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Du parc au Sud

Il y a vingt ans, on a appris que le Germinal Ekeren et le Beerschot allaient fusionner. Ils y étaient contraints mais ils n’ont pas donné naissance à un grand club.

 » Le Beerschot, lanterne rouge de division trois, se déplace à Eupen avec sept cars de supporters. Jamais, de notre côté, nous n’y serions parvenus « , soupire René Snelders, le vice-président du Germinal Ekeren, en annonçant la fusion avec le Beerschot, début décembre 1998.

Une semaine plus tôt, le Germinal a reçu le SK Beveren au Veltwijkpark, devant quelque 3.000 personnes.  » En fait, il ne nous a fallu qu’une saison en division un pour comprendre que le public ne se déplacerait jamais pour le Germinal.  »

Le 11 août de la même année, celui-ci n’avait attiré que 980 spectateurs payants pour son douzième et avant-dernier match européen, contre le Servette Genève, soldé par une défaite 1-4 mais suivi par un ultime succès 1-2 en Suisse. Le bilan était maigre, dix ans après la montée d’Ekeren en division un, sous la direction de Jos et Albert Verhaegen et de René Snelders.

Durant tout ce temps, les banlieusards anversois avaient gagné une coupe de Belgique et s’étaient qualifiés quelques fois pour l’Europe par l’intermédiaire du championnat, avec un mélange de jeunes talents ( Wesley Sonck) et d’anciens toujours vaillants comme Ernie Brandts, Michel van de Korput et Simon Tahamata.

La plainte déposée par les riverains devant le Conseil d’état avait contraint le club à revoir ses activités footballistiques et ses projets de rénovation. Ses investissements -1,5 million de fonds propres plus un million versé par la Ville- étaient réduits à néant. Le Germinal n’avait pas le choix : il devait s’en aller. Il avait alors tenté de se rapprocher de l’Antwerp mais avait finalement abouti au Beerschot.

Il chercha ensuite un partenaire étranger. Ce ne fut pas Feyenoord, le premier choix. Le manager Louis De Vries, mandaté par le club, avait alors mené des entretiens avec Leicester City, Arsenal et Vitesse, sans succès, mais trouvé un accord avec l’Ajax. Wouter Vandenhaute, qui devait devenir directeur général, avait renoncé.  » Je n’étais disposé à accepter le poste qu’à condition d’obtenir les moyens et la latitude que je voulais, pour faire une sorte de Woestijnvis en football. « Le nouveau club fut présenté avec beaucoup de classe et de champagne au château de Brasschaat en janvier 1999. Le Germinal Beerschot Anvers avait engagé Franky Van der Elst, qui débutait au poste d’entraîneur. L’équipe alignait quelques joueurs du Germinal, trois Serbes et Marc Degryse. Le club allait gagner une coupe en 2005. En championnat, la cinquième place obtenue en 2008 constitue son meilleur résultat. Le stade olympique rénové ne se remplira qu’une seule fois : lors du match d’adieu de Marc Degryse en 2002.

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