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Dopé à Oslo aussi

En automne 2013, quand l’USADA, l’agence américaine antidopage, a définitivement condamné Lance Armstrong, celui-ci a avoué un autre fait : il n’était pas tout à fait propre au Mondial d’Oslo.  » A cette période, tout le monde roulait encore à une faible dose d’octane. J’ai lu les récits de Michael Rasmussen et de Rolf Sörensen. C’était la norme à l’époque. Je ne connais pas la motivation de Rasmussen mais il a finalement été acquitté.  »

Rasmussen avait déclaré que Sörensen lui avait fait découvrir un dérivé interdit de cortisone, le Synacthen, qu’on trouve depuis des décennies dans la pharmacopée des cyclistes mais qui ne peut être détecté que depuis 2006. Le Synacthen stimule la production par les glandes surrénales de gluco-corticoïdes, des stéroïdes, et diminue la sensation de douleur pendant les courses pénibles.

Au printemps 2014, quelques mois après les aveux partiels d’Armstrong, Juliet Macur, journaliste du NY Times, a écrit dans son livre Cycle of Lies que le septuple lauréat du Tour lui avait raconté que le Synacthen était le fameux octane. Le docteur Max Testa le lui aurait fourni et il l’aurait utilisé avant et pendant le fameux Mondial.

D’après l’auteur, sur base des témoignages des anciens soigneurs d’Armstrong, celui-ci aurait déjà eu recours à toutes sortes de substances interdites en 1992. Mais selon ses dires, le Texan n’est passé à une forte dose d’octane qu’en 1995, à l’instar de toute la formation Motorola. La dose comprenait entre autres des transfusions sanguines.

Le coureur a déclaré que le peloton avait subi un  » tremblement de terre  » en 1993 et qu’en 1994, malgré sa deuxième place à Liège-Bastogne-Liège et son récent titre de Champion du monde, il avait subi, comme tout le peloton, la domination de l’équipe Gewiss dans les classiques ardennaises. Dix ans plus tard, Armstrong et son équipe US Postal faisaient la même chose…

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