DREISAMSTADION

Club : SC Fribourg (fondé en 1904, comme la FIFA)

Inauguration : depuis 1946 sur le site actuel

Aménagements à partir de 1951

Capacité : 25.036 places.

Cher Magazine,

Que diriez-vous d’un petit tour en Forêt Noire ? C’est dans cette région, pas bien loin de la frontière française et de Mulhouse, qu’un petit club fait de la résistance parmi les gros bras de la Bundesliga.

Le SC n’avait en effet aucun passé glorieux et jouait même dans un stade dépourvu de tribune derrière l’un des buts, lorsqu’il s’est hissé, en 1993, au plus haut niveau. L’endroit n’est pas évident à dénicher. Construit le long de la rivière Dreisam -d’où le nom du stadion-, au pied d’une colline couverte d’arbres, ce n’est que quand on est à deux kilomètres du but, après avoir pas mal tourné dans la ville, que les panneaux indicateurs font enfin leur apparition et vous renvoient en-dehors de celle-ci.

Que ce soit par la nature environnante, les aménagements ou le sponsor principal du club (NaturEnergie), on ressent ici un esprit très vert. L’un des accès au site se fait par une charmante petite rue bordée d’une double rangée d’arbres, débouchant en son bout sur un chemin de halage. Comme désormais dans beaucoup de stades, la couleur noire de certaines places assises forme le nom du club en lettres géantes. Un peu plus étonnant, voire même d’un goût douteux, sont les teintes des autres sièges: un mélange hétéroclite de vert, blanc, gris, orange. Et bizarrement, cela ne choque pas ! Sur l’un des murs extérieurs, une mosaïque représentant l’écusson du club.

Il comprend un griffon, animal mythologique à tête d’aigle, choisi pour sa volonté inflexible. Venir assister à une rencontre au Dreisamstadion donne vraiment la sensation d’être un peu en vacances et cette impression est encore plus vive l’été: on y croise pas mal de cyclistes, essuie-mains autour du cou, raquette de tennis ou sac de plage en bandoulière. Il faut dire que le repaire des Rouge et Noir voisine directement avec un complexe de délassement estival. Lorsque l’on sort vers l’arrière de l’Osttribunes, le paysage s’ouvre directement sur une pelouse parsemée d’arbres, où des amateurs de farniente dégustent les plaisirs du bain de soleil, avant de piquer une tête dans une piscine en plein air ou de s’essayer à la descente d’un toboggan aquatique. Gazelles emmaillotées et supporters imbibés, on n’aurait sans doute pas pu imaginer voisinage plus discordant !

Rudi Katusic

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