Du Mondial à l’EURO, quoi de neuf ?

J’assume ce tableau, concocté amoureusement, tout seul comme un grand avec mon p’tit PC : principalement après avoir vu, revu et classé tous les buts de 2010 hier, de 2012 récemment. Inutile de vous y emmêler avec des pourcentages mais, pour comparer ce qui est comparable, gardez à l’esprit que le Mondial 2010 comptait grosso modo le double de matches. Et place aux commentaires, certes subjectifs !

De A à E. Seulement deux scores vierges durant cet EURO, chouette car comme la plus belle fille du monde, le plus beau 0-0 du monde ne peut donner que ce qu’il a. Mais cette diminution ne booste guère la moyenne de buts par match (figée vers 2,5 depuis 50 ans), et près de trois rencontres sur quatre se soldent par un nul ou un seul but d’écart : le foot reste un sport truffé d’aléatoire, où le résultat bascule sur un détail ! D’où cette mention du nombre de frappes sur le cadre : elles suggèrent que, si l’on daignait agrandir les buts d’un ballon, ça ferait 20 % de buts supplémentaires… et de l’aléatoire en moins ?

F et G. Dommage que ces deux 0-0 se soient produits après les poules… entraînant des prolongations qui n’ont débouché sur rien sinon des tirs au but : lesquels sont forcément moches ! Grande question : pourquoi maintenir des prolongations qui n’amènent majoritairement ni spectacle, ni but, ni vainqueur ?

De H à K. Comme en 2010, les siffleurs de 2012 ont environ brandi quatre cartons jaunes par match, n’empêche qu’ils furent très différents du point de vue punitif : ils ont accordé deux fois moins de penalties (un tous les huit matches) et ont exclu trois fois moins (une exclusion tous les dix matches) ! Faut-il croire Michel Platini prétendant que la peur du gendarme additionnel a angélisé les surfaces de réparation, se dire que les joueurs sont sacrément maîtres de leurs vices et de leurs nerfs pour se ramasser tant de fois un premier carton jaune sans écoper d’un second,… ou continuer d’être ahuri par cette télé qui nous refile à gogo tirages de maillots et jeux de bras impunis ?

L à Q. Pour vous rappeler que les penalties se ratent parfois, et que les jolis coups francs à la Andrea Pirlo qui parviennent à couillonner un mur sont rarissimes. Et que les buts sur réelle phase arrêtée, si souvent déclarés importantissimes dans notre foot moderne, ne représentent quand même que 20 à 25 % du total.

R. Sur deux ans, les buts de la tête sont passés de 18 % à 29 % du total, ce n’est pas rien même si la stat demande confirmation. Faut-il de nouveau croire Platoche… ou se dire que, sur centre aérien, la fameuse défense de zone est bêtement laxiste, et fait les choux gras des grands attaquants malins ?

De S à V. Les trois quarts des bottés victorieux sur phase en mouvement le sont à l’issue de deux et surtout une seule touche de balle. En foot, buteur ou dribbleur, il faut choisir !

W et Y. On ne marque guère qu’à l’intérieur du grand rectangle, voire du petit : rapport à 2010, les frappes victorieuses au-delà des 16m ont encore diminué de moitié !

Z. par contre, chouette, les reprises de volée sont en recrudescence, et celle de Zlatan Ibrahimovic fut d’une inoubliable pureté ! Mais pourquoi un king comme Ibra est-il seul à pareil endroit chaud, et peut-il y armer tranquille son geste anthologique ? Parce qu’en foot, la balourdise des uns crée la beauté des autres.

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