègue et concurrent au Tour, qui n’a pas passé un bon hiver. Demol :  » Alberto est le meilleur coureur des deux dernières années. Du coup, il a été très sollicité. Il s’est reposé plus longtemps que d’habitude. Il a été opéré du nez : il fallait redresser une cloison. C’est une séquelle d’une chute au Giro. Mais Alberto ne poursuit qu’un objectif, le Tour. Il peut donc se préparer plus progressivement.  »

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