DROIXHE : UN FUTUR OPTIMISTE !

Droixhe a des allures de ville fantôme avec ses tours abattues et ses logements inoccupés. Un mal pour un bien : le plan de réaménagement va permettre la construction de maisons unifamiliales et de commerces, ce qui devrait éloigner l’image de cité dortoir à logements sociaux. Derrière ce projet, Patrice Lempereur, président de Conseil de quartier de Bressoux-Droixhe, mission qu’il occupe depuis 20 ans avec passion.

Ce grand bonhomme a vu son environnement se dégrader :  » La densité de population était devenue beaucoup trop importante et cela créait des tensions. Les infrastructures pour les jeunes, non plus, n’étaient pas adaptées. La maison des jeunes ne pouvait par exemple n’accueillir que 15 personnes alors que Bressoux-Droixhe compte 2.500 jeunes de moins de 25 ans. Bientôt, les jeunes disposeront d’une nouvelle MJC. Un agora-space couvert sera également à leur disposition. Ce dynamisme nouveau est important car c’est l’inactivité qui entraîne la délinquance. C’est à partir des années 80 que Droixhe s’est dégradé. La politique d’intégration fut défaillante, notamment au niveau des logements. Les gens se sont retrouvés dans des appartements inadaptés aux familles nombreuses et les problèmes de cohabitation ont aggravé la situation : un Turc ne s’entend pas spécialement avec un Kurde. Enfin, la population s’est sérieusement paupérisée, notamment dans la communauté congolaise. Mehdi Carcela est devenu le parrain du Conseil de quartier des jeunes et on va se servir de lui pour faire passer des messages. Les jeunes ont enfin un exemple qui les représente et symbolise la réussite.  »

Nabil est vice-président  » officieux  » du Comité de quartier et ami de Carcela. Etudiant en commerce international (ses six frères et s£urs ont réussi des études supérieures), il a grandi au 19e étage de la plus haute tour de Droixhe :  » Mehdi s’investit réellement pour les jeunes, ce n’est pas juste un nom qu’on a collé à un communiqué de presse. Il est présent pour Droixhe.  »

Désormais, Droixhe regarde le futur avec optimisme, les jeunes sont pris en charge et de nombreuses activités sont mises sur pied comme les 15 places offertes à chaque rencontre du Standard à domicile. Lempereur :  » La délinquance diminue. Le fait que beaucoup de grands frères se sont retrouvés en prison a fait réfléchir pas mal de jeunes. La prison a trop longtemps été vécue comme un accident de la vie de quartier. Les actions éducatives et civiques des dernières années entraînent une évolution de mentalités. Aujourd’hui, faire des études n’est pas inconcevable pour les petits de Droixhe.  »

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